En même temps, ils n’ont pas forcément le choix non plus. Ça dépend de tellement d’autres facteurs qu’une simple « philosophie ». Les « rushages » de sorties et autres produits pas finis en sont le meilleur exemple.
Je ne joue plus à WoW depuis plus de deux ans, je n’y ai jamais vraiment joué à fond, mais limiter ses mérites au seul critère que tu exprimes, c’est aussi se gaufrer. Son succès n’est pas le fruit du hasard, loin de là. Et c’est loin d’être lié au seul univers de Warcraft, comme le pensent certains.
Après, je suis tout à fait partisan de voir des MMO de niche trouver le place sur le marché. Mais tout le monde ne peut pas se permettre de supporter les coûts entraînés par de tels jeux pour une poignée d’abonnés. Ce n’est pas pour rien que ces développeurs-là tentent depuis un moment d’importer la philosophie « F2P » en Europe. Sauf qu’ils se heurtent encore bien souvent à des barrières culturelles, à quelques exceptions près (Dofus est, pour ce que j’en sais, un MMO très rentable par exemple).
Il ne s’agit pas juste de faire du mass-appeal pour une question d’ego. Il y a aussi pour certains un vrai souci de crédibilité qui leur impose de viser haut.
Bref, on ne va pas une fois de plus refaire le débat sur « WoW: good or evil », mais il ne faut pas non plus voir le mal partout. Si WoW a effectivement plombé le marché du jeu PC (et bien au delà des seuls MMO), il a aussi eu le mérite d’attirer plein de non gamers, qui le jour où ils se lasseront, seront autant de nouveaux clients potentiels pour d’autres titres. Je schématise, mais c’est l’idée en gros.
Bref, gueuler « à bas la massification » dans un business qui cherche quand même au final à faire de la thune, ça me parait réducteur. On n’est plus à l’époque du gaming comme passe-temps obscur de quelques geeks. C’est un marché qui brasse des millions et à ce titre, les développeurs se voient aussi imposer des business plans de plus en plus ambitieux par les mecs qui tiennent les cordons de la bourse.
C’est dommage, mais bon, c’est comme ça…