Un cri dans la rue jette l’émoi à l’Elysée
PARIS (Reuters) - La garde de l’Elysée est sur le grill depuis qu’un cri de femme a déchiré un soir de juillet dernier le silence de la rue du palais présidentiel, écrit Le Canard Enchaîné à paraître mercredi.
Croyant qu’une femme venait d’être poignardée, Bernadette Chirac était en effet descendue dans la rue le 10 juillet pour découvrir que ce cri avait été poussé par une femme policier en faction devant l’Elysée, chatouillée par l’un de ses collègues.
“Comportement que je juge inacceptable de la part de fonctionnaires de police en tenue à la vue du public”, a commenté l’épouse du chef de l’Etat dans un procès-verbal dont l’hebdomadaire satirique publie des extraits.
Compte tenu de la gravité de l’affaire, les autorités ont immédiatement convoqué les protagonistes du drame.
“Oui, effectivement, j’ai poussé un cri car mon collègue m’a chatouillée aux hanches (…) Il est vrai qu’il n’est pas tout à fait normal de faire les pitres dans la rue, à proximité du palais présidentiel”, a concédé la policière.
De fil en aiguille, l’enquête est remontée jusqu’au brigadier-major de service ce soir-là, qui n’a pas mesuré dans son rapport manuscrit l’énormité de l’événement.
“Je reconnais maintenant que j’aurais dû analyser la situation avec moins de légèreté”, a-t-il dit.
Selon Le Canard Enchaîné, ce policier devrait se retrouver dans quelques semaines devant le conseil de discipline pour cette erreur d’appréciation.
Les juges disciplinaires devront notamment dire s’il s’agissait de “chatouilles”, comme indiqué par les protagonistes, ou de “titillements”, terme également utilisé par le commissaire chargé de l’enquête.