Commencer un site marchand

Et je rajouterais aussi que pour la Million Dollar Page, c’est pas tant l’idée originale qui a marché, mais surtout l’exécution, les relations de début du type (ben ouais fallait bien avoir quelques premiers achats) et le fait qu’il ait super bien entretenu le truc, avec sa pub et tout. Je pense que le blog a aussi aidé, pour l’attachement personnel.

Il a clairement pas juste lancé la page hop hop, il l’a fait connaitre, et c’était surement ça le plus gros boulot.

Complètement. Et quand je lis ca, je pense tout de suite à Patrice de Lafraise.
Au début, on avait presqu’envie de lui acheter ses t-shirts juste pour que son truc marche. Simplement parce que quelque part, il devenait un peu notre pote et que put*in, il inspirait le respect B)
Mais là encore, c’est un peu particulier.

Pour en rajouter une couche sur ce que disait Glop qui me parait juste à 100%, je vais rsaupoudrer d’un petit bout d’expérience personnelle :

J’ai passé un an en Finlande. Mon cursus m’a permis de croiser de nombreux étudiants, plutôt formation ingénieurs, pour caricaturer des gars très doués en NTIC, informatique etc. Les idées ne manquaient pas, la 3G pointait le bout de son nez, Nokia et son écosystème fournissaient un environnement génial pour se lancer et pourtant…

San faire de généralités, les Finlandais sont naturellement des personnes assez réservées, peu communicatives. Ajoutez à cela que ces universitaires très techniques étaient très peu formés au business et vous obtenez ce triste mélange : des gars bardés d’idées innovantes mais que ne savent pas en tirer un truc économiquement viable, un business model. Ils ne savent pas non plus monter un business plan convaincant…et surtout surtout ils ne savent pas COMMUNIQUER sur le futur succès de leur idée et ne sont pas commerciaux pour un sou.

En Finlande, de nombreuses personnes ont monté un business là-dessus : des formateurs à la prise de parole en public pour convaincre un auditoir, de nombreus anglais / américains ont également débarqué pour monter des business “à l’anglo-saxonne” sur le vivier de talents présent dans le pays.

Résultat : ceux qui ont tiré les marrons du feu sont essentiellement ceux qui ont modelé les idées de ces jeunes gens : soit eux-mêmes en dépassant leur simple statut de “jeunes universitaires pleins d’idées brillantes”, soit d’autres qui ont géré la partie business pour ces gens et qui, au final, sont aussi ceux qui ont gagné de l’argent grâce aux idées brillantes de ceux qui étaient devenu de simples “petites mains”.

J’ai également rencontré un Business Angel en Suède. Il nous a expliqué son taf : un business plan en béton armé est juste la base. La personnalité de l’entrepreneur, l’état du marché sont également des éléments pris en compte. Il avait énormément insisté sur la personnalité de l’entrepreneur et sur son entourage : est-il entouré de personnes d’expérience ? Dispose-t-il d’une palette de compétences suffisamment large pour faire face à tous les défis de l’entrepreunariat ? Je me rappelle qu’il avait finit sa présentation en nous disant que sur 10 projets “sponsorisés”, 5 à 6 perdront de l’argent, 2 à 3 seront tout juste rentables et vivoteront et ne sortira de ce paquet qu’une seule “Star” (c’est son terme exact).

Entreprendre c’est vraiment génial, ça me tente beaucoup. J’ai participé à la rédaction de business plans en Finlande, j’ai été à des tours de tables avec des Business Angels. Au final un seul des 3 projets auxquels j’ai participé en tant qu’étudiant à débouché sur un financement suffisant : étrangement ce n’était pas le projet le plus inédit, le plus original…juste celui qui paraissait le plus solide pour ramener de l’argent assez vite. Celui aussi dont l’initiateur avait le plus cette capacité à communiquer son enthousiasme.

Tout ça pour dire que se lancer dans un projet, ce n’est pas forcément choisir un projet innovant, chercher la nouveauté. C’est se passionner pour un sujet, le monter, le créer et y croire à mort…même si ça a déjà été fait ailleurs.

Ouah Sherlock je suis trop fan de toi là.
+1 à tout ce que tu viens de dire.

C’est quoi la million dollar page? B)
Bon ok, je “wikipediase” (dans le genre merveilleuse idée et mise en oeuvre au poil d’ailleur…).

Ce thread est intéressant, il m’amène à me poser beaucoup de question et éclairent certaines choses assez obscures pour moi. Parce que quand on me parle d’“entreprendre”, j’ai beaucoup de mal à voir comment se concrétise la chose. Bon, j’ai pas fait de recherches étaillées sur la mise au point de “business plan”, le lancement d’étude de marché etc… mais j’ai du mal à cerner dans quelles démarches il faut s’engager quand on veut se lancer. Je suis encore à la case étudiant mais l’idée me titille l’esprit en permanence; il m’est difficile d’imaginer une future vie professionelle sans la perspective de lancer un projet en mon nom. Mais, j’y reviens, la démarche reste flou à mes yeux. Avec ma douce il y a peu nous avons eu l’idée d’une petite structure d’édition (bouquins), je vous passe les spécificités et les premiers détails de la chose mais ça rejoint des centres d’intérêts profonds. Dans l’hypothèse où l’on voudrait s’atteler à la tâche dans un futur proche, quelles voies? On monte son projet de A à Z “sur la papier” et on présente son truc à des banques? On cherche des sous chez les proches? On s’entoure d’un comptable? On fait appel à un “entrepreneur professionel”? Y a-t-il des bouquins sérieux auxquels on peut se référer? J’imagine bien qu’il y a mille solutions possibles mais ça paraît tellement flou…

On parlait rentabilité, effectivement, si tu ne prouve pas un retour sur investissement en moins de 18 mois, laisse tomber les investisseurs.

Pour ce qui est de l’idée, la mode du web2.0 porte des particularités vachement intéressantes pour les créateurs : les visiteurs créent, jugent, sélectionnent le contenu. Ton principal rôle est de fournir une infrastructure pour permettre ces “jeux”.

Pour revenir à ton projet de cimetière virtuel pour animaux réels, pourquoi ne pas étendre cela aux animaux et autres persos virtuels?
Est ce que des accros à wow seraient prêts à payer pour pleurer leur paladin level60 mort d’un coup de hache ? (exemple, n’est ce pas, ne lançons pas de débat wow, je ne connaît ce jeu que par les commentaires qui y font allusion), ou encore un cimetière virtuel dans Secondlife (c’est la mode de faire du blé dans ce jeu je crois).

Mais dans toutes ces entreprises, le défi sera de donner un réel intérêt à l’existence d’une tombe virtuelle.
Créer des enterrements virtuels, des manifestations lors des anniversaires des décédés, ppourquoi pas un concours de la plus belle tombe, avec des fleurs payantes, le placement de ton cimetière sur google maps avec un point pour chaque tombe, bref une vraie visibilité pour ces tombes. Que le propriétaire (client) ai un retour sur son payement. Et que du fait ils aient envie de payer.

J’ai une autre idée sous le coude, mais je la garde pour moi, je vais pas en parler sur un forum de geek, vous allez vous battre pour me la piquer. Mais si je ne trouve pas le temps de mettre en place ce projet (le bp est prêt, mais je réfléchis à une modification du bmodel), je l’offrirai peut être a quelqu’un que je sentirai capable de la porter au bout (Il comprend à la fois beaucoup de marketing - com, du développement un peu compliqué et énormement de relationnel. Un investissement initial de 250 000 euros et un CA qui peut dépasser le million d’euros sur 6 mois. Un bon coup en fait.) Mais je n’en rajouterai pas tant que je n’ai pas pris mes décisions.

Un bouquin très concis sur le sujet, y’a un peu de tout pour pas trop oublier, c’est de l’anglais très facile :
« The Straightforward Business Plan »
ISBN 1903909171
£7.99

Ca s’avale très très vite, c’est devenu en gros mon pense-bête sur les BP.

Ah ça, tu m’étonnes, faire travailler les autres en engrangeant de la thune (sur les dons) dont on ne sait pas ce qu’elle devient réellement au final, c’est loin d’être con B)

C’est vrai que c’est assez bluffant : depuis qu’ils ont mis un lien de don sur chaque page avec un compteur, je suis de loin la progression du truc et c’est assez ouf la vitesse avec laquelle ils gagnent de l’argent.

[quote=“yavin, post:28, topic: 32401”]Ah ça, tu m’étonnes, faire travailler les autres en engrangeant de la thune (sur les dons) dont on ne sait pas ce qu’elle devient réellement au final, c’est loin d’être con B)[/quote]D’après Wikimedia Foundation ça part en matériel et en bande passante. (juste pour information, je suis pas spécialement pour ou contre un appel aux dons et c’est pas le sujet du thread)

Non c’est pas le sujet mais on peut conclure cette parenthèse en disant qu’ils peuvent aussi raconter ce qu’ils veulent.

(et stoppons de suite la polémique sur le sujet, c’était une pointe d’ironie avant tout)

Oui et non, si on il était mis au jour que tout ou partie de ces dons s’envolent vers des individus plutôt que du matos, ça serait très mal vu. Ceci dit, c’est un risque qu’ils peuvent prendre en tentant de masquer l’affaire évidemment… Mais j’en doute, personnellement.) <— fin de la parenthèse B)

Sinon, y en a qui ne doutent de rien pour faire des thunes. Ce mec a tout pour réussir: Une idée en béton, du talent à revendre, et un bon goût indiscutable… je vous laisse admirer -» http://www.pagededemarrage.com/

Bon ben lui, il est déjà out. M’en reste plus que 8 à trouver pour être la « Star » B)

EDIT: Lien + Quote

Ce type, le jour où il va découvrir Netvibes (ou même la page d’accueil google B)) il va tomber de haut. Parce que c’est sûr il en a trop pris, trop pris trop pris (private Las Vegas Parano reference) pour y croire à ce point.

vu le look de ses screenshot (du ie 5 sur win95 ?), ca doit dater d’avant google (enfin avant que google ne soit ce qu’il est maintenant)

J’me pose une autre question plus technique, dans le genre.

Je pense à Sloganizer, qui génère des slogans pour en faire des signatures.
Comment rentabiliser un truc pareil. J’veux dire… d’Après les stats, il génere 400 slogans (soit 400 hits sur le serveur) par seconde. Depuis le début, ils en sont à 28 000 000 000 (oui, milliards) de slogans balancés sur divers forums.

Ca demande des serveurs de fou. Meme si la bande passante est pas importante, le nmbre de hits est énorme et c’est pas tous les fournisseurs qui acceptent ca.

Parallèlement à ca, il y a peu de revenus. Bien sur le site sloganizer.net est bourré d’AdSense, mais une fois qu’on a créé son compte, on n’y retourne plus vraiment. Donc, peu de possibilité de cliquer sur les pubs…

Bref, j’me demande comment on peut rendre ça rentable.

Houuuulaa, mais ça, ça veut rien dire. J’en connais qui tournent encore sous Win 3.11. Oui oui, on est bien en 2007 !

Et là, je dépose un brevet sur l’invention qui sauvera le monde: La date de péremption sur les logiciels.

Oui non parce que attention, y a un copyright 2002 sur certaines parties du site, ça déconne pas du tout quand même.

perso sinon il y a le coup de générer des petites cartes de visite en flash.
Vu que l’on ne peut mettre en clair son mail, faire un petit site qui genere en flash une mini carte de visite avec l’email et un lien dessus pourrait être pas mal. Vu que les robots aspirateurs ne peuvent decoder le flash, et au final l’utilisateur n’a qu’un clic a faire.

Bussiere
mais il faudrait que le swf par exemple soit autorisé ici B)
edit : j’en ai déja discuté avec caf (sécurité) et je comprends son point de vue c’est juste une private joke.

On pourrait imaginer que le site génère un JPG plutôt que du flash.
Le tout avec plusieurs informations paramétrables, plusieurs formats, plusieurs images de base et personnalisables.

Mais j’ai comme le sentiment que ca existe déjà. Et puis on perd l’interêt du côté “flashy” du flash.

Concernant d’avoir “La” bonne idée ce n’est pas tout comme l’on suggéré les posts précédents. Il faut avoir cette idée dans le bon timing. C’est à dire pas trop en avance par rapport à la cible visée à terme (ou contexte, époque, état d’esprit, etc), et pas trop en retard (sauf pendant une période rétro lol)

Ce qu’il y a de très très important également c’est le réseau. (les contacts, les “bons”).

En effet parvenir à l’exécution d’une bonne idée et savoir l’exploiter, celà s’avère assez compliqué d’y parvenir tout seul.

Ensuite croire à son projet s’entourer de personnes spécialisées dans chacun de leur domaine, pour arriver ensemble à une création commune.

Par contre il y a une bonne dose de travail à mettre en oeuvre et on ne maitrise pas forcément tous les paramètres de A à Z. Donc un bon business plan ne sera pas forcément la réalité à terme mais celà pourra permettre les hypothèses d’un projet rentable.

Egalement, il y a l’aspect “passion” je pense qui permettra de rebondir, d’innover et de trouver le temps de faire murir et prospérer cette idée.

Actuellement je suis investi dans un challenge de ce type (cf. ma signature) avec d’autres personnes très professionnelles et passionnées …

Et je dis “merde” à tous ceux qui se lancent dans leurs projets, croyez y !! foncez !