Covid-19

Il y a déjà les deux ARNm, J&J, AstraZeneca, le Spoutnik qui est apparement efficace de ce que j’ai entendu. Il y a de quoi faire.

Ils développent un vaccin protéique plus classique et oui c’est toujours mieux d’avoir différents types de vaccins pour une même pathologie : pas les mêmes lignes de production, pas les mêmes contre indications chez les patients.

La chose préjudiciable pour Sanofi est qu’ils ne maîtrisent pas la techno pour developper ce genre de vaccin pour d’autres maladies (à l’inverse de moderna parti à l’assaut du vih et du paludisme, excusez du peu. Souhaitons qu’ils aient des résultats)

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Et Pfizer, de la gripe saisonnière.

Alors je suis curieux de lire ces données.
Mais bon ça sera du rétrospectif, ça n’aura pas une grande valeur. Mais bon les politiques vont nous sortir ça pour valider à postériori le fait d’avoir fait n’importe quoi (ou presque) depuis le début. Ce qui fait foi reste les papiers princeps. Y avait pas de mélange, c’était à 3 semaines pour le bioNtech.
Après, concernant les vaccins en tant que tel, jamais, il n’y a eu une telle efficacité pour de tels médicaments (à ARNm). L’efficacité du vaccin contre la grippe est bien moindre. Pour moi c’est une (petite) révolution.

Oui, on n’en est qu’au tout début des vaccins à ARN: là on a eu THE proof of concept majeure et on commence à voir apparaitre des essais sur d’autres applications: on va encore être limités quelques temps au niveau de la production avec la prioritisation de la production de vaccins COVID mais, une fois la crise passée, ça sera surement l’explosion des nouvelles indications pour les vaccins basés sur cette technologie.

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Un petit retour sur un truc très intéressant qu’on vient de nous communiquer en congrès (Pr Pernod, CHU Grenoble).
Ils nous a fait la chronologie de « comment s’est fait la science » à la suite des VITT syndromes (les thromboses sous vaccins AstraZenecca).
Il a été remarqué que ça ressemblait à un phénomène qui s’appelle la thrombopénie immuno-allergique à l’héparine. C’est un phénomène où une protéine sanguine, PF4 (le facteur plaquettaire 4) crée des polymères en présence d’héparine (un traitement anticoagulant) et se fixe à cette molécule. Ce paquet de quatre PF4 (un "tétramère) + une molécule d’héparine est une cible pour des anticorps, qui viennent s’agréger dessus à plusieurs, et à leur autre extrémité ils ont un site de fixation aux plaquettes, qui viennent s’agréger dessus à leur tour et s’activer (alors qu’elles étaient des cellules circulantes, elles se mettent à former du caillot). Comme ces plaquettes sont bloquées en grande quantité vu que c’est une forme de réaction en chaine, ça fait aussi des saignements puisqu’il n’y a plus assez de plaquettes pour boucher des fuites éventuelles là où il y en a besoin. C’est le syndrome thrombose et thrombopénie.
C’est un phénomène connu depuis des dizaines d’années.
Et il se passe la même chose avec l’ADN : il se comporte comme la molécule d’héparine. Faut bien comprendre qu’en temps normal vous n’avez pas d’ADN qui se balade librement dans le sang, il est dans le noyau qui est dans la cellule.
Donc l’ADN agrège lui aussi les PF4, qui agrègent les plaquettes, qui s’activent, etc.
Et ce qui est spécial, c’est que l’ARN ne se comporte pas pareil. Comme il est fait d’une simple hélice, il est plus souple, et va donc s’enrouler autour du tétramère. L’ADN est plus rigide, et il offre donc plus de places disponibles aux tétramères pour se fixer.
C’est très joliment illustré sur ce schéma (avec au passage à droite la molécule d’héparine, qui est une grosse molécule, permettant comme l’ADN de fixer un max de tétramères).

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Et c’est là qu’on en vient aux vaccins : ce syndrome VITT n’existe pas avec les vaccins à ARN. Mais il existe avec les vaccins à vecteurs adénoviraux, qui sont des virus inoffensifs contenant de l’ADN. Dans les deux cas, ARN et ADN servent de plan de montage pour la protéine Spike, située en surface du SARS-CoV-2, c’est équivalent dans le résultat.
Donc l’idée ici, c’est que, par un mécanisme non élucidé, cet ADN se retrouve dans le sang et induit la réaction en chaine, alors que l’ARN, s’il s’y retrouve, ne fait rien.
En définitive, ça ne change rien en ce qui concerne la Covid-19 : globalement, les vaccins à ARN ont tué le game, les autres sont sur la touche : « En pratique, les vaccins à ARN sont utilisés dans la très grande majorité des cas. L’utilisation des vaccins à vecteur viral non réplicatif (Vaxzevria et COVID-19 Vaccine Janssen) devient anecdotique. » Du coup, c’en est presque anecdotique, mais ça donne un mécanisme plausible à ce VITT syndrome, ce qui renforce l’imputabilité aux deux vaccins incriminés et la réalité de ce syndrome (certains ont douté qu’il existe ; il faut dire que les cas étaient rares et que les vaccins anti-Covid ont été accusés de tous les maux de la Terre). Par contre, ça laisse présager un gros problème pour la technologie des vaccins à ADN qui pourraient être en développement pour d’autres maladies…

Un dernier point, on discutait avec Aedeser de pourquoi ça ne fait pas ça quand on est contaminé par un adénovirus. Ça n’a pas été évoqué dans la communication que je rapporte ici ; mon hypothèse à moi est que certains adénovirus ont « éclaté » avant leur injection, et qu’il y a donc dans la solution injectée de l’ADN en suspension. Alors que lorsqu’on est exposé à un adénovirus de façon naturelle, il y a une introduction du contenu du virus dans l’intérieur de la cellule cible sans que ce contenu passe par un milieu intermédiaire. Et si on est confronté à des adénovirus « abimé », ce qui doit bien arriver, leur contenu se retrouve répandu sur la surface des muqueuses ou de la peau, il est incapable d’être injecté dans les cellules et surtout il n’est pas en contact avec PF4.

Et enfin un dernier-dernier point issu de la conférence : pourquoi pas tout le monde ? Les anticorps impliqués sont en fait variables, et tous n’ont peut-être pas la propriété de déclencher la réaction en chaine. Ils peuvent également être modifiés, « glycosylés », ce qui est variable selon les individus. Et enfin leur affinité pour les plaquettes varie aussi.

Les sources :

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J’avais cru lire qu’il y avait des cas de tromboses, dans des proportions à peine moindre, avec les vaccins ARN contre le Covid-19. Cela n’a finalement pas été confirmé ?

Bravo à la Flandre qui a décidé de supprimer presque toutes les mesures, port du masque compris. :+1: Les résultats sont excellents

Oui la courbe remonte aussi en France. :frowning:
(cf Covid tracker)

Tiens j’en profite pour poster cette video des auteurs de Covidtracker sur les biais statistiques. Ça commence très simple (genre faire partir l’ordonnée ailleurs qu’à 0), mais ça enchaîne sur des trucs un peu plus tordus (et ça parle stats covid):

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Rien qui soit statistiquement sensible.
L’incidence de la thrombose est relativement élevée, et on a vacciné 80% de la population, donc c’est certain qu’il y a eu des thromboses chez des gens vaccinés. Mais pas d’excès. Et rien d’aussi bizarre que le VITT qui a une présentation quasiment inédite.

Tu confonds pas avec les Myocardites ?

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Si je ne raconte pas de bêtises, les élèves du primaire ainsi que leurs enseignants ne portent pas de masque en Belgique depuis la rentrée…

En France depuis le 4 octobre pour les élèves de primaire. Pour la première fois depuis des semaines, le taux d’incidence en France est aujourd’hui supérieur à celui de la veille. Heureusement, les vacances arrivent dans une semaine.

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En Wallonie, les élèves de primaire n’ont jamais porté de masque. Il n’y a donc pas d’évolution à constater par rapport à ce critère.

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Ok, merci. Je n’avais pas suivi en détail et j’étais resté sur de vieux articles.

Non, mais il y a bien des cas de myocardites suite aux vaccinations ARNm (souvent après la 2e injection chez des hommes jeunes apparemment) : Myocarditis and Pericarditis After mRNA COVID-19 Vaccination | CDC