Une pauvre femme vient a trepasser, et se retrouve illico aux portes du
Paradis, en gage de recompense pour ses bonnes actions sur Terre.
Malheureusement, ce jour-la, bien des mortels ont decide de suivre le meme
chemin et la queue s’allonge devant les portes dorees. Tant et si bien que
la brave femme decide, pour tuer le temps (et Dieu sait qu’il y en a, du
temps, dans l’eternite), d’engager la conversation avec un employe local,
qui repond au nom de St Pierre.
St Pierre s’avere avoir une personnalite affable et la conversation va bon
train quand, inopinement, un cri strident, charge de souffrance et
d’horreur, s’eleve derriere les portes dorees. Notre gentille femme s’emeut,
bien naturellement, et s’enquiert des causes du bruit effrayant.
“Cela? Ce n’est rien”, lui assure St Pierre, “une de nos nouvelles recrues
vient de se faire percer le crane pour se faire poser l’aureole. Operation
de routine, soyez-en certaine.”
Le visage de notre heroine change bien sur de couleur et un rictus inquiet
se forme sur son visage quand un deuxieme hurlement se fait entendre, aussi
strident et charge de peine que le premier, mais durant plus longtemps.
Inevitablement, elle se retourne vers St Pierre.
“Ne vous inquietez pas, la personne doit etre douillette, elle en est a la
pose des ailes, qui comme vous l’imaginez requiert des percages dans le
dos.”
A ces mots, le visage de notre bonne femme se violace, et au bord de
l’evanouissement, elle declare a St Pierre:
“Ecoutez, ne le prenez pas personnellement, mais j’ai bien reflechi, et je
prefere rejoindre l’autre au-dela, en bas.”
“En bas? Mais vous n’y pensez pas, ma chere, votre traitement sera bien
pire, vous serez violee, sodomisee!”
Sur quoi elle replique:
“Ca n’est pas bien grave, parce que ces trous-la, je les ai deja!”.
Désolé