Vous connaissez la différence entre un bon adware et un mauvais adware ? C’est facile : le bon adware il infecte votre ordinateur et paf, alors que le mauvais adware…
La bonne nouvelle, c’est que AOL et Yahoo ont décidé qu’ils pouvaient gérer ça pour vous. Ces deux entreprises, avec quelques amis dont Computer Associates (qui propose une solution anti-spyware pour les entreprises) et Cnet (le propriétaire du site de téléchargement download.com), ont créé le Trusted Download Program, dont le but est de rendre le dur métier de créateur d’adwares plus propre. Le système ne fonctionnera pas sur le principe d’une liste noire des programmes pas bien, mais sur une liste blanche des gentils éditeurs.
Pour obtenir la certification, le bon adware devra remplir certaines conditions :[ul]
[li]annoncer à l’utilisateur quel genre de pubs il recevra (on rappelle qu’un adware est un logiciel qui affiche des publicités sur l’écran de son utilisateur),[/li][li]lui dire quelles informations il collectera sur lui et son ordinateur,[/li][/ul]mais surtout[ul]
[li]lui demander sa permission avant de pourrir la bécane,[/li][li]pouvoir être désinstallé facilement en cas d’envie de meurtre.[/li][/ul]Le but avoué de la manoeuvre est de permettre aux éditeurs d’adwares de se créer une légitimité, les annonceurs étant parfois réticents à voir leur nom associé à un logiciel espion. Le problème étant que le bon adware va continuer à espionner les habitudes de surf et le disque dur de ses utilisateurs. Il ne fera que leur demander la permission de le faire dans son contrat de licence. Les éditeurs de solutions anti-spywares se montrent quand à eux plus que réticents à cette initiative, qui leur semble légitimer l’utilisation des adwares. De plus le principe d’une liste blanche leur semble douteux, en cas de nouvelle version du logiciel.
Dans l’histoire, il est peu probable que le gagnant soit l’usager : les vilains adwares continueront d’exister pour vous vendre du viagra, et le bon adware risquera de se retrouver embarqué dans le programme d’installation que vous aurez téléchargé sur download.com (alors que ce genre de sites avait pour politique de ne pas proposer de programmes financés par l’inclusion de logiciels espions) et risque, à terme, de ne plus être détecté par votre logiciel de nettoyage favori.
Source : ZDNet France (ZDNet est une filliale de Cnet)