Pour ma part, j’ai le modèle RBK 50. Mon choix s’était porté sur ce modèle, car c’était le seul que j’avais trouvé qui permettait de faire un backhaul en Ethernet (backhaul = canal de connexion entre le satellite et le routeur principal). Tous les autres modèles que j’avais regardés (Orbi RBK20, Google Nest, Linksys Velop, etc.) ne proposaient qu’un backhaul Wi-Fi (le plus souvent via un canal dédié).
Du coup, petit retour d’expérience sur ce Netgear Orbi RBK50. Je précise que je suis ingé réseaux LAN / WAN donc mon niveau d’exigence en matière d’installation Wi-Fi est surement bien plus élevé que l’utilisateur moyen.
Déjà : [3615 mavie : pourquoi j’ai choisi le RBK50]
À la base, j’ai cherché à faire une installation Wi-Fi similaire à ce qu’on fait en pro : un contrôleur Wi-Fi entièrement configurable qui gère « l’intelligence du réseau Wi-Fi et le signal émis par les bornes » sur lequel je pourrais brancher des bornes (qui ne sont que de simples antennes qui obéissent bêtement au contrôleur). Malgré mes recherches, je n’ai pas de trouvé de solution « abordable » pour une utilisation domestique. Clairement, en dessous de 1000 €, il n’y a que des solutions avec routeur + satellites ou le routeur fait office de contrôleur « light ». Dans le monde des routeurs + satellite, le Wi-Fi mesh est roi. Avantage : ça permet d’éviter de tirer un câble jusqu’à son satellite. Inconvénient : on dédie un canal Wi-Fi pour ces satellites et si ce satellite est trop loin du routeur principal, il va lui-même mal recevoir le signal. Du coup, comme indiqué plus haut, je n’ai trouvé que le RBK 50 qui permet d’éviter ce problème grâce au backhaul Ethernet.
[\3615 mavie]
D’un point de vue technique, j’ai été très agréablement surpris par le RBK50. Déjà, la configuration de base est super simple via une app smartphone très user-friendly. Au premier abord, après la configuration initiale, les paramètres accessibles sur l’app sont très limités. Néanmoins, l’Orbi dispose aussi d’une interface d’administration web bien plus complète.
Via cette interface web, on peut y régler tout un tas de paramètres basique (DHCP, DNS, nom du SSID, sécurité du réseau, etc.). Avec le menu avancé, on découvre les fonctionnalités sympas qui permettent d’avoir un Wi-Fi domestique un peu plus « pro ». Le Orbi RBK50 permet notamment :
- D’activer le fast roaming (802.11r pour les intimes … qui permet d’améliorer le passage d’une borne à l’autre -très utile pour éviter les coupures qu’on fait des appels audios via Wi-Fi et qu’on se déplace dans la maison-).
- D’activer du beamforming (optimisation du signal émis dans la direction des équipement connectés).
- Gérer la puissance des bornes : par défaut, la puissance d’émission est 100% (15 mW en 2.4 Ghz et 31 mW en 5 Ghz). Avec le routeur de base + le satellite, c’est complètement overkill pour 70 m². Le menu permet de réduire à 50% ou à 25%.
- De mettre en place des VLAN : si on veut séparer le flux réseau (au niveau 2) des ordis de ceux d’équipement domotique ou tout autre chose
La cerise sur le gâteau vient du menu debug de l’Orbi : on peut y activer le telnet (pas de SSH, étrange choix) pour se connecter en mode console au routeur (qui tourne sur une base de Linux). Là, on peut jouer bien plus finement sur tous les paramètres, au-delà de ce qui est accessible sur les menus en GUI. J’ai par exemple baissé la puissance d’émission du signal à 5% (ce qui est largement suffisant chez moi). Sur le forum de Netgear, il existe un topic qui regroupe toutes les commandes utiles en CLI.
Maintenant, tout n’est pas parfait non plus. Déjà, ce n’est pas toujours évident de devoir passer par le CLI pour faire un réglage en finesse. Il aurait été pratique pouvoir faire ça directement depuis l’interface d’administration. Par exemple, il est impossible de faire deux SSID différents pour le 2,4 Ghz et le 5 Ghz en GUI. De plus, le réglage CLI a ses limites. Par exemple, si on regarde les puissances disponibles en CLI, il est soi-disant possible de régler à 12, 7 ou 3 mW (liste non exhaustive). Si on configure à l’une de ses trois puissances et qu’on vérifie la puissance appliquée, le routeur indique 2 mW dans les trois cas. De plus, j’aurai aimé un réglage automatique de la puissance en fonction de l’état du média radio (comme on le trouve sur toutes les solutions pro). Ici, ce n’est que du manuel. Enfin, les réglages sont globaux à toute l’infra Orbi, il n’est pas possible de différencier les satellites du routeur. J’ai par exemple chez moi un grand salon (dans lequel est le routeur) et un petit bureau (où est satellite). J’aurais aimé pouvoir mettre une puissance plus faible sur mon satellite que sur mon routeur. Du coup, je me retrouve avec un RSSI de -65 dBm dans le salon (très bien) et de -45 dBm dans le bureau (complètement overkill, je pourrais baisser la puissance).
Bref, même si j’aurai aimé plus, je pense qu’il est difficile de trouver mieux pour le grand publique et pour les geeks qui ne veulent pas dépenser des milliers d’euros en matos pro.