Pierre Salinger est décédé

L’ancien porte-parole du président Kennedy, Pierre Salinger, est mort
 
Pierre Salinger, porte-parole de la Maison Blanche sous les présidents John F. Kennedy et Lyndon Johnson, est décédé samedi à l’âge de 79 ans des suites d’une attaque cardiaque à l’hôpital de Cavaillon, dans le Vaucluse. Il sera inhumé aux Etats-Unis, a-t-elle ajouté. Le décès de Pierre Salinger avait été annoncé par la chaîne de télévision américaine ABC. “Pierre est décédé samedi matin à l’hôpital de Cavaillon où il avait été hospitalisé jeudi. Il avait déjà été hospitalisé la semaine précédente à Marseille et un pace-maker lui avait été posé”, a expliqué Nicole Salinger, son épouse française, jointe par téléphone. M. Salinger vivait en France dans le village du Thor à proximité d’Avignon. “Il avait quitté les Etats-Unis depuis plusieurs années après l’élection de George W. Bush et s’était installé ici dans notre auberge”, a précisé son épouse. Il sera inhumé “à une date encore à déterminer au cimetière militaire américain d’Arlington où repose John F. Kennedy”, a-t-elle encore précisé.

Pierre Salinger avait quitté les Etats-Unis en février 2000 après l’élection de George W. Bush et avait acheté une petite auberge dans le Vaucluse, “où nous faisions +bed and breakfast+, il aimait beaucoup accueillir les invités”, a encore indiqué Nicole Salinger, sa 4e épouse. L’ancien journaliste n’avait plus d’autres activités depuis quatre ou cinq ans “car il souffrait d’aphasie (perte partielle de la parole, ndlr), certains ayant cru, à tort, qu’il s’agissait de la maladie d’Alzheimer”, a-t-elle précisé. Le couple avait également créé une association qui exposait des oeuvres d’art afin de “rapprocher la France et les Etats-Unis, après toute la campagne anti-française”, selon la même source. Une messe doit être célébrée à la Holly Trinity de Georgetown, à Washington avant l’inhumation du corps au cimetière militaire de Arlington, a encore indiqué son épouse. Pierre Salinger était né le 14 juin 1925 à San Francisco, d’une mère française, originaire de la région de Belfort, et d’un père allemand. Il avait débuté en 1955 une carrière dans le journalisme, qui devait durer une quarantaine d’années, au San Francisco Chronicle. Il était par la suite entré dans le service d’Adlai Stevenson, candidat démocrate à l’élection présidentielle américaine de 1952 contre le général Dwight Eisenhower, avant de rejoindre l’équipe Kennedy. En 1961, il entre à la Maison Blanche comme porte-parole du président Kennedy, fonction qu’il conservera après l’assassinat de ce dernier, sous la présidence de Lyndon Johnson jusqu’en 1964. Pierre Salinger, qui avait été également élu sénateur par interim de Californie, s’est par la suite lancé dans les affaires avant de prendre en main la campagne pour la course à la présidence de Robert Kennedy en 1968. En octobre de cette même année, il gagne la France où il vivra jusqu’en 1987, à l’exception de deux interruptions. Président du Conseil d’administration du Collège américain de Paris, chevalier de la Légion d’honneur, il est l’auteur d’une dizaine de livres dont plusieurs, en français, n’ont jamais été publiés aux Etats-Unis.

Sources: La Libre Belgique, Le Figaro

Et dire qu’il y a à peine une semaine, on retrouvait son personnage dans Treize Jours, film avec Kevin Costner passé à la belge. Hier, je cherchais encore un bouquin à la bibliothèque qu’il avait pu écrire… Certaines coïncidences sont troublantes.

Oui, la mort, c’est vraiment pas bien.

Enfin, moi j’aime pas trop trop.

Ses livres: La France et le Nouveau Monde, De Mémoire, Avec Kennedy, je suis un Américain, Le Scoop, Le nid du Faucon, Guerre du Golf le dossier secret, Otages, les négociations secrètes de Téhéran, Au dessus de PAris, République à vendre, etc

ps: toutes mes félicitations à noun pour son commentaire ridicule…

Souffrir d’aphasie (perte de la parole donc) pour un porte parole, y a quand même de l’ironie dans tout ça.

Pour clore le thread:

jeudi 21 octobre 2004, 22h11 L’adieu américain à Salinger, ami des journalistes et “frère” des Kennedy WASHINGTON (AFP) - Pierre Salinger aimait le clan Kennedy, les journalistes, les cigares et la France. Il a été enterré jeudi par une journée pluvieuse à Washington, entouré de sa famille et du gratin politico-médiatique de la capitale américaine.
Une émouvante messe a précédé les funérailles au cimetière militaire d’Arlington, où repose le président John Kennedy.
“Il faisait partie de notre famille”, a affirmé le sénateur Ted Kennedy, la voix étranglée par l’émotion. “Et Jack et Bobby doivent être au septième ciel, ravis de l’avoir retrouvé”, a-t-il ajouté, en faisant référence à ses frères assassinés.
C’est par l’intermédiaire de Robert, plus tard ministre de la Justice sous la présidence de John, que Pierre Salinger avait rencontré son futur employeur. “Bobby lui a dit un jour: Dis bonjour au sénateur qui est sur ta gauche, c’est mon frère. Et ça a été le coup de foudre immédiat”, a raconté le sénateur.
“Nous n’aurions pas pu réaliser (le programme de) la Nouvelle Frontière sans lui, et avec lui c’était aussi beaucoup plus marrant”, a-t-il poursuivi, évoquant le charme et l’humour de Salinger dans l’église catholique Holy Trinity où John et Robert Kennedy allaient autrefois à la messe.
Il a aussi rappelé que l’ancien journaliste avait su raconter aux orphelins du président assassiné en 1963, John John et Caroline, “des histoires précieuses sur leur père Jack, avec lesquelles ils ont grandi”.
Plusieurs orateurs ont souligné la révolution médiatique que Pierre Salinger a introduit à la Maison Blanche, en devenant le porte-parole du président Kennedy, élu en 1960.
Il avait notamment instauré de petits rendez-vous informels avec les journalistes, deux fois par jour autour de son bureau. Il avait aussi encouragé le président à s’adresser régulièrement aux Américains via le petit écran, “lançant l’ère de la politique télévisée et un vrai tremblement de terre pour la presse écrite”, selon Ted Kennedy.
La diplomate Elizabeth Frawley Bagley a lu depuis l’autel plusieurs lettres de journalistes, plaisantant notamment sur le fait que Pierre Salinger, un éternel cigare aux lèvres, avait été le responsable presse du “premier président qui n’en avait pas vraiment besoin”.
Le programme de la messe affiche une photo de Pierre Salinger souriant, les mains croisées sur les genoux, un Havane entre les doigts.
Mme Frawley a aussi évoqué le lien très fort que le défunt, de mère française et qui était également marié à une Française, entretenait avec l’Hexagone. “C’était notre homme à Paris”, a-t-elle dit au nom des démocrates, rappelant par ailleurs sa “joie de vivre”, en français dans le texte.
Le sénateur Kennedy qui lui a dit “au revoir” en français, avait plus tôt plaisanté sur la double culture de Pierre Salinger en lançant: “J’aurais adoré l’entendre débattre avec Donald Rumsfeld de la +vieille Europe+”.
Pierre Salinger était parti s’installer en France au lendemain de l’élection du républicain George W. Bush en 2000 “et jurait qu’il ne reviendrait que lorsqu’un démocrate serait au pouvoir”, a rappelé Mme Frawley. “Et quand il voyait John Kerry à la télévision, il disait ces derniers jours: c’est pour lui que je vais voter. Il nous faut gagner celle-ci (l’élection) pour Pierre”.
Pierre Salinger est mort samedi, à quelques semaines du scrutin du 2 novembre.

[quote]Pierre Salinger est mort samedi, à quelques semaines du scrutin du 2 novembre.[/quote]trop dommage…
mais n’entront pas dans le débat des éléctions us.