[quote] [quote]Pas de soucis, on reste dans le débat : je pense que le gouvernement fait de grosses bêtises avec les status d’intermitents, l’horrible contrat de longue duréé (je te vire du jour au lendemain sans indemnitées) et d’autres choses plus ou moins minimes dans la gestion des entreprises de ce secteur (elles devraient juste avoir un statut remanié, pas que l’état joue à la nourice en les abreuvant d’euros).
Le problème vient certainement que dans les boîtes de jeu vidéos, on embauche des intermittents. Je n’ai rien contre ce statut mais clairement, il vaut mieux embaucher du monde qualifié (ce qui n’est pas toujours le cas chez les intermittents, malheureusement). Appartenir à une boîte et s’y sentir en responsabilité, c’est indispensable pour la survie d’une boîte. D’ailleurs, les stats sont impitoyables. Ce sont bien souvent les petits studios bien structurés avec du personnel permanent qui survivent.
Pour la mentalité des personnes dans les boites de jv en France je ne suis pas franchement d’accord avec toi, un bon nombre des boites restantes et même beaucoup de celles fermées ne se tournaient pas les pouces.
D’accord avec toi, mais ce qui est arrivé provient de deux phénomènes particulier. 1) la mauvaise négociation du virage “bulle internet”. 2) La gestion plus qu’hasardeuse de certains patrons de groupes ou boîtes de développement.
sans compter la “french touch” et toute son histoire, qui a accéléré le processus
(juste à titre d’exemple pour bien mettre en avant les conneries de l’état en corélation avec ce que je viens de dire immédiatement : les primes versées pour le JV par le gouv ont été accordées à de petites boites produisant à mon gout des jeux limites (pas tous hein !) alors que des entreprise plus solides et disposant de projets plus importants n’ont pas reçu de soutien gouvernemental (par ex: OkiDenki fermé en mars))
Encore une fois, ce n’est pas de la responsabilité de l’Etat si une boîte marche ou pas. Les productions Françaises sont souvent des daubasses injouables, ou mal finies à cause d’une gestion en interne des équipes désastreuse. Bien souvent, ce sont les relations entre producteurs et développeurs qui foutent un jeu par-terre, surtout en France. Mais quand une boîte Française réussi un jeu, c’est du très clean et ça a du succès.
Je te laisse ce lien avec une discution très intéressante sur le rôle des grosses boîtes et notamment sur le malaise dans cette industrie. klikici
Juste pour ajouter de l’eau à mon moulin, j’ai reçu dernièrement plusieurs propositions de travail de différentes entreprises (je suis graphiste 3D) dont 1 en France : résultat des courses, je me suis renseigné dans la boite française grâce à un ami y travaillant : ambiance sympa, mais tu es plus considéré comme de la bête main d’oeuvre qui fait nettement plus que ce qu’il devrait (je ne suis pas contre le supplément de travail, sinon j’aurai choisi un autre job) --> Résultat des courses, j’ai choisi entre Ubi Montréal, Eurocom Uk et Funcom No, leurs offres, le statut proposé et les conditions de travail étant bien au dessus par rapport à ce que j’aurai pu obtenir en France (témoignages et contrats à l’appui).
On revient effectivement à ce que je disais plus haut au niveau des relations entre producteur, développeur et plus particulièrement au niveau du lead manager.
Au niveau de que doit être payé un développeur, en France : on est largement mieux payé en mettant des plaquette de beurre en rayon à Auchan qu’en étant programmeur sur une production multi plateforme pour Atari. Ca me parait assez irréel…c’est pourtant le cas.
Dernier truc, au niveau de l’aspect technique des jeux vidéos, on est méga à la ramasse. Quand tu penses qu’il n’y a que deux studios en France qui font de la Mocap pour leurs persos alors que le monde entier en fait depuis des années. On passe trop de temps à faire des trucs qui peuvent être réglés en “5 minutes”. Il y a qu’à voir Quantic Dream. Ils passent du temps sur leur gameplay. Au niveau technique, ils ont assurés un max et ça leur a pris moins de temps que s’ils avaient dus se taper du Key Framing. Le temps c’est de l’argent et en France, on met beaucoup d’énergie là où il ne faudrait pas. On gaspille les sous, et quandon en a, on les réparti mal.
Je concluerai simplement en disant qu’il reste énormément de travail à faire, aussi bien d’un point de vue legislatif (pas de l’assistanat) que des entrepises elles mêmes. La fuite des graphistes fraçais vers l’étranger est très impressionnante à l’heure actuelle.
Et t’es peut-être au courant de la délocalisation de Ubi vers le Canada. Quand Ubi ne sera plus en France, ce sera le début de la cata. Bref, le pire est devant nous
Et puis ne t’en fais pas Bob, on est assez grand pour discuter d’une façon posée ! [/quote]
Ce message a été édité par bobsainclar le 01/06/2004