Pour en rajouter une couche sur ce que disait Glop qui me parait juste à 100%, je vais rsaupoudrer d’un petit bout d’expérience personnelle :
J’ai passé un an en Finlande. Mon cursus m’a permis de croiser de nombreux étudiants, plutôt formation ingénieurs, pour caricaturer des gars très doués en NTIC, informatique etc. Les idées ne manquaient pas, la 3G pointait le bout de son nez, Nokia et son écosystème fournissaient un environnement génial pour se lancer et pourtant…
San faire de généralités, les Finlandais sont naturellement des personnes assez réservées, peu communicatives. Ajoutez à cela que ces universitaires très techniques étaient très peu formés au business et vous obtenez ce triste mélange : des gars bardés d’idées innovantes mais que ne savent pas en tirer un truc économiquement viable, un business model. Ils ne savent pas non plus monter un business plan convaincant…et surtout surtout ils ne savent pas COMMUNIQUER sur le futur succès de leur idée et ne sont pas commerciaux pour un sou.
En Finlande, de nombreuses personnes ont monté un business là-dessus : des formateurs à la prise de parole en public pour convaincre un auditoir, de nombreus anglais / américains ont également débarqué pour monter des business “à l’anglo-saxonne” sur le vivier de talents présent dans le pays.
Résultat : ceux qui ont tiré les marrons du feu sont essentiellement ceux qui ont modelé les idées de ces jeunes gens : soit eux-mêmes en dépassant leur simple statut de “jeunes universitaires pleins d’idées brillantes”, soit d’autres qui ont géré la partie business pour ces gens et qui, au final, sont aussi ceux qui ont gagné de l’argent grâce aux idées brillantes de ceux qui étaient devenu de simples “petites mains”.
J’ai également rencontré un Business Angel en Suède. Il nous a expliqué son taf : un business plan en béton armé est juste la base. La personnalité de l’entrepreneur, l’état du marché sont également des éléments pris en compte. Il avait énormément insisté sur la personnalité de l’entrepreneur et sur son entourage : est-il entouré de personnes d’expérience ? Dispose-t-il d’une palette de compétences suffisamment large pour faire face à tous les défis de l’entrepreunariat ? Je me rappelle qu’il avait finit sa présentation en nous disant que sur 10 projets “sponsorisés”, 5 à 6 perdront de l’argent, 2 à 3 seront tout juste rentables et vivoteront et ne sortira de ce paquet qu’une seule “Star” (c’est son terme exact).
Entreprendre c’est vraiment génial, ça me tente beaucoup. J’ai participé à la rédaction de business plans en Finlande, j’ai été à des tours de tables avec des Business Angels. Au final un seul des 3 projets auxquels j’ai participé en tant qu’étudiant à débouché sur un financement suffisant : étrangement ce n’était pas le projet le plus inédit, le plus original…juste celui qui paraissait le plus solide pour ramener de l’argent assez vite. Celui aussi dont l’initiateur avait le plus cette capacité à communiquer son enthousiasme.
Tout ça pour dire que se lancer dans un projet, ce n’est pas forcément choisir un projet innovant, chercher la nouveauté. C’est se passionner pour un sujet, le monter, le créer et y croire à mort…même si ça a déjà été fait ailleurs.