Alcoolisme

Il habite en France :slight_smile:

encore un …

Ouch ! touchée ! (c’est qu’il y a un petit cœur qui bat la dedans).

Tu sais, on se sent très seul quand on a des problèmes avec l’alcool, mais saches que si ça reste un tabou, c’est en fait très répandu. Tu es loin d’être seul. Ensuite, comme déjà dis, ta consommation n’est pas excessive, même si un médecin serait plus à même de l’établir. En tout cas j’ai connu (je peux même dire “on a tout connu” je pense) des gens avec une plus forte consommation.

Je rejoint Bussiere sur le risque de substituer une dépendance, même psychologique, à une autre, genre anxio ou antidépresseurs sans suivit médical / psy. Aussi, j’aurais tendance à te conseiller d’aller chez un psychologue, qui adaptera la prise en charge suivant ce que tu lui demandes (si tu as besoin de parler à quelqu’un ; ou si tu as plutôt besoin d’outils pour affronter les situations sociales qui t’angoisse).

Et surtout, un verre de moins, c’est un verre de moins : à chaque fois c’est une petite victoire, et tu peux être fière de toi :).
Et dis toi que toi, au moins, tu sauras quoi dire à ta fille à sa première cuite (après s’être moquée d’elle et lui avoir filé un aspirine effervescent) ou même juste pour la sensibiliser aux risques que l’alcool peut représenter.

Enfin, +1 à ta décision de “plus une goûte jusqu’à amélioration”… C’est radicale, mais ça reste la technique la plus efficace je pense, ainsi que la plus courageuse (mais je crois que nous sommes tous d’accord, ton courage n’est plus à démontrer !)

Sinon, puisqu’on parle de medoc à prendre contre les angoisses ou le stress, je dirais juste que, personnellement, et pour tout un tas de raisons, je suis super opposé à ce genre de médicament, car le prix à payer est trop fort :
Outre le fait que ca ne traite pas la cause, mais masque juste les symptômes (etre moins angoissé, moins stressé, dormir …), je trouve
que ca transforme les gens en espèce de zombie mollasson, et que ca conforte les gens dans l’idée qu’ils ne peuvent affronter leurs problèmes sans substance externe.

Je préfère de loin l’approche du travail sur soi, et de réserver ce genre de médicament aux personnes qui sont vraiment trop loin pour être raisonné.
A mon avis, quand on va « à peu prêt bien », plus on se tient loin de ces substance qui modifient l’alchimie complexe de notre cerveau, mieux on se porte … Je trouve que les psychiatres jouent à l’apprenti sorcier avec ces molécules : on comprends pas comment marche le cerveau, mais on va quand même intervenir dessus. Ca va bien se passer, vous inquiétez pas …

Apres, chacun fait comme il veut, mais j’ai plusieurs exemples autours de moi où la prise de ces « calmants » ont été catastrophique …

Et pour la petite histoire, ma femme est parfois soumise, de part son métier, à des situations très conflictuelles et très stressantes (gros enjeu, grosse complexité, beaucoup de pression …), et elle souhaitait prendre des déstressants légers ponctuellement, quand le poids était trop fort. Je m’y suis fortement opposé, pour les raisons que j’ai évoquées aux dessus, et on a décidé de bosser sur ces situations ensembles quand elles se présentaient.
Et bien aujourd’hui, si elles ressent toujours ces coups de stress, elle sait maintenant les identifier, et arrivent à prendre plus de recul, ou s’investir dans un truc en particulier pour se vider l’esprit, et ca se passe tres bien. Elle est toujours un peu chiante dans ces moments, mais on sait pourquoi :slight_smile:
Et il est plus question de medoc.

On a tous des raisons, plus ou moins bonnes, d’avoir des gros coup de stress. Faut apprendre à les gérer. C’est loin d’etre facile, mais pour moi, les calmants, c’est comme l’alcool : c’est une béquille pour oublier que tu as peur. Mais tu résous rien, au contraire …

J’avais écrit une tartine et comme d’hab, j’ai remballé de moi même.

Le tl:dr c’est que justement masqué les symptômes, ça permet, avec le suivi médical que toute personne qui se fait prescrire ce genre de médicament a (doit avoir), de bosser sur le fond du problème et pas juste sur les symptômes, qui sont des sources d’angoisses supplémentaires. Oui, on finit par flipper à l’avance de risquer les symptômes (la peur d’avoir peur en gros).

Je +1 très très fort Frag-Zero. Se débarrasser de l’angoisse d’être angoissé, c’est juste indispensable. Prendre des antidépresseurs ou des calmants à petite dose, ça peut s’avérer incroyablement bénéfique. Les médocs qui masquent les symptômes, on en prend tous, quand on a un rhume ou toute autre forme d’infection virale, et on est bien content qu’ils existent. Si on suivait cette logique, on n’avalerait plus de pastilles pour atténuer le mal de gorge par exemple, sous prétexte que ça ne soigne que les symptômes, et ce serait idiot.

Qui plus est, il n’y a rien de pire que de culpabiliser les gens à coup de « faut apprendre à gérer ». Des fois, on ne peut tout simplement pas sans une béquille chimique. Forcer le « travail sur soi », comme tu le préconises, peut s’avérer destructeur et catastrophique chez certaines personnes.

Et comparer les calmants à l’alcool, c’est au mieux maladroit. Je le dis sans animosité aucune, Ben, mais réduire l’utilisation de béquilles chimiques à des cas extrêmes, c’est afficher une grande méconnaissance de leurs vertus. Et pour le coup, je sais de quoi je parle.

Alors oui, parfois, ça ne se passe pas bien. Il existe énormément de molécules différentes et leurs effets secondaires sont difficiles à prévoir (c’est pour ça qu’on passe d’habitude par une phase d’un mois de « test » pour voir comment ça se passe avant d’entamer un traitement régulier). Et ce ne sont pas des remèdes miracles non plus. Donc oui, ça peut avoir l’effet inverse de celui souhaité (crises d’anxiété pendant la prise d’antidépresseurs, par ex). Ce n’est pas pour ça qu’il faut généraliser et encore moins culpabiliser (même si je sais que ce n’était pas ton intention, au final, c’est l’effet produit).

Voilà, je laisse le thread ouvert pour le moment (même si je pense qu’on a fait le tour et que Drakulls a eu les infos qu’il voulait), mais faites attention à ce que vous dites. Il y a eu énormément de très bons conseils, ce serait génial si on pouvait garder le niveau. :wink:

+1 Faskil, sous contrôle médical les calmants (ou autre médicaments de ce type) n’ont rien à voir avec l’alcool.

Donc pour faire simple : des médoc pour aider, oui, mais avec un suivit médical.
(heu un bon médecin, pas un peu scrupuleux à qui tu paieras le yacht :wink: heureusement ils ne courent pas les rue, mais certains auraient tendance à médicaliser tout de suite - la France et son chiffres de consommation d’anxio en témoigne - alors que d’autres solutions peuvent être possible).

Les anxiolytiques, c’est pas automatique, sauf si c’est le toubib qui le dit :wink: :jesors:

« on a tous » : quelqu’un a un problème particulier, avec son background historique/social/familial/génétique qui va avec. S’il sait le gérer sans support médical, tant mieux (vraiment), mais il ne faut pas généraliser et surtout pas faire culpabiliser les gens parce-qu’ils n’arrivent pas à « prendre sur eux ».
J’vais rien dire de neuf mais effectivement y’a rien de pire que ce discours moralisateur et culpabilisant sur l’incapacité à résoudre ses problèmes sans « se droguer ».

Comme le dit très bien Faskil, le traitement peut permettre de justement, faire ce travail sur soi : il déblaie le plus gros des débris pour pouvoir atteindre le reste.

Après c’est certain qu’un traitement devrait toujours s’accompagner d’une thérapie/assistance/whatever te convient.
Tout plein de bons conseils ont déjà été donnés alors j’vais juste dire un gros Bon courage et respect pour la démarche effectuée !

d’ailleurs c’est un discours qui se rapproche de l’approche scientologue . ( sans faire d’amalgame hein ) .
or l’approche scientologue fait l’impasse sur le principe de “resilence” . qui dit grosso modo la chose suivantes :

  • il y a des drames que certains vont supporter , d’autres pas. Est ce que le comportement doit se definir par rapport à la norme exterieur ou par rapport à sa souffrance interieur ? bien evidemment le vrai metre etalon est sa propre souffrance or il n’est pas universelle , cette unité est fortement personnel . mais peu importe que la souffrance viennent vite ou pas , car dans tous les cas la souffrance est là et le soulagement un droit .

Oui mais on ne le sait pas assez tôt que « on a tous » et quelque fois pour des trucs très simples. On se dit à 16 ans ou un peu plus tard « Mon dieu je suis une merde car je suis [liste à rallonge] et/ ou [liste à rallonge] et/ou [liste à rallonge] » et 10 ans plus tard on s’aperçoit que la majorité avait les mêmes soucis. La seule diffèrence c’est comme ça ne se voit pas chez les autres, on croit être les seuls à en être victime alors que pas mal ont fait faces sans qu’on sache que c’était possible…ou alors on le sait 10 ans plus tard.

Bon après il y a des soucis nettement plus compliqués, mais auquel on ne peut faire face que si on a résolu d’abord des soucis qui paraissent mineurs.

Après certains soucis sauf évidemment les plus graves seront acceptés et résolus de façon diffèrente par chaque personne.

(Sinon bravo pour la tenu de ce topic et son initiateur).

oula, je cherchais nullement à faire culpabiliser qui que ce soit !

Je dis simplement, et sans aucun jugement de valeur, qu’a titre personnel, je suis extrêmement inquiet de l’utilisation de ce genre de médicament, car j’ai vu à au moins deux reprises, dans mon entourage, et sur des périodes assez longue, que ca avait fait plus de mal que de bien.

C’est simplement une mise en garde et en aucun cas un jugement de valeur. Désolé si ça a pu être perçu comme tel, mais j’ai beau me relire, je ne crois pas avoir dit, à aucun moment “si t’arrive pas a gerer sans medoc, t’es une merde” comme ecrit au dessus.
Je dis juste que, dans la mesure du possible, il faut essayer d’éviter d’avoir recourt à cette catégorie de médicament, car ce ne sont pas des médicaments neutres, loin s’en faut.

Et Fask, je le prends pas mal du tout, tu fais bien de reprendre car si tu as compris mon message comme ca, c’est qu’il etait peut etre mal tourné. Mais ta réponse est un peu caricaturale : prendre des pastilles pour la toux n’est absolument pas dangereux. Au pire, ca fait rien.
Ces médicaments la peuvent l’être. D’où mes réserves.

Rien de plus.

Tente une overdose d’Actifed et on reparlera de la non-dangerosité de ces médicaments qui ne soignent que les symptômes.

Pour le reste, oui, ton propos était maladroit (la phrase incriminée était « On a tous des raisons, plus ou moins bonnes, d’avoir des gros coup de stress. Faut apprendre à les gérer. » où pour le coup c’est toi qui était caricatural), et repose en outre sur une expérience personnelle très limitée (et manifestement en rapport avec des anxiolitiques et pas des antidépresseurs, la différence est de taille) d’où une réaction collégiale justifiée. :wink:

Tes réserves sont normales et pour ce que j’ai pu en lire, personne ici n’a dit qu’il ne fallait pas être prudent. Le ton de ton post donnait plutôt l’impression d’un rejet absolu de toute thérapie chimique sous prétexte qu’on doit pouvoir gérer ça tout seul, sans béquille, ce qui est malheureusement inexact.

Voilà pour les explications. :wink:

Ok je comprends mieux, cette phrase est maladroite effectivement.
Mais j’insiste sur le fait qu’il ne fallait voir la aucun jugement de valeur, ni aucun ‹ yaka ›.

Le but de mon post était effectivement de mettre en garde. Et effectivement, mon post est mal tourné, puisqu’il vous a amené a comprendre que je pense qu’utiliser une thérapie chimique signifie qu’on a pas été assez fort pour gérer sans.
Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. Je voulais dire simplement que si on peut faire sans, cela me semble préférable.
Mais effectivement, je n’ai pas le recul nécessaire pour l’affirmer non plus. C’est juste mon ressenti vis à vis de ces traitements, basé sur ma propre expérience (et donc limité effectivement).
Mais si c’est pas possible, c’est pas possible. Et ce qui compte au final, c’est d’aller mieux.

Mais merci pour l’explication Fask :slight_smile:

[quote=“Ben, post:74, topic: 54394”]
[…][/quote]

Ha non, ça va pas , on allait enfin avoir une bonnne grosse engueulade dans ce thread trop consensuel et finalement vous cassez tout.
On respecte plus rien de nos jours.
Y a plus qu’a espérer qu’Ana-l viennent troller

Vous voulez du troll ? En français, Alcoolisme, ça s’epèle P A T R I OT I S M E.

Sinon, n’oublions pas que l’alcoolisme est une addiction (comme le tabagisme en fait) et nous ne sommes pas égaux face aux addictions. Dans son cas, je pense qu’il n’en est pas là. Mais il bois pour une mauvaise raison et c’est là qu’il faut agir.

Makilékon :smiley:

J’aimerais que le thread ne soit pas fermé :slight_smile:
Parce que j’aimerais que dans 3 jours, une semaine, ou plus, Drakulls puisse venir nous dire où il en est: ça va mieux, ça va moins bien, ça change pas. Et en échange on pourra lui mettre des \o/ pour montrer qu’on le soutient.

En relisant le thread, je tiens à rappeler une définition : l’alcoolisme, c’est plus de 30 g d’éthanol par jour chez l’homme, 20 chez la femme, sans journée d’abstinence hebdomadaire.
C’est une définition médicale, avec tout ce qu’elle comporte comme limites, mais c’est un point de repère fondamental.
On affine après cette définition avec un dosage de la CDT pour voir ou chacun se situe.

Sinon il ne faut pas faire de généralités avec les anxiolytiques et les anti-dépresseurs : ils sont un pilier du traitement dans ce genre de situation et ils ne faut les envisager que comme tels dans une prise en charge globale.

Bref Drakulls, on est tous derrière toi \o/

30g ? mais c’est rien., c’est 3 cl soit 8cl d’alcool fort, 75cl de bière à 4% ou 25 cl de vin (à 12%). tu es sur de ton chiffre ?