Hop un petit retour rapide sur cette mini-série en 3 épisodes de 1h30 créée par Steven Moffat et Mark Gatiss et adaptée du roman éponyme Dracula de Bram Stoker.
Les papas de Sherlock 2.0 ( avec l’inénarrable Dominic Cumberbatch) nous content cette fois l’histoire du Comte dans la Transylvanie du 19e siècle.
En tout cas pour ce qui est du premier épisode
Car la spécificité de cette série est qu’elle explore une intrigue différente à chaque épisode et nous fait découvrir, pour chacun d’entre eux, le célèbre vampire sous un autre jour.
Le premier chapitre nous plonge donc dans un couvent hongrois, où un homme très affaibli nous raconte le récit de son séjour au château du Comte Dracula.
Le deuxième se passe sur un bateau et le troisème à notre époque
Il n’y a pas à dire, nos talentueux showrunners maîtrisent leur sujet en distillant savamment suspens et rebondissements, et ce, sans trop abuser des célèbres « jump scare » indissociables de tout bon film d’horreur.
Claes Bang campe à merveille ce prédateur glacial, ironique et carnassier avec une justesse désarmante.
Alternant avec brio son côté bestial et sanguinaire comme celui de dandy et stratège.
En face de lui, Agatha, la nonne irrévérencieuse et pragmatique, est incarnée par une Dolly Wells magistrale de droiture, appliquée à comprendre avec méthode les stratagèmes de son adversaire.
Le premier épisode “Les règles de la bête” est réalisé par Jonny Campbell (Westworld), le second par Damon Thomas (Killing Eve) et le troisième par Paul McGuigan (Sherlock).
Chacun a, vous vous en doutez sa propre patte, et n’oublie pas de rendre hommage à Francis Ford Coppola ou Terence Fisher.
Personnellement les deux premiers épisodes m’ont littéralement passionnés, mais le troisième, qui aurait dû être le meilleur sur le papier m’a littéralement laissé sur ma faim (cis).
Même s’il n’est pas inintéressant, il est à mon sens clairement un cran en dessous des deux autres (n’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé dans les commentaires)
Agatha dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom est vraiment un personnage passionnant et sa confrontation / dualité est incontestablement la pierre angulaire et le fil rouge des 3 épisodes.
J’ai globalement passé un agréable moment tantôt en souriant aux petites blagues convenues du Comte à notre encontre, à d’autres en frissonnant d’horreur.
Bref mangez-en c’est de la bonne chair fraîche