Bon, je suis en forme ce soir (cette nuit ?):
Blue Gender (26 ép.).
Cékoidon ? (je répète, un peu de spoiler forcément, puisque je vous vend la série !)
L’histoire:
Un type, vous, moi. Il a une maladie rare et inguérisable. On lui dit « Pas de prob’, un coup de cryogénie, on vous réveille dans 15 ans et on vous soigne ça comme un mauvais rhume ». Ok, il hiberne.
Problème:
C’est 10 ans après qu’il est réveillé. Par des soldats. Qui se font dissoudre par les sucs gastriques d’une sorte de coléoptère géant et lourdement blindé.
Ca réveille, effectivement.
Sauvé par une autre équipe en meccha, il se rend compte que la terre a été colonisée en 5-6 ans par des bestioles géantes inconnues, les « Blue ». Et que l’espèce humaine est quasiment en voie d’extinction. Les survivants humains se répartissent en deux groupes:
- les chanceux, qui ont émigré sur un satellite artificiel, Second Earth.
- les autres, que les premiers considèrent volontairement comme morts car restés sur Terre faute de place. Ils les considèrent tellement comme morts qu’il les utilisent comme appats pour Blue, lorsqu’ils mènent des opérations sur Terre.
Pas d’états d’âme, on est là pour tuer des Blue, par pour sauver des enfants qui n’ont pas un coefficient génétique assez élevé.
Mais notre hiberné ne voit pas les choses de la même façon, et au long du long périple qui les mène du Japon à la base spatiale de Baikonour, où les attend leur fusée vers Second Earth, il va apprendre et enseigner des choses à la seule survivante de l’équipe de récupération. Ne rêvez pas non plus, c’est pas Candy.
Mon avis: (je reprends un bout d’une reply précédent)
Dans son genre assez classique (terre apocalyptique, bandes humaines érrantes, aliens énormes et presque invincibles, mecchas) cet animé réussit ici une alchimie unique: créer un monde très adulte, avec une violence jamais gratuite mais quasi permanente, et terriblement réel. Ici, les braves copains ne sont pas sauvés in-extrémis, les hommes sont des loups entre eux, l’égoisme règne au nom de la survie, le héros pisse dans son froc devant ses premiers aliens… bref, c’est tout à fait comme ça que le monde serait réellement dans des circonstances similaires…
Un animé qui pourrait passer inaperçu de part son thème.
Un animé que vous n’oublierez pas une fois vu, car il dispose d’un scénario très bien ficelé, et chaque épisode apporte son lot de rebondissements et de découverte ultra-précise de l’âme humaine, de la cruauté, des alibis qu’on se donne pour justifier nos pires excès…
Et si l’espèce humaine méritait effectivement de disparaître ?..