1st. L’Armée, au travers de la conscription, n’a jamais eu pour vocation de créer des “hommes” ou des “rambos” ou n’importe quel autre truc qu’on se plait à lui mettre sur le dos. Ce n’était qu’un moyen d’apprendre quelques vagues notions de vie en communauté et de formation professionnelle (comme le passage des permis ou les cours de ratrapage de français et de mathématique) pour la plupart, et un passage obligé afin d’être apte à se faire tuer pour son pays de manière propre en cas de 3ème guerre mondiale pour une infime minorité (dont beaucoup ici font parti).
Et c’était aussi un très très bon barometre du niveau socio-éducatif de la population, ainsi que le seul moyen d’avoir un melting-pot de celle-ci, au moins durant les classes.
Maintenant, le Service National dans sa conception était totalement dépassé, puisqu’il n’avait pas été réellement réformé dans son concept même depuis 1798. En fait, à un moment, vu la monté en puissance du travail des femmes et leur émancipation, il eut été plus logique de les inclures dans l’appel sous les drapeaux, même pour une période moindre.
Et puis, pour ceux qui ont été traumatisés par l’expérience, qu’ils sachent que c’est le remboursement de leur passage à l’école publique gratuite (ou la catholique qui est pas trop payante parce que subventionnée par l’Etat), et que donc ils étaient redevables de leur éducation auprès de l’Etat, qui se paye un peu comme il veut.
2nd. Sinon, pour revenir au coeur même du thread, je ne comprends pas bien le coté malsain qu’il y a à avoir une arme à feu entre les mains comparé à un arc ou une arme blanche. Mais je pense que ça viens de la méconnaissance de l’objet. Quand on prends pour la première fois un arc entre les mains, on est souvent pas très à son aise, simplement parce que l’on sait les dommages que l’on est capable de causer à autrui si on ne prends les précautions nécessaires. Sauf qu’à ce moment là, les précautions, on ne les connait pas par coeur, et c’est ce qui provoque le stress.
Mais je ne comprends pas ce qui rend plus sympa un arc d’un fusil de précision, à partir du moment ou c’est dans le même cadre que tu utilise les 2 (faire un score sur un carton). Maintenant, si l’arc m’est enseigné par Roger la Torgnole, 1m80, 120 kilos et les idées aussi rasantes que sa coupe de cheveux, je peux comprendre que tu te sente mal à l’aise à l’idée de devoir tirer avec un arc en sentant son souffle anisé te meugler les conseils pour faire un joli score. Mais encore une fois, ce n’est pas l’arme qui est à mettre en cause dans ce cas.
Maintenant, je préfère quelqu’un qui a un minimum d’appréhension devant une arme, qui prends bien le temps dont il a besoin pour faire ses mesures de sécurité, qui reste conscient des risques potentiels du bout de métal qu’il a entre les mains, plutot qu’un fan de John Woo.
Parce que le fan de John Woo, je le surveillerai de la même façon que le gars qui stress et que je vois paniquer, comme le lait sur le feu.