Article publié sur : L'Éconocast 17 : Big Beautiful Bill, stablecoins et "tariffs" - Geekzone.fr
Pour fêter l’été, l’Éconocast ressort de son placard pour s’intéresser aux chantiers économiques en cours aux États-Unis et tenter d’y apporter un éclairage nécessaire. Big Beautiful Bill, stablecoins et « tariffs » sont au menu de cet épisode exceptionnel, sans oublier moult recommandations pour ceux qui désireraient creuser ces sujets.
Merci pour cette émission instructive.
Les droits de douane américains mériteraient, je pense, une émission de plus pour préciser leur cadre légal, dans quelle mesure ils ne sont que des effets d’annonces, à quel point Trump outrepasse ses droits pour les imposer, etc…
Bravo pour l’esprit de synthèse en tout cas!
Merci ! Pas évident, vaste sujet, donc heureux de voir que l’effort est apprécié. N’hésitez pas si vous avez des questions suite à l’écoute ou à la lecture d’une reco !
Et oui normalement si tout va bien on refera un passage en août, pour continuer sur ces droits de douane - d’ici là on saura a priori à quelle sauce on sera mangé vu que les « accords » tombent en ce moment. Et on fera un topo sur le protectionnisme comme évoqué par Nashan !
Chouette émission
Pas vu le temps passer
Pas été perdu en route pour cette fois
« tarrifs » ou bien « tariffs »?
Tariffs, je corrige.
Je relance un peu le débat sur les chiffres de la dette publique avec cette infographie pas mal faite
Maintenant je veux un schéma avec les propriétaires des dites dettes.
J’en profite pour relayer un article que j’ai vu passer sur le fil d’Ivan le fou
Y’a quelques graphiques sur qui achètent de la dette US
C’est pas une question suite à l’écoute vu que je la réserve pour le trajet des vacances. C’est plus une question qui paraîtra sans doute totalement débile à ceux qui comprennent le sujet.
Mais bon : j’ai cru comprendre que lorsqu’une banque accorde un emprunt, elle ne prête pas de l’argent qu’elle a dans ses coffres, mais de l’argent qui vient de la BCE (ou autre banquier central) et qui est en fait « créé » pour l’occasion.
Dans ce cas, pourquoi nos états s’embêtent à emprunter sur les marchés pour financer leurs budgets, alors que si la banque centrale mettait directement cet argent à disposition, ça éviterait de devoir passer par des créanciers qu’il faut rembourser, aboutissant à la quantité fantastique d’intérêts qu’il faut aussi rembourser.
Si on créait cet argent ex nihilo, on se financerait plus facilement, non ?
Je suppose qu’on va me dire que ça créerait de l’inflation. Mais pourquoi ce serait plus le cas qu’avec le système actuel, qui augmente aussi la masse monétaire en circulation ?
Je réponds en vitesse avec des pistes, et sous le contrôle de @Faskil, mais je suis à peu près sûr qu’on en parle dans l’épisode sur la monnaie, en tout cas sur la première partie de ta question. Mais en gros non pas exactement de l’argent de la BCE, mais encore mieux, elles ont le pouvoir de création monétaire ! L’épisode 3 de « Rue de la Révolution » est aussi consacré à ce sujet, banques, monnaie et banques centrales !
Quant à savoir pourquoi les Etats ne s’endettent pas directement auprès de leurs banques centrales, c’est un choix politique qu’on a fait il y a longtemps. Qui a ses avantages et inconvénients, en gros ça permet de diversifier le risque auprès de différents investisseurs eparpillés un peu partout, et donc aussi de démultiplier les capacités d’emprunt, c’est un gage « libéral » de qualité et d’indépendance pour la banque centrale (en gros, et en théorie). C’est censé assurer, par le grand pouvoir du marché, une « bonne » politique, qui sanctionerait directement les choix politiques qui ne seraient pas « bons » economiquement (là aussi, pour la théorie…). Après oui, l’alternative - s’endetter auprès de la banque centrale, c’est un débat un peu plus à la mode tant on voit les limites du système actuel et des « promesses » théoriques que j’ai énuméré … Le risque c’est de créer de l’inflation en effet, ou de la déflation et se retrouver grave dans la merde vue la balance commerciale, principalement, mais ya aussi un vrai argument de pas laisser un chèque en blanc à n’importe quel politique, genre si demain on a budget illimité et qu’on s’en sert pour faire des politiques fascistes ya aucun garde fou.
Une solution intermédiaire où certaines dépenses plus long termes genre infrastructures/ énergies vertes mais qui sont pas forcément rentable (du point de vue « marché », financer des éoliennes qui vont faire de l’électricité à zéro euro pour les revendre à quasi rien c’est pas très business friendly par exemple) puissent être financer sur la planche à billets, c’est un entre deux, ya le bouquin « le pouvoir de la monnaie » de JCS sur ce sujet si jamais ça te dit.