Histoire à suite

Les modules de l’équipe Beta et Gamma étaient arrimés aux deux autres vaisseaux, le Sabra et le Selu. Les deux autres équipes observaient l’Andrasca, où la navette alpha s’était arrimé, en attendant le feu vert de Tobias pour penetrer les corvettes et les sécuriser à leur tour.

“Où sont-ils maintenant ? demanda Hélèna, tu peux les voir?
-Ils ne bougent plus, dit Gédéon. Ils se sont arretés très près de l’entrée. Ils sont vivants ne t’inquiète pas.
-Je ne m’inquiète pas, repondit-elle sèchement. Mais mon détecteur me signal que l’ordinateur de l’Andrasca s’est initialisé.
-Ce doit etre une erreur, mon moniteur ne me signale rien d’anormal. Tente une liaison avec , mais ca va planter…”

A bord de l’andrasca, Bastide racontait son histoire à l’equipage présent tout en marchant de long en large, le regard petillant.
Tobias posa une question pendant qu’il parlait mais Bastide n’y avait pas preté la moindre attention, et ne s’etait pas arreté dans son recit…
Les paroles de Gence etait parfois incomprehensible mais l’equipe écoutait patiemment. Son exitation les inquietaient…
Alors que, seulement quelques secondes auparavant, Tobias avait preske perdu son equilibre devant la fermeté de Gence, le navigateur voyait maintenant un enfant racontant une histoire avec un enthousiasme debordant…

Mais Bastide s’arreta brusquement de parler. Il ne bougea plus d’un centimetre… Tobias inquiet s’approcha doucement. Il lui saisit le bras mais le relacha brusquement, surpris.
“C’est votre ordinateur personnel qui vibre…” dit-il d’un ton apathique.
“Je sais”, repondit-il rapidement mais toujours sans bouger. Le regard dans le vide.

Doucement il retroussa sa manche, et regarda l’ecran…

Je t’avais dit de ne parler de ça… à personne… -Signé J.-”

Gence eut juste le temps de lire ces lignes, son ecran s’assombrit brutallement. Puis les lumieres une à une s’eteignirent pour plonger l’equipe dans l’obscurité…

[NAIXT]

[Edité le 4/2/2003 par Spike]

Le sol était recouvert de mousse végétale, une mousse rouge et épaisse. Les murs étaient complètement noirs. Une grande partie de l’éclairage était déficient, rendant le vestibule d’entrée très sombre.
L’équipe s’avaca doucement, regardant autour d’elle avec attention, mais ressentant surtout un certain malaise.

Watson se dirigea automatiquement vers la monumentale porte blindée qui leur permettrait d’entrer vraiment dans le vaisseau, mais Bastide l’arrêta;
“Watson! Approcher avec votre lampe! Vite!”
Une fois Watson près de lui, il lui arracha la lampe des mains. Il savait!
Bastide prit une grande inspiration et commenca à lever lentement la lampe. Le rayon lumineux escalada doucement le mur, jusqu’à arriver au niveau de sa tête.
Il resta immobile quelques secondes qui parurent éternelles à ses compagnons, puis il laissa tomber la lampe qui se brisa sur le sol.
Tobias intervint enfin ;
“Watson, allumer l’éclairage du vaisseau entier, cela devrait être facile depuis ce pupitre!”
Puis il s’avanca ver Bastide.
“Que se passe t’il?”
Mais Bastide ne répondit pas.
La lumière jaillit dans le vestibule, Watson avait fait très vite!
Tobias s’approcha du mur, et il comprit ce qui avait surpris Bastide ; les murs n’étaient pas noirs, mais recouverts d’un texte. Ecrit à la main, à peine lisible tellement l’écriture était serrée.
“Mon Dieu! Ce n’est pas possible! Une personne n’a pas pu recouvrir tout cette pièce de son écriture!”
Sur ces mots, les autres scientifiques se jettèrent sur le mur pour vérifier ses dires.

Bastide murmura quelques chose qu’ils ne comprirent pas, puis levant la tête vers eux, un sourire perdu sur les lèvres il leur dit ;
"Y a t il toujours autant de fer dans les étoiles filantes ???
Cela fait si longtemps que je n’ai pas vu d’étoiles filantes la ou je suis…
Les étoiles filantes sont les larmes de l’univers… "
Il prit une longue inspiration avant de conclure ;
“Ce sont de mes larmes que je me tracasse!”
Tobias lisait ce qui se trouvait sur le mur, passant d’un côté à l’autre de la pièce. Le gigantesque texte qui ornait le mur etais la petite tirade que Bastide veanit de citer, répetée jusqu’à ne plus avoir de place… et à la fin trônait une signature : Jack
Il se tourna vers Bastide, celui ci semblait avoir perdu tout contrôle. Il gambadait d’un bout à l’autre de la pièce en riant, en chantant des berceuses,…
Tobias vient lui parler, mais Bastide, tellement excité par la situation, en avait même du mal à parler…
Il leur explique que seul son fils pouvait avoir écrit ce texte, lui seul pouvait avoir dit ces phrases!
Il leur raconta donc l’histoire de son fils.

[NEXT]

[Edité le 4/2/2003 par maune666]

Bastide observa la séquence des lumières placées sur le tableau de contrôle. L’électronique de la navette école semblait parfaitement fonctionnelle et cela ne manquait pas de l’intriguer.
Un lourd déclic mécanique retentit : les sas deux engins couplés venaient de partager leur air.

Tobias consulta l’écran de contrôle du sas.
"- Regardez-moi ça, les analyses révèlent que l’atmosphère de la navette est parfaitement saine. Aucun virus ou microbe n’est présent, l’air est respirable, on peut en conclure qu’il n’existe aucune brèche dans la coque du vaisseau.

  • Ce n’est pas une raison pour ne pas se montrer prudents. Nous allons revêtir les combinaisons de sortie spatiale et y aller ensembles, Tobias. Helena restera aux commandes de la capsule. Gédéon quant à lui recevra nos données télétransmises pour les analyser."
    Bastide parlait de l’équipage à la troisième personne comme s’il n’était pas présent à ses côtés et qu’il ne s’agissait que de pions à déplacer. Tobias ne manqua pas de relever ce fait d’un air ironique :
    “Vous pouvez leur dire directement vos ‘ordres’, monsieur Gence. Ces personnes sont à trois mètres de vous.”
    Ne relevant pas, Bastide poursuivait.
    "- Quant aux deux marines, ils seront plus utiles sur le terrain et nous accompagnerons dans l’exploration de ce vaisseau. Maintenant refermez moi ce sas pour que nous puissions entrer dedans !
  • Je viens de vous dire que l’atmosphère de ce vaisseau existe et est respirable, c’est inutile de refermer…"
    Bastide se retourna et avança alors menaçant vers Tobias.
    “Bordel de merde ! Je n’ai rien dit jusqu’à présent mais vous allez m’écouter maintenant, Tobias ! Je ne suis peut être plus militaire mais je ne tiens pas à risquer ma vie à cause de votre incompétence sur le terrain. Vous êtes sans doute très doués pour les concours d’acrobaties sur cargo-transporteur militaires de classe moyenne mais ce genre d’excursions est de MON ressort. Si VOUS ne voulez pas suivre MES conseils je refuserais alors de continuer cette mission !”

Bastide s’interrompit et resta alors arrêté dans sa position menaçante, les tempes gonflées d’un sang irrigant absolument sa face rouge de colère.

Le jeune commandant de bord s’était reculé sous l’effet de la surprise et n’en menait pas large.
“Je… heu, je voulais juste…”
Bastide se retourna et soupira
“Ca suffit, on a assez perdu de temps comme ça, si vous voulez qu’on reparte sur le Amstrong et qu’on annule cette mission il vous suffit de l’ordonner. Vous êtes actuellement jusqu’à preuve du contraire le militaire le plus gradé du navire, mais sachez que je refuse de participer à cette mission si l’on ne suit pas mes conseils, c’est tout.”

Le bruit du claquement sec du sas retenti.

La main encore sur le tableau de commandes, Tobias s’adressa à Bastide.
“Très bien, on va faire comme ça, mais je vous prévient qu’à la moindre fantaisie de votre part j’annule cette mission et vous fais traduire devant le tribunal pour opposition à mission scientifique d’ordre prioritaire.”

Les autres membres d’équipage étaient tous restés absolument figés et n’avaient pas bougé depuis le début de l’affrontement verbal des deux hommes.

“Enfilez vos combinaisons messieurs. Nous avons une vedette à visiter et un mystère à éclaircir.” puis s’adressant aux deux marines “Je vous prierais d’obéir aux ordres de monsieur malgré son statut de civil. En cas de doute, demandez ma confirmation néanmoins”.

La porte intérieure d’accès au sas fut ouverte, les quatre hommes prirent place à l’intérieur puis elle fut de nouveau fermée.

“Helena, vous pouvez y aller, ouvrez-nous l’accès à cette vieille boîte de conserve !” lança Tobias en regardant Bastide d’un oeil noir.

Les deux portes s’ouvrèrent alors lentement en pivotant sur leur axe, dévoilant petit à petit l’intérieur de la vedette.

[NEXT]

[Edité le 4/2/2003 par use-writer]

Bastide Pris naturellement le contrôle des opérations, son expérience en faisait le chef designé pour cette mission.
Il décida d’envoyer un groupe par vaisseau ; qu’ils renommèrent Alpha, Bêta et Gamma
chacun composé d’un officier et de deux marines qui assurerais une certaine sécurité et de deux scientifiques qui pourraient décrypter les données des ordinateurs de bords.
Tobias restait bouche bée devant la vitesse et le calme avec lequel Bastide avait organisé l’expédition, c’était un chef né ce disait t’il qui était certainement resté au grade de Matelot a cause de son passé de mercenaire. Tobias commençait à comprendre le rôle que jouait Bastide dans cette aventure.
Les trois capsules de transfert partir chacune en direction d’un vaisseau, Bastide et Tobias décidèrent d’explorer le site Alpha avec Helena Zankhova navigant cartographe et Gédéon Watson informaticien. A l’approche du sas de transfert, Bastide ce crispa, qu’allait-il découvrir à l’intérieur, sont fils était t’il vivant à l’attendre quelque part ? Une chose était sûr, si Joffrey était derrière toute cette histoire, cela ne présageait rien de bon.

Un bruit sourd ce fit entendre, la capsule venait de s’arrimer au vaisseau, et la pressurisation s’effectuas. Gédéon ce mis alors au travail en plaçant un décodeur sur le boîtier de contrôle d’ouverture qui ne tardas pas à ce déverrouiller.

[NEXT]

[Edité le 4/2/2003 par Brisco]

Car c’etait bien son fils vieilli de 5 ans qu’il avait vu en rêve et ca il en était sur. Mais maintenant que le commandant Nès avait parlé des pirates, les souvenirs surgissaient de tout part.

Joffrey, comment avait il pu oublier son compagnon d’arme… Durant toute sa jeunesse, Bastide écumât l’espace en compagnie d’autres voyageurs, leur style était brutal et ils furent vite affublés d’un nom par les médias : “Les pirates Sanguinaires”. Aucune force de police ou militaire n’avait jamais réussi à mettre la main sur eux, ils écumaient l’espace sans laisser de trace. Pirates, ils l’etaient car ils n’en reconnaissaient aucune force politique, mais Bastide se considérait comme un corsaire car il avait des amis dans le gouvernement à l’époque. A commencer par le commandant Nès qui l’avait aidé à s’en sortir et surtout pour s’assurer la vie de son gendre, lui-même en l’occurrence. Malgré la perte de sa fille, le vieux grigou n’en avait jamais voulu à Bastide, la grossesse avait été difficile et les médecins avaient prévenu des risques… Mais la mort de Jack avait fini de rompre les liens entre ces deux hommes.
Quand il voulu quitter les pirates, son plus vieux frère d’arme, Joffrey, l’en avait empêché et c’est le commandant Nès qui l’avait convaincu de les trahir, tout ca pour une femme… mais quelle femme il faut dire. Ainsi Bastide sabota le vaisseau pirate emportant avec lui son Bowmore et ses souvenirs. Pourquoi Joffrey referait surface maintenant, 20 ans après… Son tatouage au bras le démangea, inconsciemment il se gratta l’épaule gauche.

Ses pensées se mélangeaient, J comme Jack ou J comme Joffrey… et que faisait l’insigne de pirates mythiques et déchus sur des vaisseaux qui étaient censés avoir explosés ??? Et surtout si les PM venaient de Joffrey comment connaissait-il ces allusions aux météorites, et comment a-t-il survécu à l’explosion du vaisseau pirate ? Et comment Jack pourrait-il être vivant ??
Trop de questions pour lui, trop de questions pour maintenant. Il alla se servir un whiskey mais le risque de rêver de choses aussi poignantes lui fit reposer son verre.
2 cadavres dans 2 explosions de vaisseaux et 2 passés qui ressurgissaient et finalement 2 hommes peut-être vivants…
Il se versa sa rasade " Au diable !" Pensa-t-il.

Ainsi, le commandant Nès partait pour embarquer sur le cargo colonial, ce gigantesque vaisseau sorti d’un conte pour enfant. Il avait entendu parler de ces vaisseaux construits par les terriens mais c’était à des années lumière d’aujourd’hui et surtout les métaux de l’époque ne pouvaient pas durer aussi longtemps. Tellement longtemps que l’histoire en avait gardé qu’un mythe.

Un signal lumineux sur le tableau de bords le ramena à la réalité. L’amiral Tobbing l’appelait pour effecteur un briefing. Une image holographique apparue devant lui.

  • Bonjour Capitaine Bastide Gence, cela faisait longtemps.
  • 5 ans mon amiral.
  • Bien, on vous a exposé un minimum la situation ?
  • Un petit peu, tout ce que je sais c’est que vous avez retrouvé 4 vaisseaux, 3 affublés de mon ancien signe –à ces mots Tobias tourna la tête, mais Bastide n’en tenu pas rigueur- qui sont censés avoir explosés avec mon fils à bord et 1 datant de l’époque coloniale terrienne qui aurait déjà du se désagréger depuis le temps.
  • Bon, je vois que vous en connaissez autant que moi !
  • Comment cela ??
  • Oui, en effet, personne ici ne comprend ce qu’il se passe, et c’est pour cela qu’on vous a dépêché, vous et le commandant Nès. Comme vous le savez peut-être votre beau-père –deuxième regarde de Tobias-…
  • Ce n’est plus mon beau-père depuis 20 ans sinon 5, coupa sèchement Bastide
  • Oui, certes. Bref, le commandant Nès va partir à bord du vaisseau colonial et suivre la route qui l’a mené ici, les données sont étrangement restées intactes. En ce qui vous concerne, votre connaissance de ce groupe de pirates et de ces vaisseaux est indispensable. Je vais vous demander d’enquêter sur ces 3 vaisseaux. Le navigateur Tobias, ici présent, vous servira de second pour manipuler ces engins. C’est un bon astro-pilote malgré sa rudesse. Trouvez pourquoi ils ont explosés il y a 5 ans et pourquoi ils sont là devant nos yeux ! Exécution

Tobias et Bastide saluèrent l’amiral qui disparaissait du tableau de bord. Le navigateur se tourna vers lui :

  • Bon, on fait quoi maintenant ??

[NEXT]

[Edité le 4/2/2003 par Donjohn]

sur ces paroles énigmatiques, Bastide pris congé du Commandant Nès et repartit vers le pont principal. Le cargo universitaire était en phase d’arrêt et il s’apprêtait à s’amarrer à l’un des nombreux centre de commandement mobile.
Tobias l’interpella :

  • “alors le vieux bonhomme ne vous a pas trop fatigué avec ses histoires à coucher dehors?”
  • “un peu de respect pour les gens de cette trempe, Navigateur! quand vous aurez parcouru le quart des systèmes que le commandant Nès a pacifié vous pourrez faire le malin!” rétorqua Bastide sèchement!
    Tobias voulut articuler quelque chose mais les mots mourrurent dans sa bouche.
  • “vous avez sans doute raison, mais je n’aime pas cette façon de toujours remettre ce mythe des Sanguinaires sur le tapis, il agite ça comme un bâton de sorcier à tout va” finit-il par répondre.
  • “un mythe…”
    Bastide souriait en coin, il ne souffla pas mot.

Un petit choc se fit sentir quand les pods achevèrent de stabiliser le navire. L’équipage s’affairait à mettre tous les systèmes en veille avant de prendre leurs quartiers à bord du centre de commandement. il régnait à bord une atmosphère assez pesante, on sentait que ces hommes partaient pour longtemps et pourtant leur ordre de mission ne faisait mention que de quelques semaines.

Bastide et Tobias arpentaient les longs corridors qui menaient aux salles du Haut Commandement tout en commentant le spectacle que leur offrait les larges vitres.

  • “ça ne fait pourtant que 5 ans que j’ai quitté le service actif, mais je ne crois pas connaître cette classe de navire” avança Bastide.
  • “euh… à vrai dire je pensais que quelqu’un de votre expérience pourrait m’en apprendre plus! je pensais qu’avec tout ce que vous aviez vu, vous sauriez me dire de quel quadrant pouvait venir un tel bâtiment”
  • "de toute évidence il n’est pas de fabrication humaine, mais je ne connais aucun quadrant alien capable de réunir suffisamment de ressources… " affirma Bastide.
  • “regardez ces ouvertures béantes, on croirait qu’on peut y engouffrer des Cargo universitaires par dizaines! ce n’est pas banal”

à ces mots Bastide se retrouva plongé dans ses pensées et revit ce rêve étrange, si réel qui l’avait tant ébranlé tout à l’heure. La simple évocation de celui-ci le plongea à nouveau dans cet état second.
il s’aggripa à la rampe de sécurité pour parer sa chute.

[NEXT]

[Edité le 4/2/2003 par Ghadzoeux]

il n’avait pas l’air métallique… Le problème c’est qu’il n’était pas encore assez près pour voir de quoi il s’agissait.
-“TOBIAS ESPECE DE VIL TROUDUC ! TU TE CROIS DANS UN SPACE SPEEDER ??”

Bastide sursauta, tiré de ces pensées par cette voix qui lui paraissait familière. Non. Ce n’est pas possible. Pour la première fois depuis longtemps, il se senti content. Il se retourna pour en être sur.
Le commandant Nès ?? Comment ce vieux type faisait-il pour être vivant ? Il devait avoir passé les 94 ans !

Tobias, rouge de colère fusillait du regard cet outrecuidant personnage. Un vieil homme grand mais complétement avachi, prenant appuis sur une canne. Objet plutot curieux pour notre époque, se dit Bastide. On aurait pu penser que c’était un simple vieillard sénile si ses décorations ne dissimulait pas quasimment le superbe uniforme des “chevaliers de l’ordre des naviguateur”.
-“Commandant Nès, vous devriez vous ménager, ce n’est pas bon à votre age.” Dit Tobias d’un ton sec.
-“On ne peut pas dire que tu les “ménage” tes passagers, jeune demeuré ! J’ai failli me casser la jambe lors de ton décollage. Et je ne parle même pas de ta décélération qui a tout chamboulé dans mes quartiers ! Où donc as tu appris à manoeuvrer ?”
-“Dans l’école où vous avez enseigné, Commandant” lui répondit Tobias avec un rictus méprisant.

N’insistant pas, le vieil homme se dirigea vers la baie vitrée en marmonant des mots ressemblant à “bon à rien”, “Licence”, “N’importe qui”.
-“Fichtre !” s’exclama-t-il à la vue de l’énorme station volante.

Bastide s’approcha doucement :
-“Commandant Nès…”
L’homme dévisagea bastide. Ses yeux malicieux et vifs contrastaient avec la vieillesse du visage.
-“Matelot Bastide Gence ! Quel joie de vous revoir. Alors ils vous ont retrouvé ?”
-“Je ne croyais pas vous revoir…”
-“En vie ?” L’interrompit le capitaine. “Ce bon vieux Nestor Nès est bien plus solide que vous ne l’imaginez cher ami !” S’exclama-t-il en riant
“Suivez-moi Bastide, nous avons des choses à nous dire.”

Ils se dirigèrent vers la galerie qui faisait le tour du cargo. De là, ils pouvaient voir le spectacle.
-“Qu’est-ce que vous faites ici Commandant ?”
-“Ah, cher ami. On m’a forcé à la retraite il y a 2 ans maintenant. Je me sentait en forme pour continuer. Mais ils ont jugé en haut lieu qu’un jeune devait me remplacer. Alors ils ont nommé ce Tobias Hardwick pour me remplacer. Un soit disant génie de la navigation, peuh !
C’est juste un fils de ministre avide de pouvoir et de reconnaissance. Honnètement Bastide, Jack valait beaucoup mieux que ce col blanc. Quel tristesse…”

Bastide n’en doutait pas.
-“Ca ne me dit toujours pas ce que vous faites ici, surtout si vous êtes à la retraite.”
-“A la retraite moi ? J’ai réussi à obtenir une dernière mission. Je vais m’occuper de ce vaisseau que vous avez vu en arrivant. Un vaisseau colonial, ouaip ! Il part pour une durée d’au moins 40 ans explorer de nouvelles galaxie. Ma dernière mission…”
-“Et moi dans tout ça ?”
-“Ah oui, la facheuse affaire des navettes-écoles… On ne vous à rien dit, je suppose.”
-“Non”
-“La réponse se trouve sur votre bras, cher ami.” Bastide blémit et le commandant ajouta “Regardez ça”.
Il sortit de sa veste son ordinateur personnel. “J’ai récupéré de manière… Par un ami le rapport sur la mission qui a retrouvé les navettes. Regardez les images”

Bastide était interloqué. les trois navettes étaient immobiles, leur feux de position clignotants dans l’espace. Elles étaient intactes si ce n’est un énorme symbole rouge peint sur les flancs.
-“Le… Le symbole des “sanguinaires” !!”
-“Hé oui jeune homme. Les pirates les plus impitoyables qu’est connu notre civilisation.”

Bastide passa la main sur son tatouage :
-“J’était un mome, merde ! J’ai payé ma dette et les autres sont tous en prison !”
-“Je sais tous ça… Et vous m’avez toujours été loyal malgré votre enrolement forcé. Mais, ils sont tous en prison, sauf un… Et vous savez qu’il est possible qu’il vous en veuille.” dit Nès d’un air sombre

L’horreur se lit sur le visage de Bastide. Il comprenait presque tout maintenant et ce n’était pas l’initiale de son fils dans les PM !

Nès qui ne l’avez pas vu s’arrété se retourna vers lui avec un sourire.
-“Venez maintenant Bastide, je vais vous expliquez en quoi consiste ma mission. Nous allons à nouveau nous séparer, ici n’est qu’une étape pour vous.”

[NEXT]

[Edité le 4/2/2003 par Ash_Barrett]

Il avait devant lui une de ces scènes grandioses que seuls les voyages spatiaux pouvaient offrir. L’un de celles pour lesquelles tant de jeunes hommes et femmes choisissaient de s’enrôler dans une flotte commerciale ou militaire, espérant secrètement assister un jour à un tel spectacle.

Il y avait là tant de vaisseaux que cela donnait l’impression d’une nuée d’insectes virevoltants dans tous les sens. Il y en avait de toutes tailles et de toutes sortes. Depuis les minuscules vaisseaux-drones chargés des mesures télémétriques jusqu’au imposants centre de commandements mobiles de l’armée. L’aspect inquiétant de ces derniers, avec leur fuselage noir hérissé d’une multitude d’antennes de communication et de capteurs divers contrastait fortement avec la pureté des lignes des bâtiments médicaux et scientifiques, blancs et racés. Parmi ces mastodontes circulait un nombre proprement incroyable de corvettes, drones ou simples minis-cargos de transport.

La seule présence de tant de vaisseaux aurait déjà été un spectacle inoubliable pour n’importe quel vétéran de l’espace : une telle concentration était rarissime. Mais il y avait également le “monstre”. Il ne pouvait employer un autre terme pour le qualifier. C’était une chose aux proportion telles que la scène faisait penser à un quelconque cadavre d’animal sur lequel viendraient se repaître des milliers de mouches affamées. Un vaisseau d’une telle démesure que l’oeil aguerri de Bastide refusait simplement d’y croire. Et pourtant il était bien là, défiant toutes les lois de l’astrophysique.

Il jeta un bref coup d’oeil sur Le sergent Marco comme pour avoir la confirmation de ne pas rêver. Celui-ci lui renvoya un regard où se mêlaient inquiétude et fascination :
-" Vous n’êtes pas au bout de vos surprise mon ami."

Il regarda à nouveau à travers la baie d’observation et compris alors ce qui le choquait vraiment. Le plus dérangeant n’était pas la taille du “monstre” : c’était son aspect…

[next]

[Edité le 4/2/2003 par tonitonio]

DEUXIEME JOURNEE

Une intense lumière rouge envahit la pièce et, sur le pas de la porte, Jack se tenait immobile, murmurant sans cesse cette phrase d’une voix lointaine :

" les étoiles filantes sont les larmes de l’univers… "

Bastide se leva d’un bon et couru vers Jack, passant au travers de son corps il se retrouva dans l’immense hangar entièrement vide. Le vaisseau avait disparu et il n’y avait autour de lui que des murs rougeoyants.
Levant les yeux vers le plafond, il vit soudain celui-ci descendre vers lui a une vitesse vertigineuse. Criant de toutes ses forces, il se réveilla en sueur.

Les mots de son fils résonnaient dans sa tête et il ne pouvait effacer son image de son esprit.

Il l’avait reconnu tout de suite, malgré le fait que ses traits aient changés : il avait vu le visage de son fils avec 5 ans de plus et était dorénavant persuadé qu’il était encore en vie.

La porte de sa chambre s’ouvrit, et Tobias Hardwick entra. Bastide fut frappé par sa ressemblance avec Jack : ce jeune navigateur de 20 ans avait un je ne sait quoi de Jack. Peut être cela était-il du à la corpulence générale des pilotes galactiques, se dit-il.

" - Nous venons de sortir du canal de l’ l’HyperGate, dit Tobias, navré que la décélération vous aie réveillé. Pouvez vous venir sur le pont s’il vous plait? Le Sergent Marco vous attend.

-Bien sur, j’arrive, laissez moi juste quelques minutes pour me remettre les idées en place.

-Aucun problème, lui répondit avec un grand sourire, à tout de suite. »

Ce rêve était vraiment étrange, et Bastide en était encore troublé. Tout cela semblait si réel. Il fut arraché à ses pensées par l’arrivée d’un PM sur son ordinateur. Il le saisit fébrilement et lut le message qui s’affichait.

“Nul ne peut voir ce qui l’enferme”
signé J

Il remit l’appareil dans sa poche et sorti en direction du pont. Ses pensées se bousculaient dans sa tête. Quel message Jack voulait-il lui dire ? Que signifiait ce rêve étrange, et pourquoi donc l’avait-on convoqué pour cette mission. Le sergent Marco avait certainement une partie des réponses.

Il arriva sur le pont et le spectacle qu’il vit à travers la baie vitrée le figea sur place….

[NEXT]

[Edité le 3/2/2003 par CaptainFace]

Son cœur battait à tout rompre. Les tympans encore douloureux, désorienté, il ne put résister au sentiment de panique qui l’assaillait.

Il courut s’enfermer dans sa cabine, incapable de reprendre son souffle. Quelques moments plus tard, il fût à nouveau capable de raisonner. Un vaisseau d’une telle taille ne pouvait exister sans que la confédération ne le sache. Un pilote d’expérience comme lui aurait dû être au courant. La seule référence à un tel bâtiment qu’il arrivait à se remémorer concernait un conte pour gamins, un vaisseau-monde errant de par l’espace, mais depuis longtemps il ne croyait plus à de telles sornettes. Un tel engin défierait toutes les lois de l’astrophysique !

Non, il devait y avoir une explication rationnelle. Bastide, ayant recouvré une bonne partie de ses forces et de son mental, se prépara à sortir. Sa main se dirigea lentement vers l’interrupteur commandant l’ouverture de la porte. Le silence était désormais total, oppressant, presque douloureux. Le bruit de la porte en métal glissant le long du mur lui parut assourdissant. Elle était néanmoins ouverte, et le couloir n’était qu’à un mètre de lui. Déterminé, il se mit en marche. Et se figea instantanément.

Un chant, presque un murmure, venait du couloir. Comme si une même voix venait à la fois de très loin, et paraissait très proche en même temps. Cette voix avait des intonations qui ne pouvaient provenir d’une gorge humaine. Et elle lui était tout de même familière.
Son cerveau refusant de croire ce que lui criait son cœur, il referma la porte et actionna le mécanisme de sécurité, une technologie électromagnétique prévue pour résister aux assauts d’un Taurien. Bastide se replia sur lui-même, en proie à un maëlstrom de pensées et de sentiments qu’il n’arrivait plus à contrôler. Il s’efforça de contrôler sa respiration afin de ne pas se faire entendre. Les yeux embués de larmes, il vit la porte s’ouvrir…

[NEXT]

[Edité le 3/2/2003 par Cortes]

Il ne fallut pas longtemps pour qu’il découvre finalement le corps du pauvre Tobias étendu dans le débarras. Bastide pensa d’abord voir un étrange sourire sur le cadavre mais celui-ci se révéla finalement être un sinistre rictus, Face à ce spectacle notre héros ne put s’empêcher de penser aux pauvres parents lorsqu’ils apprendraient la triste nouvelle. Rien n’était plus cruel que de perdre un enfant, il s’en souvenait lui… 5 ans déjà… Il n’eut cependant pas le temps de s’apitoyer plus longtemps, la sonneries toujours aussi stridente était secondé par une odeur de mort, et la masse de chair qui suintée encore devant lui ne pouvait que l’inquiéter ! Il fallait réfléchir, vite et bien ! Flairant le proche danger il se mit d’abord en tête de trouver l’armurerie, espérant y trouver un bon vieux Blastanide W2.

       Sans aucun repère temporelle il ne sut combien de temps il erra à la recherche d’un arme, ce dont il était sur c’est qu’il n’avait toujours pas rencontré un ame depuis son réveil. Le vaisseau semblait vide, pas même un nouveau cadavre ! Les dédales de couloirs se succédaient, toujours les même portes en aciers brossées  indissociables les unes des autres. L’alarme encore présente lui meurtrissait les oreilles, à ce train là il serait probablement bientôt sourd. 

    Par chance Bastide finit par trouver la salle de contrôle du Cargo Universitaire, dans un mouvement salutaire il poussa avec force le bouton « Stop » de la sirène. 

« Et bien, déjà un problème de moins » Balbutia t’il encore tout étourdi.
Dans son empressement notre héros n’avait pas remarqué un certain détaille dans le cockpit. En effet ça n’est qu’en levant les yeux qu’il remarqua que les vitres en trixiplex du Cargo était totalement brisées ! En bon scientifique il crut d’abord rêver en notant que malgré l’absence de vitre il n’y avait aucun aspiration. Il projeta alors son regard vers l’extérieur, malgré l’obscurité de la zone il finit par discerner des murs, oui des murs juste devant l’immense nez du cargo ! Il compris alors que le navire dans lequel il avait voyagé était à présent dans la soute d’un vaisseaux encore bien plus grand, il ne put d’ailleurs visualiser l’engin, les Cargo universitaires constitués les plus gros vaisseaux qu’il connaissait et apparemment le hangar dans lequel il se trouvait semblait pouvoir en contenir plusieurs. A peine remis de sa stupéfaction il fut ébloui par les violentes lumières du hangar qui s’allumèrent soudainement…

[NEXT]

[Edité le 3/2/2003 par garuffo]

“ca fait si longtemps que je n’ai pas vu d’étoiles filantes la ou je suis”
signé J
Bastide était de plus en plus persuadé que c’était son fils. Il se demandait d’où il lui envoyait ces messages.
“la ou je suis, murmura Bastide.
-Vous m’avez parlé ? Dit Tobias, qui fit sursauter Bastide, trop englouti dans ses pensées. Il était très pale.
-Heu, non, je reflechissait, dit-il. Il referma son organiseur.
-Vous etes sur que ca va ? vous avez vraiment mauvaise mine. Peut être devriez vous voir le médecin qui est a bord…
-Non, je vais bien, j’ai juste besoin de repos.
-Ho, je vais vous accompagner a votre chambre, ainsi, vous pourrez vous reposer, dit Tobias.”

Bastide, pensif, se laissa accompagner a sa chambre. Une chambre de vaisseau ; il n’en avait pas vu depuis très longtemps. Il s’allongea sur le lit, et s’endormit.

Bastide se reveilla par terre, avec une douleur terrible a la tête. Combien de temps avait-t-il dormi ? Il entendait une alarme stridente qui vennait du couloir.

Bastide se leva pour voir ce qui c’est passé durant son sommeil. Il arriva dans le couloir, et decouvrit une tache de sang sur la porte du débarras…

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[Edité le 3/2/2003 par flupke126]

[Edité le 3/2/2003 par flupke126]

-“Non, pour tout vous avouer, le départ a été plutôt précipité…
-Eh bien pour répondre à votre question, bien que l’Armstrong est un appareil ancien, on ne devrais pas mettre plus de 8 heures à arriver sur place.
-Bien”, fit Bastide tout en tentant de se connecter sur son ordinateur.

Tobias s’éloigna et se dirigea vers le poste de pilotage afin d’en superviser le commandement.
“Opérateur Tribord Jonhson, à quelle distance sommes-nous de l’HyperGate”, interrogea Hardwick
“environ 120 astro-miles”, répondit l’officer.
“Bien, pleine puissance !”

Bastide sentit de légères vibrations lors de l’accéleration mais il ne bougea pas, trop concentré sur son organiseur. Il était enfin parvenu à obtenir la connexion et ne pouvais détacher son regard du message clignotant sur l’écran: “You got PM”.
Le battement de son coeur s’accélèrait, il venait d’ouvrir le nouveau message…

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[Edité le 3/2/2003 par Matt]

Bastide avait à présent cette sensation étrange de surnager une masse de magma…
“- On échappe à la gravité de l’astre, ça y est…”
Regardant à nouveau son interlocuteur d’un air hébété, il se rendit compte qu’ils ne s’étaient pas encore présentés.
"- Bastide Gence, je suis… heu, civil. J’assiste la mission pour laquelle nous sommes embarqués.

  • Tobias Hardwick, commandant de bord affecté à ce vaisseau. Enchanté de vous connaître et désolé pour ce départ précipité… un champs de météorites repérés un peu tardivement nous a forcé à un décollage immédiat pour ne pas perdre trop de temps."

Bastide n’écoutait plus ce que lui disait Tobias, il se rappelait le message qui l’avait interpellé tout à l’heure.
Les événements s’enchaînaient trop rapidement pour lui, il commençait à se sentir mal.
“Vous êtes sûrs que vous allez bien ?”
Tobias n’eut pas le temps de terminer sa phrase que le sol du poste où il se trouvait se retrouva soudain inondé de restes de repas arrosés d’une pointe de Bowmore.
Bastide se tenait appuyé la tête contre le mur de la cabine et semblait en proie à un malaise incontrôlable.
“Désolé. Je dois m’asseoir…” puis regardant les dégâts occasionnés "- Excusez-moi je nettoierais ça.

  • Y’a pas de soucis, je pensais juste embarquer des personnes habituées aux voyages intersidéraux et non des civils débutants."

Bastide, maintenant assis à la table de briefing se tenait avec la tête renversée en arrière sur la banquette.
Avec un regard de coin, il voyait le commandant s’activer prêt des dispositifs de navigation.
Les gallons fait de trois barrettes brillantes dansaient sur les épaules de celui-ci et déclenchèrent un léger sourire à Bastide.
“Débutant, hein…”, pensait-il. “Avec le double de barrettes au sommet de ma carrière, on ne peut pas vraiment m’appeler un débutant, et pourtant j’ai perdu toute envie de naviguer.”

Se ressaisissant, il entreprit alors de découvrir le véritable but de sa présence ici.
Il alluma l’écran de briefing holographique et l’image 3D apparut à quelques centimètres devant-lui au dessus de la table.

FOSSILES ORPHELINS - mission de reconnaissance.
“Quel abruti a donné un nom de code pareil à la mission ?”, pensait Bastide.

Les informations de missions étaient plutôt maigres, une carte stellaire, un texte concis ne lui apprenant rien de plus et c’était tout. Aucun dialogue sonore, aucune vidéo, rien.
Pourquoi l’avait-on choisi lui ? En dehors du malheur ayant touché sa famille de par cet incident, il ne pouvait être d’aucune aide dans la découverte des carcasses des navettes-écoles.

Farfouillant machinalement dans sa poche, il récupéra son assistant personnel, antiquité dont il ne s’était pas séparé depuis la fin de sa carrière militaire. Bastide espérait ainsi se connecter à son ordinateur laissé chez lui pour relire les messages énigmatiques et peut être trouver leur origine.
Au moins, ça lui ferait passer le temps en attendant leur arrivée sur place.
"- Dites moi, heu… Tobias. Je ne l’ai vu nul part sur le briefing, quelle est la durée du voyage ?

  • Ah on ne vous l’a pas dit ? …
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[Edité le 3/2/2003 par use-writer]

Tobias Hardwick avait a peine 20 ans, mais l’espace, il connaissait bien depuis qu’il était sorti diplômer de l’académie de navigation galactique à 15 ans. En effet Tobias était un surdoué, ce qui l’avait mi a l’écart des autres pendant sa formation, mais il y était habitué maintenant et le fait qu’on lui confie le post de navigateur en second était pour lui un nouveau défis qu’il n’hésitait pas a relevé tous les jours avec le même enthousiasme.
Cette joie, ses parents ne la partageaient pas bien évidement. Ils voyaient leur fils Ministre des sciences, ou bien siégeant au sénat de la confédération. Mais certainement pas Astro-pilote dans l’armé. « Tu va gâcher ta vie et tes dons pour aller te faire tuer au confins de l’espace… » Voilà le genre de discourt que lui avait tenue son père en apprenant sont inscription.

Mais la marine de l’espace n’était pas l’armé, enfin pas au sens où sont père l’entendait. Cela faisait plus de 200 Ans qu’aucune guerre n’avait eut lieu, et la marine ce contentais maintenant d’explorer les galaxies ou de porter secours à des vaisseaux en difficulté, comme c’était le cas pour cette mission dont Il attendait le briefing avec impatience. En effet, pour une raison inconnue, l’armé leur avait confié les commandes d’un Cargo universitaire pour ce sauvetage, à la place des habituelles Corvette utilisé dans ces cas là.
Ils avaient également embarqué un civil à bord. Un certain Bastide Gence qui avait fait partis de l’armé et qui avait été affecté exceptionnellement à cette mission. Tobias fut tiré de ses pensé par l’alarme de bord qui leur indiquais le décollage imminent du Cargo. Le vrombissement des moteurs faisait trembler la carlingue de ce vieux vaisseau des premiers ages extragalactiques, et il fallait maintenant que Tobias donne les consignes de sécurité au passager tous en s’accrochant a ce qu’il pouvait.

Pendant qu’il déblatérait ces directives à Bastide, celui-ci le regardait d’un œil hagard et ne semblais pas comprendre ce que lui indiquais Tobias. Soudain, la pression intérieure produisit un choc en ce stabilisant, et le calme revenue à bord.

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[Edité le 3/2/2003 par Brisco]

Et ce fut le silence total. Le second continuait de crier, le Sergent Marco semblait en proie à la plus grande des paniques, mais Bastide n’entendait plus rien. Juste un sifflement strident, incroyablement fort, et qui pénétrait dans chaque parcelle de son esprit, se glissait dans chacune de ses faiblesses… Il se sentit flancher.

Il s’aggrippa fermement à une barre fixée au mur, inspira profondément et ferma les yeux. Quand il les rouvrit, il vit le Navigateur en Second qui s’adressait à lui. Le sifflement s’emplifiait toujours. Il voyait les lèvres qui se mouvaient, l’expression terrible de son locuteur, mais ne pouvait rien faire et se contentait d’un regard désolé.

Soudain, un choc intérieur, et le son revint.

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[Edité le 3/2/2003 par Stab]

Alors qu’ils empruntaient les glisseurs en direction des quais d’embarquement, Bastide se sentait comme pris de vertiges par ces si soudains évènements. sans qu’il puisse en saisir la portée, les messages d’outre-tombe et la découverte des navettes-école semblaient s’imbriquer…

Mais à l’approche du quai B-47, la vue du Cargo universitaire Armstrong le remplit de frissons. Le vaisseau majestueux était rivé à son embarcadère par des pods à induction, des nuées de drones et autres robots-mécaniciens s’affairaient sur l’engin. Son oeil expert détermina qu’effectivement le départ était imminent, les moteurs ioniques semblaient prêt à rugir et à faire s’élever la masse du navire dans les couches supérieures de l’atmosphère.

Un rapide briefing protocolaire pré-enregistré le renseigna sur les données de bases de la mission alor que lui et le Sergent Marco enfilait leur tenue réglementaire. Mais pas un mot sur les navettes-écoles. ils allaient probablement avoir un briefing vidéo une fois partis.
Lorsqu’il posa le pied sur le pont principal de commande, il ne put retenir un sourire de satisfaction. Cela faisait 5 ans qu’il avait raccroché, suite à la perte de son fils, mais comment avait-il pu se passer de ça??

La large baie vitrée laissait entrevoir les quais d’embarquement et sa foule de vaisseaux de fret, de bâtiment militaires. On y rencontrait la plus grande diversité de formes par l’intermédiaire des centaines de races aliens qui formaient la Confédération du 4° Quadrant. En contrebas on apercevait les routes qui amenaient les passagers en partance pour les planètes voisines ou pour les stations de transport inter-quadrant.

Il fut tiré de sa contemplation par le son strident d’une alarme du tableau de bord. Le navigateur en second se tourna vers le Sergent Marco…
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[Edité le 3/2/2003 par Ghadzoeux]

A qui voulait-il qu’il en parle ? Ca fait 5 ans qu’il est seul.

Tombé dans la déchéance, alcoolique… Bastide n’était plus qu’une loque humaine enfermée dans ces souvenirs.

Pourtant cet ex-matelot avait fait la fierté de son équipage à l’époque où il naviguait… “Au confin de la galaxie pour la bien de l’humanité ! Prenez les commandes Matelot Gence !” disait son capitaine.

Son fils, très en avance, préparait son entrée à l’école de navigation galactique. Vu son niveau, il aurait pu être capitaine. Pas un simple matelot naviguant comme lui, non. Un capitaine. Ouais, il aurait pu.

Son cinquième verre terminé, il commencait à s’endormir.

On frappa vigoureusement à la porte.

-“Bastide Gence ? Ouvrez !”
-“Bordel ! Qui c’est ?” maugréa-t-il en se dirigeant difficilement vers la porte.
-“Sergent Marco, de la police des frontières !”

Bastide ouvrit la porte
-“J’ai pas bougé de ce caillou depuis 2 mois. J’y suis pour rien…”

-“Avez vous servi sur le cargo universitaire “Armstrong” il y a 5 ans ?”

Tu parle s’il avait servi sur ce vaisseau. Il avait embarqué de jeunes candidats pour l’entrée à l’école de navigation. Il s’agissait de leur montrer les différents postes accessibles grâce aux différentes formations proposées. 1 mission d’exploration de routine pour expliquer aux gamins pourquoi ils devaient “s’engager”.
-“Ouais…”
-“Alors rassemblez vos affaires nous partons. Nous avons retrouvé les navettes-écoles.” répondit Marco d’un air sombre.

Bastide n’en cru pas ses oreilles.
-“Mais c’est impossible, elles ont explosé devant nos yeux…”
-“C’est bien ça qui est bizarre. On les a retrouvées toutes les 3 vides, intactes à 6 années-lumières des lieux de… l’incident.”
-“Et en quoi ça me concerne ?”
-“Et bien disons que nous ouvrons une commission d’enquête et que nous rassemblons tous les témoins. Dépéchez vous, on a pas beaucoup de temps.”

Bastide était perplexe, pourquoi avait-il besoin de l’emmener quelque part pour un simple interrogatoire. Surtout qu’on l’avait fait répéter au moins 30 fois sa version des faits.

En refermant, la porte derrière lui, son sac sur l’épaule et sa gueule de bois naissante, il n’entendit pas son ordinateur sonner l’arrivée d’un nouveau PM.

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[Edité] : Orthographe

[Edité le 3/2/2003 par Ash_Barrett]