The Wind That Shakes The Barley

1920 - Irlande.

Damien O’Donovan jeune Irlandais en partance pour Londre afin d’y poursuivre ses études dans le plus grand hopital du Royaume Unis, renonce à sa prometteuse carriére de medecin pour rejoindre son frére Teddy dans l’Armée Republicaine Irlandaise et lutter contre les troupes Anglaises.
Dans la premiere partie du film, on suit Damien dans son apprentissage de la guerilla, comment du petit docteur il va devenir un soldat, ses reticences à tuer, les assauts donnés aux casernes, les arrestations, la torture, les trahisons.
La signature du traité de paix de 1921, va diviser l’irlande, laissant l’irlande du nord dans le royaume unis et donnant l’autonomie aux provinces du sud (avant leur independance en 1949)
Le chemin des deux fréres va dés lors se separer, Damien militant pour une autonomie totale de l’Irlande et son frére se decidant d’adherer au traiter signé à londre.
Commence alors une guerre qui va secouer l’Irlande. Au lieu de combattre l’ennemi britanique, les soldats de l’IRA vont devoir combattre des Irlandais.


'Twas hard the woeful words to frame
to break the ties that bound us
But harder still to bear the shame
of foreign chains around us
And so I said, “The mountain
glen I’ll seek at morning early
And join the bold united men
while soft winds shake the barley”

"Il fut pénible par les mots du deuil
de dire et de briser les liens qui nous unissent.
Mais plus pénible encore de porter la honte
des fers étrangers qui nous enchaînent.
Alors j’ai dit : « cette vallée dans la montagne
dès l’aube j’irai à sa rencontre.
Je rejoindrai les braves qui s’unissent
tandis que le vent léger secoue l’orge »

The Wind That Shakes The Barley, le titre original du dernier film de Ken Loach, vient d’une complainte Irlandaise du 19° siécle ecrite par l’Irlandais Robert Dwyer Jones.

Ken Loach on le connait bien pour ses films et ses engagements dans des films comme “Bread and roses” “Land of freedom”.
“Le vent de léve” ne déroje pas à la régle, c’est une grosse claque dans la tronche tant il est dur et on l’imagine terriblement vrai.
Le film est loin de donner le beau role aux petits irlandais face à l’ogre anglais, il les montre sous toutes leurs facette, et surtout la plus sombre qui les poussent à se battre en eux, qui poussent deux fréres à se combattre jusqu’au dernier sang.

C’est superbement filmée, on passe des grandes landes vertes irlandaises à l’etroitesse d’une ferme sombre ou d’un cachot.
C’est un film qu’on pourrait qualifier d’hommes, cependant les femmes y prennent une place importante que ce soit dans la lutte ou en arriére plan.
Les acteurs sont tous trés bons, à commencer par Cillian Murphy (Damien) et Orla Fitzgerald(Shinead)

Je ne saurais que conseiller ce film, par contre c’est brut, c’est noir. Quand on aime ce pays qu’est l’Irlande, ce film est un passage obligé pour mieux comprendre son histoire moderne.

Je ne vois pas trop quoi ajouter, si ce n’est qu’il vaut mieux ouvrir un livre si l’on s’interesse à cette période de l’histoire Irlandaise, parce que Ken Loach n’en propose qu’une vision tronquée dans son oeuvre. (l’assassinat de Michael Collins passe à la trappe par exemple).

[quote=“kryshk, post:1, topic: 30843”]“Le vent de léve” ne déroje pas à la régle, c’est une grosse claque dans la tronche tant il est dur et on l’imagine terriblement vrai.
Le film est loin de donner le beau role aux petits irlandais face à l’ogre anglais, il les montre sous toutes leurs facette, et surtout la plus sombre qui les poussent à se battre en eux, qui poussent deux fréres à se combattre[/quote]

Euh… alors on est allé le voir lundi avec mon edea et comment dire… c’est juste incroyablement manichéen et ce ne sont pas les trois cas de conscience ridicules côté irlandais qui rattrapent l’orientation du film de Loach. Il y a quand même de grands moments de bisounours land avec le brave médecin face à son destin : “oh mon dieu, j’ai étudié l’anatomie pendant cinq ans et là je m’apprête à tuer un homme… pan”. Non mais sérieusement c’est un film sur l’histoire ou c’est Walt Disney ?

Et en dehors de ce côté (qu’on a trouvé) pathétique, n’oublions quand même pas le gore limite inutile quand il est aussi insistant et palme d’or au monteur pour avoir réussi à sortir un des films les plus soporifiques de l’histoire de l’humanité, probablement en haut de liste avec Le Peuple Migrateur et un tas d’autres documentaires animaliers.

Concernant le fait qu’on ne parle pas de l’assassinat de Michael Collins, je crois que c’est car ca se passe je crois 1 ou 2 mois aprés la signature du traité et si j’ai bien compris le film se termine que peu de temps aprés la signature. [a confirmer je m’avance peut etre]

Quand à dire que c’est un film soporifique … euh on a pas du voir la même chose serieusement, je suis resté scotché à ce film de bout en bout.

Ah ça, moi aussi, surtout devant le non intérêt total de ce film.

Enfin bon, j’ai expliqué pourquoi je n’ai pas aimé et comme souvent, ça aurait été réalisé par un parfait inconnu, il n’aurait jamais été primé et je doute que quiconque s’y serait réellement intéressé.

[quote=“yavin, post:3, topic: 30843”]Euh… alors on est allé le voir lundi avec mon edea et comment dire… c’est juste incroyablement manichéen et ce ne sont pas les trois cas de conscience ridicules côté irlandais qui rattrapent l’orientation du film de Loach. Il y a quand même de grands moments de bisounours land avec le brave médecin face à son destin : “oh mon dieu, j’ai étudié l’anatomie pendant cinq ans et là je m’apprête à tuer un homme… pan”. Non mais sérieusement c’est un film sur l’histoire ou c’est Walt Disney ?

Et en dehors de ce côté (qu’on a trouvé) pathétique, n’oublions quand même pas le gore limite inutile quand il est aussi insistant et palme d’or au monteur pour avoir réussi à sortir un des films les plus soporifiques de l’histoire de l’humanité, probablement en haut de liste avec Le Peuple Migrateur et un tas d’autres documentaires animaliers.[/quote]

Plus ennuyeux que la Palme d’Or de l’an dernier? Est-ce seulement possible? Parce que à coté de l’enfant le Peuple Migrateur c’est un peu Indiana Jones… B)

Je n’ai pas vu ce film. En général j’aime bien Ken Loach en particulier pour les personnages très humain, très bien rendus et leur relation entre entre eux. L’histoire en général n’est pas importante dans les films de Ken Loach, c’est plus le fait social qui l’interesses, mais là s’il s’agit de l’Histoire avec un grand H c’est plus embêtant. Dans le domaine historique j’avais bien aimé “Land of freedom” qui montrait justement, contrairement à ce film d’après ce que vous dites, que tout n’était rose du côté des républicains.

En ce qui concerne Michael Collins j’avais bien aimé le film “Michael Collins” qui retraçait très bien l’histoire mouvementé de l’Irlande. J’ignore s’il était historiquement exact je n’ai pas vérifié ensuite. Mais c’est vraiment un film à voir en complément de celui-ci, si celui-ci fait l’impasse sur l’assassinat de Michael Collins.

Je te trouve extrêmement dur avec le film, yavin. Surtout sur la partie manichéenne, vu qu’à aucun moment on a réellement l’impression que l’un des personnages a raison d’agir comme il le fait (même si on juge légitimes ses réactions). Les doutes du médecin sur le meurtre, ça m’a paru « normal » (même si j’avoue que la réplique pèche un peu).
Pour le côté historique, je ne suis pas non plus sûr que Ken Loach visait la précision, et ce n’est pas ce que j’attendais de lui (comme le dit si bien phili_b, il met plus en avant les personnages).

Pour le reste, j’aurais bien du mal à en dire du bien. UGC m’a gratifié d’au moins cinq entractes de 5 à 20 minutes (problèmes de projecteur, changement de bobines, c’est cool quoi) et voir le film hâché de cette façon ne m’a pas aider à l’apprécier.
J’en attendais quand même quelque chose d’un peu plus pêchu (la faute à la bande annonce), mais ça reste du Loach, reconnaissable, appréciable aussi. Pour un public averti.