En gros, il se basent sur l’énergie du vide (et de la création de particules virtuelles) pour s’en servir comme carburant pour un plasma thruster. Je connaissais déjà vaguement le principe de la création / suppression de particules virtuelles qui expliquent le principe théorique de l’évaporation des trous noirs, je maitrise la théorie des propulseurs plasmas, mais je ne comprends pas comment ces particules peuvent servir de carburant pour un effet “réel”.
Pour moi, c’est comme si on générait de la matière à partir de rien, ca me met en mode WTF. Si un physicien voulait bien m’éclairer :). De plus si j’ai bien compris le PDF, ils auraient déjà des prototypes de ce propulseur qui fonctionnent…
Hmmm… Pas sûr d’avoir vraiment capté mais si les analogies dans leur explication étaient pas trop foireuses voilà ce que j’ai compris : on n’utilise pas l’énergie du vide comme carburant, en fait on profite du fait qu’il y a des particules qui apparaissent spontanément dans le vide pour les accélérer et s’en servir comme « support ».
Au lieu de propulser le carburant depuis l’intérieur du véhicule pour générer une poussée, on utilise le vide-qu’est-pas-si-vide-que-ça.
Cela dit mes connaissances en physique vont pas assez loin pour comprendre vraiment ce bidule donc si quelqu’un a une meilleure explication, allez y ça m’intéresse aussi
Si cela peut te rassurer, pour tout ce qui touche a la physique quantique, si la première impression est pas WTF, c’est qu’on a pas compris.
Pour en revenir au Q-thruster, il s’agit d’utiliser les particules virtuelles comme carburant d’un moteur ionique “classique”. Pour faire simple, les fluctuations du vide quantiques créent des pairs particules-antiparticules spontanément, qui s’annihilent instantanément. ce sont donc des particules virtuelles (i.e. des particules limitées dans l’espace et dans le temps). Par contre, si on force ces pairs a se séparer (comme par exemple avec l’horizon d’un trou noir) c’est particules deviennent “reels” (car on supprime l’opérateur d’annihilation). Dans le cas du Q-thruster, si j’ai bien compris le papier, cette séparation est obtenue par l’effet Unruh en faisant vibrer les (ou l’une c’est pas très clairs dans le rapport) plaques du condensateur, et un champ électromagnétique amplifie la force de l’effet Casimir Dynamique.
Dernière question: avec l’effet dynamique de casimir, le miroir ne subit il pas une érosion? Je suspecte, dans une paire particule antiparticule généré, qu’on ne choisit pas vraiment la particule générée? Le miroir ne devrait il pas subit des chocs suite aux collisions avec les antiparticules, et s’éroder?
Pour le coup, je connais pas les caracteristiques de ses prototypes, et bien qu’étant payer par la NASA, j’ai pas accès à la documentation interne du JST (et si j’y avais acces, je pourrais pas en parler).
Si je devais faire une hypothèse, je dirais qu’étant donné les échelles considérées ici les plaques du condensateur sont en fait des puits ou des sauts de potentiel électrique. J’ai vraiment du mal à imaginer des électrodes classiques (car je vois pas comment on peut les usiner de facon à éviter tout contact physique à l’échelle subatomique). Mais celà dépasse mes compétences, qui lorsqu’il s’agit de la QED sont plus proche de 0 qu’autre chose.
pff t’es trop nul franchement. genre l’autre il est nul en en QED . pff la QED …Easy cake ! .
blagues à part , des usinages electrochimique vraiment pas bon marché avec des systeme de layerdeposit à coup de champs EQ , c’est pas vraiment bon marché mais on arrive à maitriser les couches d’interfaces de facons bluffante .
C’est pour l’effet Casimir non dynamique, mais j’imagine qu’au “détail” de la vibration près, c’est le même type de montage pour l’effet Casimir dynamique, ils utilisent des sphères et des miroirs plan, et la précision de mesure du mouvement de la sphère du a l’effet Casimir leur permet de ne pas avoir a approcher les deux plaques aussi près que ce que je pensais (ils le mesurent à plus d’un dizième de micron). A ces distances là des surfaces lissées a moins de 10nm sont plus que suffisantes (c’est la précision max que j’ai en tête, mais c’est pas ma spécialité donc j’ai aucune idée si on fait mieux de nos jours).
Pour en revenir au problème de l’érosion, comme Patryn l’a dis: y’a de la marge. Mais, je ne suis même pas sur qu’il y a de l’érosion car je ne sais pas vraiment ce qu’il arrive à l’antiparticule. Je comprends a peu près comment on sépare la paire particule-antiparticule virtuelle, et comment on utilise la particule comme carburant du moteur ionique, mais ce qui arrive à l’antiparticule, je sais pas.
elle part en lumiere au contact d’une particule . ( soit cree par une fluctuation quantique voisine ce qui doit poser la question du rendement soit appartenant au miroir ?)
C’est bien cela qui m’embête dans cette histoire: je pense que la probabilité que ce soit ta première solution est grande, y’a pas ou peu d’érosion mais le rendement en prend un coup. Et dans l’autre cas, à mes yeux cela veut dire qu’on produit peu de particule, et donc le rendement un pas bon non plus (et y’a de l’érosion, mais la durée de vie dois être plus que suffisante, surtout comparée a la durée de vie de la source d’énergie et de l’intégrité physique de la sonde elle-même).
Pour un profane : ils proposent de faire bouger des vaisseaux spaciaux en utilisant comme carburant du vide ? (avec néanmoins le besoin de créer des champs électriques/magnétiques).
Si c’est bien ça, on pourrait aussi imaginer des véhicules terrestres utilisant le même principe ? (et là, hop c’est la fête, enfin sauf pour les producteurs de pétrole mais comme il en reste plus des masses de toute façon…)
Le problème dans cette histoire, c’est qu’un moteur ionique en dehors de l’espace, ca fait pas bouger grand chose. C’est intéressant pour envoyer quelque chose très loin, car cela offre un petite accélération mais pendant très longtemps. A ma connaissance, les sondes utilisant des propulseurs ioniques actuellement ou en cours de construction visent des objets plus loins que Mars ou alors Mercure (la future mission Bepi Colombo). Ou alors elles n’utilisent le moteur ionique que pour des contrôles d’altitude en orbite terrestre.
Edit: je me suis trompé pour New Horizon, il n’y a pas de moteur ionique dessus.
T’inquiètes, si les nano-condensateur tiennent leurs promesses (ce qui à l’air en bonne voie), le nombre de stations essences abandonnées va être très importants…
QFF (quote for fame, j’invente si je veux).
Parce que ce post m’a fait découvrir qu’il y a peut-être un espoir de régler tous nos problèmes de grosses batteries peu endurantes.
[quote=“JeeP, post:17, topic: 53628”]
QFF (quote for fame, j’invente si je veux).
Parce que ce post m’a fait découvrir qu’il y a peut-être un espoir de régler tous nos problèmes de grosses batteries peu endurantes.
[/quote]Faudrait se dépêcher alors, le progrès va pas assez vite… C’est vrai quoi, on nous avait promis des robots dans toutes les maisons et des voitures volantes pour le 21e siècle.
Elle est où ma voiture volante qui marche à l’air du temps hein ?
[quote=“Tiennos, post:19, topic: 53628”]Elle est où ma voiture volante qui marche à l’air du temps hein ?
[/quote]
Compare la condition humaine avec les prédictions les plus folles des socialistes utopiques jusqu’au XIX (en incluant Marx pour lui faire plaisir) et ils n’auraient jamais imaginés vivre dans le monde que l’on vit actuellement. Mais bon l’insatisfaction ça reste une constante. Sur la voiture volante, regarde ce que William Gibson avait écrit à son sujet.
Sinon si les têtes brûlés de la physique quantique du forum ont plus d’infos sur ces fameux nano-condensateurs compréhensible par des humains moins haut perchés, je suis intéressé.
Pour l’instant l’échelle nano nous a permis de faire passer des électrons dans des espaces de plus en plus réduits (processeurs) et les traiter ainsi rapidement mais pour les stocker, la pile Planté (plomb-acide) reste depuis les sous-marins américains de la guerre de Sécession jusqu’aux quelques milliards de voitures vendues la meilleure solution de stockage électronique. Une solution peu chère et durable en usage mobile et stationnaire serait la grosse révolution de ce début de XXIème siècle, la dernière étant la synthèse de fertilisants à partir du process Haber-Bosch de la révolution verte des années 70.