En 1900, le grand mathématicien allemand David Hilbert propose, au deuxième Congrès international des mathématiciens, qui se tient à Paris, une série de vingt-trois problèmes couvrant l’ensemble de la discipline. Il formule ainsi les futurs défis, tout en mettant en valeur la recherche mathématique aux yeux du grand public.
Un siècle plus tard, et toujours à Paris, le Clay Mathematics Institute de Cambridge, financé par l’homme d’affaires Landon Clay, relance la course au trésor en proposant “les sept problèmes du millénaire”, dont un seul, la fameuse hypothèse de Riemann, faisait déjà partie de la liste d’Hilbert (Le Monde du 25 mai 2000).
Chaque problème est doté d’une récompense de 1 million de dollars (environ 1 million d’euros), alors que la médaille Fields ne rapporte que 1 500 dollars canadiens. Outre leur attrait financier, les sept énigmes excitent les chercheurs, même si elles n’éveillent guère l’intérêt du profane : “Nous recevons une dizaine de propositions chaque semaine, mais il y a beaucoup de plaisantins ou de personnes réellement persuadées d’avoir eu un éclair de génie”, explique la fondation Clay.
L’argent n’est pas la motivation majeure des chercheurs, comme le confirme Didier Robert, directeur du laboratoire de recherche mathématique de Nantes :“C’est surtout le prestige qui attire les chercheurs, qui sacrifient parfois plusieurs années de leur vie à résoudre ces questions. Leurs réponses permettent, soit de fournir des résultats concrets et applicables, soit des outils et des concepts nouveaux utiles aux autres mathématiciens.” Des vingt-trois problèmes de Hilbert, seuls trois n’ont pas encore été résolus.
(cf:Guillaume Jousset- LeMonde.fr
Pour voir ces egnimes :
http://www.claymath.org/index.htm
[Edité le 27/8/2002 par Ben_J]