Un début de journée comme un autre

La journée du Geek ou comment revisiter le mythe de “Martine à la plage” sous l’œil bienveillant d’une misanthropie de bon aloi…(Première partie)

Le Geek de base, votre serviteur, commence sa semaine généralement par un lundi pluvieux car cela sonne mieux que “lundi ensoleillé” ou “lundi blafard”. Les excès de rien du tout du week-end font qu’il ressent au mieux un début d’entrain pour le jour nouveau qui vient de poindre et au pire une haine inexpugnable envers le radio réveil.
Avant de procéder à ses ablutions matinales, le Geek revêt son pagne coloré servant à cacher un début d’érection dont l’utilité n’est que de contrôler le fonctionnement optimal de son appareil reproducteur. Ceci est bien sûr inutile étant donné le manque de temps et surtout l’absence de partenaire désirant se soumettre contre son grès au mouvement lancinants de va et vient dont l’intérêt n’est autre que de provoquer une excitation des zones érogène ayant pour conséquence une expulsion violente de la semence nourricière pour le pistil de “Dame Partenaire de Fortune”.
Une fois vêtu sobrement de ce pagne, le Geek se dirige inexorablement vers son ordinateur, seule présence féminine acceptée dans son antre. Le Geek se plait à caresser fébrilement les touches du clavier d’un mouvement gracile et étudié afin de constater le résultat de ses téléchargements nocturnes, réminiscences des pollutions nocturnes que connaissaient nos grands-pères.
Après avoir constaté la rupture de communication entre son chez-soi et la toile, le Geek appuie convulsivement sur l’icône pouvant lui rendre à nouveau bonheur et liberté tout en avalant 2 gorgées de boisson à base de cola des Andes et contenant un substitut de sucre de canne.
Mais le temps presse et l’épiderme souillé par une nuit de folie a besoin d’être purifié par un jet d’eau moyennement chaude ayant une pression constante de 3 bars. L’alignement dentaire nécessite lui aussi d’être purifié à l’aide d’une brosse de poils moyennement dure ayant une pression constante de 2 bars.
Etant donné l’absence de film protecteur à base de silicone ionisé dans les distributeurs de vêtements, le Geek est obligé de revêtir des habits de lumière que seule la fréquentation des plus grands couturiers parisiens lui permet d’accorder selon le bon goût qui le caractérise. Le fait de se vêtir de tissu rend notre héros imperméable au quolibets qu’il risque de subir en sortant nu comme un lombric. Il en est heureux et ne peut que remercier le Seigneur de tant de bonté. Cela lui redonne confiance et espoir en la vie.
Après avoir rassemblé ses ustensiles de survie tels que récepteur GPS, sacoche contenant les écrits des grands penseurs de notre siècle, ordinateur portable contenant la collection complète des représentations photographiques des déesses déchues de l’histoire de la mode sous le Second Empire et bien sûr qques liasses de monnaie sonnante et trébuchante, le Geek descend silencieusement les marches de son appartement en maudissant au passage ses voisins qui, il en a la preuve maintenant, sont des Végaliens venus sur terre pour empêcher notre héros de se reposer et cela grâce à une technique ancestrale consistant à fermer une porte en provoquant un bruit digne de l’explosion d’un Boeing sur une tour de verre avec des Traders en costard cravate à l’intérieur. Seule l’idée que leur corps putride et leur esprit dérangé ne sont que représentations intemporelles face au savoir du Geek, l’aide à ne pas devenir fou et l’empêche de réduire ses ennemis en un amas sanguinolent de chair visqueuse et fumante.
La porte de son lieu de repos enfin fermée, il se dirige vers le lieu où sont corps sera animé d’une force cinétique grâce à sa présence dans un wagon de métal tracté par des représentants blafards de l’organisme tant décrié, j’ai nommé la SNCB(Oui le Geek est belge). Mais avant de pouvoir remettre sa vie dans les mains de ces chevaliers du déplacement sur rail, il devra traverser une zone où le Mal est présent à chaque pas: Prostitouski Street. La Prostitouski Street est, pour ceux qui l’ignorent, un haut lieu de perdition ou des femelles légèrement vêtues ont élu domicile. Ces succubes ont pour habitudes d’entraîner leurs victimes dans une pièce où règne en maître un lit où les cafards sont roi. Une pièce ou subsiste une odeur de semence mélangée à celui de tabac, de parfum médiocre et de pseudo-champagne de type champomy. Seuls des esprits malades ou des êtres dont la fierté atteint les profondeurs abyssales des grands fonds marins peuvent respirer ces effluves méphitiques et y survivre. Le regard de notre pauvre homme ne sait plus où se tourner: A droite les succubes et à gauche, les victimes dont la principale occupation journalière est de traverser la Prostitouski Street dans un véhicule bruyant, coloré avec le plus mauvais goût, équipé d’une installation sonore servant à répandre une musique dont l’intérêt reste encore à prouver. Les victimes sont facilement reconnaissables de par leur couvre-chef caractéristique qui consiste en un morceau de tissu avec penne censée protéger des rayons ultraviolets de l’astre du jour. L’utilité de la penne étant bien sûr éliminée de par la position de celle-ci qui est inverse de la position étudiée par les chantres du marketing agressifs des grandes sociétés exploitant de pauvres enfants dans des pays où, justement, le sport est inexistant pour ceux-ci. L’estomac de notre héros se révulse à la vue de tant de fatuité et son esprit ne peut se résoudre à comprendre le sens caché de la survivance de tels êtres dégénérés parmi les siens.
Heureusement, la souffrance n’est que passagère et après avoir résisté tant bien que mal à l’envie de percer les crânes de ces scélérats d’une balle, notre ami approche de son lieu de téléportation, la gare.
Dans son monde, une gare est, en plus d’être un endroit où se rendent les passagers des véhicules tractés sur rail, le lieu de rassemblement de tout ce que peux compter comme rebus de société une mégalopole qui vénère le stupre et la luxure. Entre les accros au substances hallucinogènes opiacées, les personnages oubliant que l’eau sert aussi à se laver et les pauvres hères ignorants tous du système social pour lequel le Geek paye sa dîme chaque année, l’esprit et les pas de Geek tentent péniblement de lui frayer un chemin salvateur vers la voie numéro 11.
L’escalator rapproche doucement ses passagers de la lumière blafarde qui éclaire le quai et notre ami est heureux de pouvoir forcer le pas en slalomant entre les personnes au regard hagard afin de se rapprocher des visages connus qui forment les habitués du wagon du Geek. Ceux-ci sont une vision de béatitude pour qqun comme notre ami car ils sont vêtus de simples habits, ne sont pas bruyants, ne lisent pas le “Ciné Télé Revue” et sont peut être les seuls êtres encore vivants connaissant le sens du mot courtoisie et politesse. Notre héros aimerait pouvoir s’entretenir avec eux mais sa modestie et la peur de de décevoir ces êtres parfaits l’en empêchent et il préfère plonger son regard sur l’écran du portable Compaq Armada M700 qui n’est autre que son second centre nerveux. Ne nous leurrons pas, parfois le sort s’acharne sur Geek et tantôt il devra subir la présence d’êtres dénués d’éducation tels que les étudiants ne sachant s’exprimer qu’en devisant sur les qualités musicales des poufiasses hurlantes telles que Céline Fion et Lara Fabian, et cela bien sûr en poussant des cris d’orfraies. Tantôt la présence de jeunes mères ne sachant pas qu’un enfant hurlant, a le don de mettre les nerfs des passagers dans un état indescriptible. Tantôt un groupe de personnes non euthanasiées dont l’age dépasse celui requis pour être en mesure de procréer sans risquer de mettre au monde un trisomique. Les risques de catastrophes sont nombreux dans le wagon du Geek… Mais parfois aussi, la chance est au rendez-vous et une délicieuse Déesse ose poindre le bout du nez dans ce lieu de promiscuité et parfois même pose un regard intrigué sur l’être démuni face à tant de charme qu’est le Geek. Il n’a d’autre alternative que de s’oublier dans l’écoute de musique électronique froide et pleine de mélancolie pour le reste de son périple.

Suite au prochain épisode :nuts:)
PS: mon propos peut paraître extrémiste envers certaines classes de notre société comme les prostituées, les drogués, les mères de familles, les personnes âgées, les sans-abri et autres étudiants… Je vous rassure, ceci n’est qu’une fable cynique ou ironique me servant à évacuer le stress quotidien et j’accepte la présence voire je comprends l’existence de tous ces gens. Pas la peine de répondre pour me traiter de nihiliste, merci :wink:

Excellent :jesors:

super le texte, mais ça ne ressemble en rien à ma vie, je dois pas être un vrai geek alors… :jesors:

moi aussi j’aime bien;particuliérement le ton un peu décalé et cynique
continue :thumbup:

Hummm…tellement vrai…(sic) :slight_smile:

J’aime bien.

Quelques précisions quand même!
En fait, ce texte n’était au départ pas prévu pour la Cafzone mais en nettoyant un peu mon HD, je me suis dit que ça pouvait en amuser qquns.
Sinon, vous l’aurez deviné, c’est effectivement mes débuts de journées mais je vous rassure, j’ai une copine pour assouvir mes pulsions, mes voisins ont appris à faire moins de bruits et j’ai trouvé des horaires cool pour le train. Bon il reste tjs la rue Prostitoutski mais c’est un mal nécessaire :wink:
Et non, je ne suis pas violent, loin de là, mais comme tlm, je pense avoir des envies de meurtre de temps en temps.
Je ne prétend pas non plus voler le titre d’écrivain à Fmp_TheMad mais j’ai parfois des inspirations alors autant vous en faire profiter

un 2eme écrivain en devenir sur la cafzone ou bien ?

[quote]Fenix83 pour ton prochain passage en Yodapourrais tu eviter de mttre des images en debut de posts ?

Merci !

(roooh comment je suis gentil moi :D)[/quote]
Ch’suis Yoda, moi ? Ah ben non, pas encore :smiley:

Fenix83 pour ton prochain passage en Yodapourrais tu eviter de mttre des images en debut de posts ?

Merci !

(roooh comment je suis gentil moi :D)

Bon, sinon à part le style, les rues et la nom de la société de transport, c’est à peu près mon reveil…bien vu :smiley:

[Edité le 19/11/2002 par Donjohn]

<img src=’ http://hugejul.free.fr/gif/psywalk.gif’ border=0>

Humm…
Ton geek de la « fable » est misanthrope, asocial, violent intérieurement et légèrement nerd sur les bords ! :smiley:

Perso, je ne m’y reconnait pas… :smiley:

Sinon, c’est bien ce genre de textes, même s’il y manque - je trouve - un petit côté « poétique »…

PS : il ne faut pas qu’un journaliste de TV tombe sur ce texte, sinon il est capable de croire que tous les joueurs de jeux vidéo sont violents ! :smiley:

Bon, c’est moi qui m’y colle :

Nihiliste…

Voilà, c’est fait, je sors, vous pouvez envoyer les avis réfléchis et intelligent.

Moi, j’apprécie vraiment le ton employé ainsi que les longues digressions insérées dans le texte.

Vivement la suite !