(désolé pour le déviage: je fais en sorte que ce post close l’explication)
Chaque fois que tu lances une pique, tu le fais à la hussarde et sur un point que, justement, j’avais protégé.
Ceci dit, j’ai l’impression de (pratiquement) approuver les choses telles que tu les présentes au terme de ce deuxième post: donc ok.
Oui, effectivement, 24 me donne la gerbe, on l’a bien compris. Et le nivellement par le bas, ca m’inspire beaucoup de mesquinerie. Ceci dit, GeorgeTown ne mérite pas d’être impliquée la-dedans: inutile de faire un sous-troll, ca doit déjà être particulièrement agité dans l’université elle-même. Je n’ai jamais attaqué la fac, mais je note que le synopsis du cours parle essentiellement de la série, bien que ca n’engage pas ce qu’il puisse y avoir derrière.
Sinon, en ce qui concerne les cours. Un excellent poly ne fait pas forcément un bon cours, et un bon cours demande en effet un travail spécifique de mise en valeur. Ceci dit, il y a une différence entre recourir à Star Trek pour egayer la galerie, sortir des analogies ou anectdotes à tout va, et tout simplement faire « vivre son cours » en mettant en valeur ce qu’on explique d’un point de vue purement académique à l’aide d’exemples. Pour moi, mieux vaut une bonne explication textuelle qu’un exemple pas assez bien choisi ou qu’une analogie peu rigoureuse (c’est difficile de changer de champ sans merder son coup ci ou là). J’ai déjà vécu le cas où on m’a sorti 3 exemples foireux (cours, discussion, lab), « avec les mains », pour tenter de m’expliquer un concept que je captais pas: finalement, le bouquin m’a paru plus simple et concis en seconde lecture.
J’ai eu des « moments de grâce » avec des formules mathématiques bien annotées, ou avec des polys expliquant clairement des concepts complexes sans en altérer le propos ni chercher une éllipse risquée. C’est donc possible de faire un super cours 100% académique: c’est un travail complexe et subtil, c’est tout.
Le rôle de l’université n’est pas de distraire les étudiants, ni de leur donner la becquée: ils doivent devenir acteurs de leur formation. A la rigueur, de leur faciliter l’apprentissage et de les motiver, surtout au début. Je plussoie que l’université doit amener les étudiants, à terme, à se motiver tout seuls pour aller chercher la connaissance eux-mêmes et solliciter l’encadrement là où « ca bloque ». Pour l’enseignement de l’informatique, les projets jouent exactement ce rôle et permettent d’assimiler et de valider le cours, même par ses aspects les plus théoriques (enfin…). Lorsque les étudiants seront lâchés, ils risquent de se retrouver seuls à apprendre de nouveaux concepts bien théoriques dans des bouquins poussiéreux… Mais bon, c’est l’aboutissement d’une formation, ca…
Je pense que ca éclaire mieux ma position, et je ne crois pas que ton opinion soit différente, ou alors je me suis probablement mal expliqué.
Je n’ai pas eu la chance de suivre un cours de Feynman (j’ai pas trouvé qui c’était), hélas, et j’ai été particulièrement frustré de suivre certains cours soporifiques de lecture de polys parfois pourtant excellents: entre les deux, il y a beaucoup de champ tout de même.