Cafzone, un repaire de drogués ?

La “première clinique”, soit. Mais d’autres personnes traitaient déjà de la cyber-addiction dans des groupes de recherche. En France, on a nos Michael Stora et Marc Valleur nationaux qui sont capables, eux, de reconnaître les effets positifs des jeux vidéo et de l’expliquer dans les médias (voir le passage de Stora chez Fogiel).

Faudra simplement m’expliquer comment on parvient à quantifier le bonheur, pour que cette « explication » me paraisse vraisemblable. C’est quoi « être heureux » scientifiquement ? Parce que les degrés de bien être ils dépendent vachement des situations et je doute franchement qu’on parvienne à les analyser de manière crédible.

Globalement, le “bonheur” ou le plaisir ou la satisfaction entrainent l’activation d’une même zone du cerveau. Or (si je me trompe pas) ces neurones utilisent des endorphines comme moyens de communication. Le niveau de bonheur est donc corrélé au degré d’activation de ces zones.
En pratique ça se mesure pas en allant mettre une aiguille dans cette zone là, mais des systèmes basés sur le scanner ou l’irm permettent de quantifier l’activité des neurones.

Même si ça parait étonnant, et un peu humiliant, c’est un système vieux dans l’évolution, donc très basique, donc relativement quantifiable.

My 2 cents…

En outre, il faut pas sous-estimer une dépendance morale, la cocaïne ou le cannabis n’entrainent qu’une dépendance morale et peuvent pourtant avoir des répercussions lourdes sur la vie de leurs consommateurs. Et la volonté n’est parfois pas suffisante pour permettre un sevrage (sevrer un cocaïnomane par sa volonté? Hahaha ^^). Les psychiatres savent très bien prendre en charge toutes les addictions, y compris celles aux jeux vidéo, et ils le font sans le crier sur les toits comme le créateur de cette clinique, qui de cette façon cherche à séduire des clients (la maman de Kevin qui joue 3 heures par jour en rentrant de l’école, et qui n’est pas dépendant; mais sa maman a peur parceque c’est passé dans “ça se discute”).

Désolé Yavin, j’ai juste fait une première approche. En clair ce que je voulais dire c’est qu’une trop grande quantité d’endorphine entraine des troubles. En plus des addictions cela peut arriver après d’importants chocs psychologiques.
Merci à Jeep pour la petite explication quant à la dose de bonne humeur. :stuck_out_tongue: (je me suis un peu laisser aller dans la simplicité)

Attention là. Le cannabis peut entrainer une dépendance physique. Juste qu’il faut une (très) grosse consommation pour que ça arrive, et que la dépendance psychologique arrive avant la dépendance physique :stuck_out_tongue:

Oui mais non. Si c’était aussi simple il n’y aurait pas de dépressifs, juste des gens fatigués.

Je veux pas rentrer dans les trolls et les raccourcis du ‹ débat › mais la frontière entre dépendance psychologique et physique n’est pas aussi tranchée qu’on voudrait bien le croire (ce serait tellement plus simple cela dit!).

[quote=« JeeP, post:23, topic: 29390 »]Globalement, le « bonheur » ou le plaisir ou la satisfaction entrainent l’activation d’une même zone du cerveau. Or (si je me trompe pas) ces neurones utilisent des endorphines comme moyens de communication. Le niveau de bonheur est donc corrélé au degré d’activation de ces zones.
En pratique ça se mesure pas en allant mettre une aiguille dans cette zone là, mais des systèmes basés sur le scanner ou l’irm permettent de quantifier l’activité des neurones.
Même si ça parait étonnant, et un peu humiliant, c’est un système vieux dans l’évolution, donc très basique, donc relativement quantifiable.[/quote]

Je ne vois pas comment tu peux mettre quelqu’un en condtions de bonheur « réelles » (celles qu’on ressent dans la vie de tous les jours) en étant analysé dans un scanner ou un IRM :stuck_out_tongue:

Si c’est en diffusant des odeurs ou des images… ça retire aussi beaucoup d’aspects des ressentis de la vie courante.

Je pense surtout qu’il ne faut pas confondre le bonheur “général” dans la vie et le plaisir plus ponctuel et mesurable. A la rigueur le bonheur pourrait “s’estimer” avec un questionnaire et une étude sur la durée.

Ben exactement oui. Et de toute façon entre des plaisirs reproduits en labo et ce qu’on ressent réellement dans la vie, j’ai la vague impression qu’il y aura toujours comme une marge.

Qu’il y ait des cas de réelles addictions, d’une forme d’addiction ou d’une autre, j’en suis convaincu. Cela doit-il être traité pour aider ces gens qui vivent certainement une situation pénible qu’ils se cachent à eux même dans les jeux vidéos, comme d’autres se la cachent en végétant devant la télé ou en travaillant comme des fous ?
Sans nul doute.

Cela justifie-t-il un etablissement dédié ? J’en doute.

Maintenant l’explication “les jeux vidéo deviennent une drogue lorsque le joueur ne parvient plus à se fixer des limites.” me parait juste et s’applique à bien d’autres trucs que les jeux vidéos, comme l’alcool evidemment, mais aussi comme l’amour.
L’acte sexuel provoque l’emission d’un flux enorme de drogues dans le cerveau, et certaines personnes en sont dépendantes. On a même donné un nom à cette dépendance : la nymphomanie (il y a d’autres formes de nymphomanie que celle que je cite d’ailleurs).
Peut-être que si on donnait enfin un nom à la dépendance aux jeux vidéos (et qu’on le faisait connaitre), il serait plus facile d’expliquer aux gens qu’il s’agit de cas isolés.

[quote=« yavin, post:27, topic: 29390 »]Je ne vois pas comment tu peux mettre quelqu’un en condtions de bonheur « réelles » (celles qu’on ressent dans la vie de tous les jours) en étant analysé dans un scanner ou un IRM :stuck_out_tongue:

Si c’est en diffusant des odeurs ou des images… ça retire aussi beaucoup d’aspects des ressentis de la vie courante.[/quote]
ça dépend, avec des images du vendredi tu peux avoir du bonheur :stuck_out_tongue:

De manière générale, l’organisme humain fonctionne par influx hormonaux. Toutes actions procurant du plaisir vont entraîner la production d’endorphine. Donc toutes actions provoquant du plaisir sont susceptibles de provoquer une certaine dépendance.

En gros, il y n’y a certainement pas plus d’accros (au sens fort du terme) au jeux-vidéos qu’au sport, à la lecture, à la musique, à l’amour (comme décrit par Urdle) etc…

Si on commence à créer des cliniques spécialisées pour toutes les formes de loisir et leurs cas de dépendance, on est pas sorti de l’auberge.