Où l'on parle de russe, de traduction et de taf'

Hop là il faut bien que je me lance un jour si je veux arriver à quelque chose.

Il se trouve que je m’intéresse un peu, voire pas mal à la traduction, en termes de job. Je sais que c’est très varié, ça peut aller de la traduction de logiciels (applications ou jeux ou autres) vu que ma formation de base c’est dans l’informatique, mais aussi traduire des documents commerciaux pour les entreprises, traduire des bouquins, ou je ne sais quoi encore.

Donc, en gros, je n’y connais rien dans ce domaine, notamment en ce qui concerne les compétences à avoir et/ou la formation à suivre.
Bien évidemment il faut savoir se débrouiller dans une certaine langue, mais à quel niveau ? La compréhension écrite et orale est un fait, également pour l’écriture, mais est-on obligé de la parler couramment ?
Ensuite, par exemple dans le domaine des logiciels, est-ce qu’il faut savoir coder ou en général on peut se contenter de traduire du texte (je pense notamment à Morrowind qui ch*ait pas mal à cause justement de mauvaise “traduction” du code)

Sinon, j’aime aussi beaucoup les langues étrangères (VO powa, au passage), et je pensais me mettre au russe. Est-ce que c’est difficile à apprendre ? Sachant qu’en général je me débrouille bien en langues, mais là c’est vrai qu’on change déjà d’alphabet, et peut-etre aussi de construction des phrases.
Ça rejoint aussi le truc de traduction car en anglais je pense que c’est déjà blindé, je connais aussi l’espagnol mais c’est tout.

Voilà, je suis sûr que j’ai oublié des trucs à demander donc n’hésitez pas à dévier un peu, rajouter des informations ou des questions, ou me proposer d’autres langues (je pensais à l’arabe, le chinois -ça va être chiant avec les intonations-, le japonais, etc etc etc), je vous en remercie d’avance !

Moi je dis: vive le Russe, ca tue.

J’ai fait quelques années de russe, au collège et au lycée, puis j’ai un tout petit peu repris depuis à l’école.

Pour dire que le Russe, c’est relativement simple: une fois l’alphabet et les declinaisons comprises (comme en Latin, il me semble), ca va tout seul pour des choses simples: pas de verbre “être” au présent, pas vraiment d’ordre dans les mots dans les phrases, enfin bref, avec un minimum d’effort, on peu vite se debrouiller (sans pour autant lire Pouchkine in texto,mais suffisant pour les vieux films muets de propagande).

Je ne me suis jamais donné la peine d’être bon dans cette langue, mais je l’adore, donc +1 pour le Russe

Pour les traductions j’veux pas te décourager mais les russes ont déjà de bon traducteur, tous les jeux par exemple sortent sur le marché parallèle traduit en russe. Il y a égelement pas mal d’étudiant en langue française donc dans l’autre sens ils ont aussi de quoi fournir.
Tu peux toujours tenter, mais tu risque de devoir revoir tes prétentions salariale à la baisse, loi du marché oblige…

Par contre, je te conseille aussi de te mettre au russe, non pas pour la langue mais pour les russes, que je trouve vraiment attachant et acceuillant.
Pour apprendre le russe c’est pas trop difficile, tupeux apprendre à lire et écrire assez rapidement puis le reste tu l’apprends sur place en 6 mois tu peux soutenir une conversation normale avec le tochtone. Cela dépend de tes affinité mais je te conseillerais quand même de tenter un institut de langue ou un stage linguistique dans une ville de province histoire de pouvoir vraiment vivre avec des russes, perso j’ai préféré vivre en province plutôt qu’a moscou ou st pet mais ces deux villes valent bien évidemment le coup (petite préfèrence pour st pet quand même). Ah si un dernier conseil, vas y l’hivers tu ne le regretteras pas !!:P)

Voila, voila

A+

Angus

C’est marrant je suis justement allé chez un pro aujourd’hui, j’avais des papiers à faire traduire

Ce n’est vraiment pas mon rayon, mais je peux néanmoins te donner quelques pistes :
 

Premièrement la “traduction” est un domaine extrêmement vaste, qui s’étend de la simple régionalisation d’un logiciel à l’adaption d’une oeuvre littéraire complète dans une autre langue. Il y a donc énormément de voies à exploiter et les compétences requises sont très variables : assez simples pour adapter un logiciel dans une autre langue (nécessité de connaître le vocabulaire technique seulement) beaucoup plus étoffées pour être traducteur assermenté (tu es rattaché à une juridiction, je crois que ce sont les Cours d’Appel), parfaites pour traduire des livres.

Dans cette dernière hypothèse il faut vraiment être un pro : être parfaitement bilingue n’est qu’une condition nécessaire. Il faut de surcroît maîtriser les deux langues à un niveau très élevé pour comprendre et adapter non seulement le texte mais aussi son esprit.

A titre d’exemple, ma môman a traduit un livre du français à l’espagnol pour une maison d’édition assez connue. Les bons côtés : c’est très bien payé et c’est un job assez intéressant intellectuellement. Les mauvais : contrairement à ce que l’on pourrait penser, c’est une activité épuisante, les délais étant très serrés et le stress assez important (ton travail est soumis à un contrôle strict).

Hope it helps

Des transcripts pour les facs US?
[/MODE=HS]

Bon, ben, je vais peut-être pouvoir t’éclairer un peu moi aussi…
[mode mylife on]
J’ai fait pas mal de traductions, mais uniquement de la traduction de docs techniques, principalement dans le domaine de la mécanique générale (manuels de programmation de machines à commande numérique, câblage de ces armoires, etc…); pour un total d’environ 2000 - 3000 pages… Pour infos, j’étais responsable maintenance, et non traducteur…
Ensuite, lorsque je « végétais » entre deux boulot, (ayant lâché l’ancien), j’ai bossé pour une maison d’édition bien connu du monde libre (ça commence par un O et ça fini par un Y :wink: ) pour laquelle j’ai traduit un petit bouquin de moins de 100 pages…
[Mode mylife off]

Qu’est-ce que je peux en dire ?
Parlons tout d’abord de la maîtrise de la langue…
Pour des traductions techniques, ça va j’ai le niveau. Mais pour ce qui est des oeuvres littéraires, je suis loin, très très loin d’être à la hauteur. Ca demande une maîtrise parfaite des deux langue, non seulement d’un point de vue sémantique et rhétorique, mais aussi et surtout culturel.
 
Ensuite, parlons des connaissances techniques (dans un cadre de traduction technique bien entendu). Tu ne peux pas traduire un bouquin sur un sujet donné si tu ne connais pas bien son domaine d’application. (Un exemple parmi tant d’autre : en mécanique, on parle de vitesse d’avance, en anglais, c’est Feed Rate… Soit, taux d’alimentation. Si tu traduis Feed rate par taux d’alimentation, personne ne comprendra de quoi tu parles).
 
Pour ce qui est de travailler pour une maison d’édition, plusieurs choses sont à signaler (Lux en a d’ailleurs fait une bonne illustration). Tout d’abord, les points positifs : c’est bien payé, c’est intéressant et c’est gratifiant. Maintenant, les points négatifs : c’est épuisant, c’est stressant et, il faut bien le dire, ça fini par devenir ennuyeux.
C’est stressant et épuisant parce que tu as affaire à des professionnels de l’édition qui sont très exigeant en terme de qualité et de délai. Et comme en plus, tu travailles chez toi, il faut une bonne autodiscipline pour te « tirer des coups de pieds au derrière » pour te forcer à bosser.
 
Voilà, c’est ce que j’avais à dire sur ce sujet, désolé si ce post est long (et chiant) à lire ;-)