Alcoolisme

Bien le bonjour.

Je vais clairement vous éviter les : “j’ai un ami qui”.
Du coup, Que pensez vous de qqun qui ressent le besoin de boire, pas forcément avec excés, mais juste parce qu’il estime ne plus savoir vivre ou accepter les choses réélles sans ne serait-ce qu’un verre ou deux… Ce sentiment de trop plein qui fait que au jour le jour, on vit avec sa conscience et que c’est uniquement aprés l’apéro qu’on arrive a être moins angoissé…

Je sais que c’est pas trop le genre de sujet ici, mais je me sent ici comme chez moi, avec les cons et les pas cons. Je n’attend pas de “démontage en forme” . Je veux juste votre avis. Je comprendrais aussi qu’un modo vire le sujet si c’est trop délicat.

Je suis un peu paumé… peut on boire plus quand on est pas bien ? est on alcoloo des qu’on depasse les 3 verres par jours ? Les problemes exterieurs sont ils une raison suffisantes de vouloir oublier ?.. Bref… La je suis paumé…

Compliqué … ce que tu decris corresponds bien à la définition de l’alcoolisme, qui consiste à avoir besoin de boire pour se sentir bien.

Mais je prendrais pas le problème dans ce sens. Si tu as besoin d’etre moins angoissé, et que l’alcool te permet de l’etre, il faut (je sais, c’est facile à dire … mais tu as demandé notre avis) que tu te concentres sur ce qui t’angoisse, et que tu travailles dessus, pour ne plus avoir besoin de béquille. Que ce soit au travers d’un verre, ou d’autre chose.

Personnellement, j’aime l’alcool, mais absolument pas comme déstressant ou comme désinhibant, simplement pour le plaisir de certains instants : le gout d’un bon vin avec un bon repas, d’une biere fraiche après le sport ou le bricolage, d’un bon cocktail avec des amis en vacances … Et à mon avis, c’est comme ca qu’il faut prendre l’alcool. Quand on s’en sert pour autre chose, alors il faut travailler sur cette autre chose pour arriver au même résultat, mais sans alcool.

Enfin, hésite pas à assister à une réunion des AA. De ce que j’ai entendu (j’ai eu un alcoolique sévère dans ma famille qui s’en est sorti), ils sont vraiment de bon conseil.

Bonjour,
je conseillerais à cette personne d’aller en parler avec son médecin généraliste.

J’en pense qu’il faudrait que ce quelqu’un aille chercher un peu d’aide parce que faut pas déconner avec ça. Le père d’un pote à moi est imbibé en permanence par exemple. Il ne peut pas commencer sa journée, sans un petit “coup de pouce”, il en est à son 4ème séjour aux urgences, il a aussi commencé comme tu le décris. Après ayant une aversion pour tout ce qui est alcoolisé je ne suis peut être pas le mieux placé pour filer des conseils.

ah oui aussi. Tres bon conseil.

je ne suis pas un espert, mais le fait que tu te poses la question me semble y répondre en soit. Si tu éprouves le besoin de boire pour supporter ton environnement montre, à mes yeux que tu es dans une période de détresse psychologique et chercher à la régler plutôt que la noyer sous l’alcool te sera surement plus profitable. Et dans ce cas, le fait que ton taux d’alcoolémie soit ou non dangereux pour ta santé physique n’est surement pas la question la plus pertinente

Merci de ta réponse.

En fait le probléme n’est pas que j’ai besoin de boire. (je fais regulierement plusieurs jours sans boire) c’est juste que je suis incapable d’affronter un veritable probleme social sans ca. Les angoisses me sont insupportables. Donc, est-ce que le fait de ne pas savoir surmonter un probleme sans alcool est deja en soit un probleme… ?

A mon sens oui. L’alcool n’apporte aucune solution, ni ne procure de super pouvoir pour résoudre les problèmes ou les affronter. Au contraire, il obscurcit l’esprit dans des moments ou on a justement besoin de toute sa clairvoyance. Croire qu’il t’aide est un leurre : tu peux faire la meme chose sans. Et si tu t’en sens pas capable, c’est justement sur ce point qu’il faut travailler.

Mais comme dit plus haut, tu peux te faire aider pour ca, pour gerer tes angoisses.

J’allais te parler du « défi breton » qui est un bon test (passer une semaine sans boire, en le décidant à l’avance , même si une occasion « exceptionnelle » se présente), mais a priori tu le fais déja… ou presque.

Dans les formes graves, l’alcoolisme est une dépendance physique à l’alcool ( cf delirium tremens qui est un symptôme du sevrage, et non une forte ébriété.

Ton problème n’a pas l’air d’être l’alcool mais les angoisses, et l’alcool un traitement mais pas forcément le meilleur.

Je cause pour meubler mais comme déjà dit le toubib est ton ami, au moins pour faire un vrai diagnostic.

Au vu de tes postes, je pense que mon conseil serait d’aller voir un médecin généraliste ou mieux un psychiatre. Ils pourront t’aider à résoudre tes problèmes d’angoisse bien mieux que quelques verres. Si une relation aussi “intime” te paraît au-dessus de tes forces, un groupe de soutien tel que les AAs peut aussi aider.

PS: pas de jugement ici, un psychiatre cela aide vraiment. Le fait que tu te poses ce genre de question c’est déjà une super étape.
PS2: si je ne me trompe tu viens de gagner la garde de ta fille, c’est certainement le bon moment pour commencer à régler cela.
PS3: bon courage.

Pour moi, prendre de l’alcool comme tu le fais t’apporteras à terme plus de problèmes que de solutions.
Pour aller au fond des choses, la question n’est pas de savoir s’il existe une limite absolue au delà de laquelle on peut valider que l’alcool devient un problème.
Dès que tu te poses la question, dès que tu actes que la vie semble plus simple, moins lourde avec alcool que sans, c’en est un.

“PS2: si je ne me trompe tu viens de gagner la garde de ta fille, c’est certainement le bon moment pour commencer à régler cela.”

+1, putain, +1, c’est le moment où jamais

C’est exactement le pourquoi du comment je me pose des questions. Je ne suis que rarement saoul. mais j’ai besoin d’un peu d’alcool tous les jours, histoire de remonter et de surmonter mes angoisses ( dont je connais l’origine, ca c’est pas le probleme)…

Le fait est, que je n’envisage pas une reunion de famille ou en société sans ca. Sinon, je prefere ne pas y aller.

[quote=« fabiouchka, post:11, topic: 54394 »]

Dès que tu te poses la question ça en devient un.

[/quote]

C’est ce que je crois aussi… d’ou ce post trés personel, quitte à me griller…

Se griller parce que tu a la lucidité de regarder un problème et de demander l’avis dessus ? Je crois pas non, au contraire :slight_smile:

Je te rassure également.

La première étape, la plus dure psychologiquement et la plus déterminante, c’est de parvenir à se remettre en question et à se demander s’il n’y a pas un problème quelque part.

De ce côté, ce topic me semble un très très bon départ.

Pour le reste, je ne me permettrais pas de donner des conseils autre que ceux qui ont déjà été donné : ne surtout pas hésiter à en parler à son médecin et/ou à aller voir un psychiatre. Il n’y a pas de honte, nous ne sommes qu’humains après tout, et c’est au contraire à mon avis plus un signe de force et de volonté qu’autre chose.

Je n’ai pas de retour d’xp ou de conseils à apporter, mais juste un témoignage. J’ai un très bon ami (d’enfance toussa) qui a à peu près le même soucis, et qui a du mal à se rendre compte qu’enchaîner X whiskys sans ressentir plus d’effets que ça n’est pas forcément “normal” (le X étant assez conséquent hein, c’est assez déconcertant de le voir les enquiller sans broncher).

On a essayé de lui en parler, mais le fait est qu’il s’en rend compte, et qu’il n’arrive pas à s’arrêter. Je ne sais pas si pour lui c’est un facteur “social”, mais je pense que le cadre d’amis avec qui il vit n’incite pas forcément à arrêter. Si j’ai donc un pseudo-conseil à ajouter, c’est peut-être de faire le tri dans ton entourage ou au moins de faire le point afin de savoir si oui ou non c’est ce facteur là qui t’incite à continuer ou non.

Et pour vivre avec un généraliste au quotidien, qui a déjà abordé ces problèmes avec cette personne, oui, c’est déjà un grand pas de savoir en parler avec quelqu’un qui saura le/te réorienter vers les personnes qualifiées.

GL dans tous les cas, je sais que ce n’est pas facile.

actuellement, je vis dans le doute de l’être. J’ai une horrible peur de me rendre compte que je le suis…

Le problème est plus grave. Je n’ai pas de dépendance physique ( en tt cas pas pour l’instant). Mais c’est plus une dépendance mentale… Je prend un verre comme je prendrais un anxyolituque quoi.

Le pire, c’est que quand j’aborde le sujet à mes proches, on me dit : on t’as tjrs connu comme ca, et t’es capable de faire des jours sans boire.

Et c’est vrai. Sauf que les données ont changées… Je me rend compte que le seul moyen d’être zen , c’est avec un verre.

j’ai l’impression 'être à un moment fatidique ou il me faut prendre la bonne décision. Le gros gros gros probleme, c’est que, au final, je suis pas sur d’arriver a surmonter le reste sans ca.

les AA c’est pour certain efficace, par contre, c’est un putain de défi à relever, juste le fait de passer la porte la 1ere fois
certains ( petri d’angoisse ) n’en sont pas capables la premiere fois et ne se remettent pas de cet echec.ce qui pour le coup est bien dommage

le medecin generaliste est le mec, la nana qui est le mieux a même de t’aider ( quitte a d’abord te faire une batterie de test ( gamma GT) pas fun
par contre là aussi, tu peux tout a fait aller voir un toubib que tu ne recroisera pas en allant faire le vaccin de la petite, ça evite des situations "embarrasantes"
et surtout, surtout, evite les guignolos type kudoz (monsieur winner) qui vont juste exploiter tes faiblesses pour te soutirer du fric

ps: respect mec, c’est couillu ce que tu fais là

Un psychiatre pourra te prescrire des anxiolytiques au début avant de régler tes problèmes plus en profondeur.
J’imagine que c’est pas facile mais clairement prendre une solution de facilité n’est pas une option valide ici.

Tout d’abord bravo pour ta démarche : vouloir en parler ici est déjà le premier pas; le faire avec un médecin est celui d’après.

Juste une mise au point : nous (et je pense qu’il y en a d’autres sur ce forum), les médecins (je suis généraliste), adoptons comme définition d’une consommation excessive d’alcool la définition de l’OMS : plus de 20 g/jour chez les femmes, 30 g/j chez les hommes et l’absence d’au moins un jour d’abstinence par semaine. En gros, 25cl de bierre = un ballon de vin = 10 cl d’alcool fort = 10 g d’alcool.
Si tu penses être dans ce cas là, alors oui, il faut commencer à se poser des questions, car il faut un minimum d’examens complémentaires : les gamma GT bien entendu, mais le mieux est le dosage de la Transferrine carboxy-déficiente (CDT) qui est le reflet de la consommation moyenne sur une semaine : ça donne une idée supplémentaire de là ou tu en es.

Mais au delà de ce volet somatique, le plus important est de pouvoir échanger et se faire accompagner par un confrère au quotidien, pouvoir le voir dès que ça ne va pas. Il faut VRAIMENT que tu consultes quelqu’un.

Bon courage en tous cas :wink:

Bienvenue au triste club…

Je sors d’une sale et longue période ou je buvais juste pour être sure d’aller dormir a peu près correctement (j’ai compté entre 8 et 10 doses d’alcools, une bouteille de rouge et une ou deux bières en gros, par soir).

Et je sais pas comment dire ça sans que ça fasse épisode de série télé parce que c’est pas le cas, mais après une longue série de questionnement et un soir ou j’ai bu plus que d’habitude (plus une réputation salement ancrée et dans mon cercle social et au boulot…), je me suis rendu compte que j’avais fini par ne plus vraiment savoir pourquoi je buvais et que je ne faisais que repousser le stress à chaque matin suivant.

Depuis, a défaut de stopper, je limite mes “intakes” à 2-3 verres par soir. Je dors moins certes mais mes soirées sont un peu plus actives. Et oui, je compte en parler à mon généraliste (un jour), un type génial, ça aide.

C’est pas pour ouvrir un club dans la zone, mais juste pour dire que se poser des questions c’est un bon début, et les poser a d’autres c’est bravo de ma part. Keep on keepin’ on.