Rhooo le sujet que j’aime bien !
Bon tout d’abord, pour apprendre et comprendre une nouvelle notion, on doit (souvent) passer par 3 étapes :
- Découverte de la notion, en cours avec le prof, on se pose des questions, on conjecture des réponses, on se fait une image à soi (on s’approprie le problème).
- Réorganisation des idées, écriture d’un cours, qu’il faut apprendre
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Exercices d’application dans des situations simples, purement techniques. De l’entrainement quoi.
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Exercices de synthèse, situations plus complexes, où la notion à appliquer n’est pas immédiatement visible.
Pour le cours, à part faire réciter, pas moyen d’aider à apprendre, si ce n’est en donnant des méthodes pour mieux apprendre.
Aux détracteurs du par-coeur, je préciserai que la mémoire se développe jeune, et que le capital qu’on se crée, on le garde loooongtemps.
Pour les travaux d’application, pour les faire il faut avoir compris la technique à utiliser.
Certains comprennent vite, d’autres pas. Les devoirs sont aussi là pour que ceux qui ont besoin de plus de temps le prennent, les heures de cours n’étant pas extensibles.
Dans ce cas je dirais donc qu’il faut une phase où l’élève (l’apprenant en jargon alacon) sue tout seul. Mais pas trop longtemps sinon il se décourage. Il faut donc (et vous l’avez très bien dit) être disponible en cas de besoin, pour le remettre sur les rails.
En lui donnant des pistes mais jamais des solutions, faute de quoi il n’aura pas avancé dans la compréhension de la notion, et sera incapable de reproduire quoi que ce soit en cours.
Pour les travaux de synthèse, je pense qu’il ne faut pas aider l’élève. Une fois la notion acquise, il faut savoir la réinvestir dans de nouvelles situations (ce que proposent la plupart des évaluations, contrôles etc…). Il faut donc y passer le temps nécessaire et bûcher un max.
Si l’élève ne capte rien à ces exercices plus difficiles, il vaut alors mieux qu’il revienne aux travaux de base.
Le problème c’est que nous ne sommes pas tous égaux devant les études, et nos parents non plus. D’où l’intérêt de se ménager des temps de travail avec des potes, chacun ayant ses points forts pourra en aider d’autres. Et le travail en commun (à condition d’être fait dans un esprit de progression et pas de parasitage) fait avancer celui qui donne et celui qui reçoit.
Bref j’ai l’impression d’avoir été un peu long, donc en synthèse : Oui il faut pouvoir aider son enfant à faire ses devoirs, pour qu’il ne se sente pas en situation d’échec trop longtemps. Mais pas trop, pour qu’il acquierre l’autonomie nécessaire au bon déroulement de ses études.
Imaginez votre gamin qui monte à la corde, le laisser faire en disant “faut bien qu’il apprenne” ne le fera pas beaucoup progresser. Lui filer une échelle non plus. Mais le pousser un peu quand il peine trop et lui donner l’élan nécessaire pour qu’il finisse l’ascension de lui-même, saibon.
Et à vous tous qui n’avez jamais eu besoin d’aide, pensez bien que malheureusement tous les enfants (et ce malgré tous les beaux discours hypocrites que l’on peut entendre) n’ont pas les mêmes capacités de compréhension.
J’ai jamais eu besoin d’aide pour mes devoirs, mais je n’ai jamais pu finir l’ascension de cette p… de corde en gym
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