[AU_SECOURS]Probleme de santé et Drois du travail

Bonsoir,

Je suis un habitué de GeekZone et j’ai préféré créer un compte afin d’essayer d’être plus ou moins anonyme… Merci de bien vouloir respecter ce choix…

Bon, paragraphe [My Life]

Ma femme vient de tomber gravement malade… Enfin “vient”, c’est difficile à préciser. Elle souffre (mais ce n’est pas encore défini car RDV psy que mercredi) de délire paranoïaque. Ce n’est surement pas venu du jour au lendemain mais par contre ces 2 dernières semaines ça a atteint des sommets !

Elle pense être surveillé au boulot. Sur écoute me dit-elle. Jusque là vous allez me dire que c’est plausible mais, hélas, c’est bien un problème psychologique. Pas la peine d’entrer dans les détails ça va TRES mal. Elle est maintenant sous anti dépresseur et Tercian… une saloperie qui l’abruti grandement afin qu’elle ne rentre pas dans ses délires parano. Sachant que cela recommence bien sûr dès que le médoc commence à faiblir. Bref…

[/My Life]

Donc sachant que pas mal d’entre vous ont des connaissances dans le domaine du droit du travail ou de l’immobilier, je souhaiterais avoir votre avis sur certains points.

  • Elle a été arreté pendant une semaine le temps d’avoir un suivit par un spécialiste (sachant qu’on nous a carrément envoyé au urgence psychiatrique et qu’on c’est fait lamentablement virer parce qu’en gros, ils ne s’occupent que des gens qui ont la bave a la bouche…) Bref en gros, faut se démerder afin de trouver une personne compétente qui pourrait nous recevoir dans moins de 3 ou 4 mois… mais bon, mon medecin a réussi a nous faire prendre par un bon psy.
  • Ce psy, et je n’en doute pas, va prolonger son arrêt le temps qu’elle aille mieux.
  • Il est bien sûr hors de question qu’elle remette les pieds dans sa boite. Le malaise est vraiment trop grave.

Je souhaiterais savoir si vous avez une idée de ce qu’il convient de faire dans l’immédiat.

  • Doit elle suivre son futur traitement et rester dans sa boite puis ensuite poser se démission quand elle ira mieux ?

  • Ne risque-t-elle pas de se faire virer entre temps ?

  • Comment faire si elle démissionne pour gerer la période de préavis ? Quel recours a-t-elle ?

  • Combien de temps va-t-elle toucher son salaire si ça s’eternise ?

  • Que me conseillez vous de faire dans ma situation financière sachant que si elle perd son salaire, je ne pourais pas continuer a payer le loyer de la maison. Il faudrait donc déménager dans un appart mais je ne sais pas encore quand. J’ai un bébé de 18 mois.

  • Peut-on rompre un bail (3 mois de préavis) dans ce genre de cas.

Voilà je pense que ça devrait suffire comme question pour le moment.

Je ne suis pas completement à la rue. Au pire, je peux lacher mon boulot et retourner dans la région ou habitent mes parents et ils pourront toujours nous heberger (grande maison avec appart séparé) le temps de se retourner.

Donc voila, si vous avez des conseil, je suis preneur et vous en remercie d’avance.
Désolé si c’est un peu décousu mais je suis “un peu” dépassé par les évenements là…

Edit: Si vous connaissez aussi des liens sur lesquels me rediriger, je suis aussi preneur… Je suis un peu trop a coté de mes pompes pour chercher et trier le bon du mauvais…

Je pense que la priorité est effectivement d’assurer le suivi médical de ton épouse.
Ensuite, je n’y connais rien, mais j’ai l’impression qu’on s’oriente vers un congé de longue maladie, congé payé par contre. Toute cette prise en charge est du ressort du thérapeute et de la sécu, je crois.

J’ai aussi l’impression que l’avis d’un avocat ne serait pas de trop. Si on pouvait établir des formes objectives de pression ou de harcèlement de la part de la boite, il ne faudrait pas se priver d’établir un bon dossier…

En attendant, courage à toi, et j’espère que vous avez sur place des amis sur qui compter…

Merci pour ta réponse. Malheureusement, concernant l’avocat, je pense que c’est exclu. Du moins, après avoir beaucoup parlé avec elle, il semble que tout soit dans sa tête… Hormis du surmenage, je ne pense pas qu’il y ait grand chose a creuser.

Et j’avoue que coté ami… ben non, il n’y a personne sur place. D’ou mon post ici. Et puis, c’est une chose sur laquelle il est difficile de se confier a qui que ce soit ouvertement.

Coup de fil a un avocat du travail, point barre. Vaut mieux etre certain de son coup.

Courage a vous deux.

eh ben. :confused:
bon courage :slight_smile:

Mmm… Alors, sans vouloir donner de fausses infos, je dirais qu’après les 3 jours de carences le salaire de ta femme sera pris en charge par la Sécu, avec un complément de la part de son entreprise si c’est dans les pratiques de la boite (les grosses structures font ça)

Va voir là (maladie et travail) pour des réponses objectives et réelles.

Et je ne pense pas que poser sa démission soit une alternative intéressante pour vous, sachant que pour le cas ou le problème s’éterniserait (ce que je ne vous souhaite pas bien sur) son employeur va de lui même la licencier (au bout de 6 mois à 1 an la plupart du temps, il arrive que ce soit même plus long, surtout si c’est un élément important de son entreprise) et dans ce cas vous bénéficierez des Assedics.

Voilà tout ce que je peux te dire, et j’espère que tu garde un œil sur elle et le bébé (peut-être un gros baby blues aurait déclenché la psychose ?), et à ta place j’expliquerai le tout rapidement à mon employeur en posant l’intégralité de mes vacances restantes et à venir avec son accord.

bonsoir,

effectivement, il y a de quoi y perdre les pédales quand un truc pareil te tombe dessus. Cela dit, quoi qu’il en soit du traitement suivi par ta femme, il faut surtout ne rien faire de définitif vis à vis de son boulot.

A vérifier en premier lieu : a-t-elle une mutuelle professionnelle ? Si oui, il y a de fortes chances qu’elle bénéficie aussi d’un régime de prévoyance (pour les arrêts maladie de longue durée). Et si ce n’est pas elle, c’est peut être toi qui bénéficie d’une mutuelle à laquelle elle est rattachée.

En tout cas, surtout, on ne lâche pas son job. L’employeur ne peut pas la licencier tant qu’elle est en arrêt maladie (sauf pour des faits non liés à sa maladie qui se seraient produits avant qu’elle soit arrêtée, mais je ne vois pas ce que ce pourrait être). Peut être tout cela débouchera sur une inaptitude au travail, mais ce n’est pas pour tout de suite.

En tout cas, surtout, il ne faut pas lui mettre dans la tête de démissionner : elle n’aura droit à rien !!

Ce qu’il faut faire dans l’immédiat, c’est gérer l’envoi dans les temps à la sécu et à l’employeur des arrêts de travail et des renouvellements d’arrêts de travail (les envoyer dans les 48 h), prévenir l’employeur immédiatement de la prolongation en envoyant un mail ou en passant un coup de fil.

Dans un premier temps, elle touchera des indemnités journalières de sécurité sociales, et éventuellement un complément de salaire par son employeur (entre 60 et 100 % de son salaire tout cumulé, selon ses droits et son statut dans l’entreprise). Cela dépend de la convention collective, d’un accord d’entreprise etc… Pendant tout ce temps, elle continuera à bénéficier de l’éventuelle mutuelle, ce qui sera indispensable pour mener à bien ses soins.

Puis, si elle en bénéficie, le régime de la prévoyance se mettra en route, et elle touchera encore de l’argent à ce titre, toujours avec maintien de la mutuelle.

En espérant avoir un peu débroussaillé la situation… (il faut que tu reprennes son contrat, sa fiche de paie où la convention collective est mentionnée pour en savoir plus).

++
et bon courage

Pas drôle, bon courage.

sinon +1 pour la mutuelle à contacter si elle a souscrit… Sinon regarde aussi du coté du contrat de ton assurance. Parfois ils offrent des prestations de mutuelles.

Et surtout ne pas démissionner !!

Salut

Je voulais juste ajouter un truc important : va chercher de l’aide dans les association et tout de suite! Ne laisse surtout pas trainer! Surtout quand tu dis que tu n’as personne dans le coin, c’est super inquiétant : tu ne peux pas te sortir de cette situation tout seul, et c’est pas une honte de demander de l’aide! Il existe tout un tas d’assoc’ de soutien aux familles de malades psy, qui te seront d’une grande utilité, qui répondront à toutes les questions que tu nous poses ici, et bien plus précisément! Sans compter qu’une aide de quelqu’un de “physique” (qui sera en face de toi je veux dire), sera bien plus précieuse. Il faut que tu en parles autour de toi, les gens ne sont pas débiles, ils t’aideront, même de la façon la plus minime qui soit (un coup de fil d’un pote, ça peut faire beaucoup).

Dans tes posts, ne le prends pas mal, tu sembles un peu céder à la panique (lâcher ton boulot, partir, etc…) et je pense que tu as tort. Ce n’est surtout pas un jugement, vu que je ne suis pas à ta place, je ne permettrais pas et que tu as peut être raison. Mais dans ton malheur, tu as peut être la chance que la psychose de ta femme soit liée à un baby blues, comme évoqué auparavant, et c’est “soignable” dans beaucoup de cas. Donc ne remet pas en question toute ta vie et celle de ta famille face à cette grosse difficulté.

En tous cas, bon courage et, je me répète, FAIS TOI AIDER, ce n’est pas honteux et tu en as grandement besoin.

Y’a pas que les asso, hein… Les assistantes sociales sont aussi là pour ca.
Pour en trouver une : téléphone à ta mairie ou à ton centre de sécu.
Te conseiler et t’aider a prendre les bonnes décisions, c’est leur boulot.

si tu as une petite fille de 18 mois , demande une assistance maternelle . ca te dechargera enormement dans ta situation

Je confirme pour les assistantes sociales, dispo y compris en milieu hospitalier.

Sinon je pense que tu ne dois pas te faire de souci pour le bail du logement si tu étais amené à le rendre, surtout si ta femme est inscrite dessus : http://droit-finances.commentcamarche.net/…eduit-a-un-mois

Pour le reste, prends le temps de réfléchir et vas voir du monde, asso ou assistantes sociales seront de bons conseils et cela fait toujours du bien d’en parler.

Bon courage à toi.

Et surtout, +1 pour Barra, qu’elle ne démissionne PAS, c’est vraiment prévu dans les textes, l’assurance-maladie qu’elle paie, etc. Si ça dure, tout est prévu, si elle démissionne, quasiment plus rien :slight_smile:
+1 pour l’assistante maternelle, à 18 mois, c’est impeccable, ça vous soulagera comme il faut, et l’enfant ressentira moins ces tensions. Et du coup, avec elle, vous serez plus tranquilles pour trouver l’accompagnement et/ou le traitement qu’il lui faut. Ne cède pas à la panique, sois son chêne, surtout avec elle. Si jamais ensuite tu trouves que c’est très dur pour toi (ce serait dur pour tout le monde), n’hésite pas non plus à en parler, soit par ici, soit à un psy, soit surtout à quelqu’un de ton entourage (famille, ou amis, même si c’est difficile au départ).

Courage, votre famille va se relever! :crying:

Edit:
J’ai regardé un petit peu,
[ul]
[li]et je rerereconfirme pour la démission, son patron pourra la licencier sous certaines conditions seulement (car on est protégé par l’article L 122-45) => va voir un avocat du droit du travail pour confirmer ça[/li][li]et si tu as deux ans d’ancienneté et que ça te prend beaucoup de ton temps, regarde aussi du côté du congé pour soutien familial (attention c’est non rémunéré je crois)[/li][/ul]

Plop à tous,

My two cents. Je rappelle pour le contexte que je suis médecin, généraliste, pas très au fait de tout ce qui est administratif. Mais quand même, je dirais :

  • Ne PAS démissionner. Never. D’abord ce n’est vraiment pas à l’ordre du jour, ni le moment. Ensuite, on voit des tas de gens qui sont en arrêt longtemps, (plusieurs mois à quelques années), le salaire est assuré “suffisamment” (pas à 100%, mais en bonne partie) par la sécu et la boîte.

  • Si on en vient, à un moment donné, à penser à quitter ce travail, ce sera 1) beaucoup plus tard 2) quand la situation aura évoluée, et que les choses seront plus claires 3) une histoire de licenciement et pas une histoire de démission.

  • Je dirais que c’est bien trop tôt pour l’avocat du travail. L’interlocuteur, pour le moment, ça peut être le médecin du travail, c’est son job aussi. Et même pour le médecin du travail, c’est aussi un peu trop tôt à mon avis.
    Là, l’urgence est médicale. Faut voir les choses dans l’ordre, et pas mettre le sillage avant la charrue avant les boeufs. On voit déjà avec le psychiatre, qui va faire les arrêts qu’il faut. Y a laaaaaaaaaaaaaargement des mois d’arrêt avant de commencer à se poser la question du travail.
    Quand la question du travail se posera, le psychiatre, le médecin généraliste, le médecin du travail pourront donner des pistes et expliquer les choses.

  • Idem pour les histoires de logement : trop tôt pour y penser.

  • En règle générale, quand c’est la merde, je suis assez partisanne du conseil : “On regarde ses pieds et on avance”. Anticiper, c’est bien. Trop, ça sert à rien, ça peut être contre-productif et c’est de l’énergie gaspillée.

  • Je rappelle juste au passage qu’on peut aller très très mal à un moment donné et aller mieux plus tard. Y a aussi des gens qui traversent des crises de troubles psychiatriques importants et qui vont mieux, durablement, après. Je ne connais évidemment pas l’histoire, évidemment chaque cas est particulier, je veux juste le souligner dans l’ambiance générale “démission, incapacité de reprendre son travail, déménagement, tornade et catastrophes”.

  • Bon conseil de penser aussi à toi, et de consulter toi de ton côté si le besoin s’en fait sentir.

  • Plein de courage à vous deux et à toute la famille.

Mon petit papa, lors du divorce de mes parents a eu son passage ou il délirait en fixant des lumières (trip mystique, paranoïa, influence divine) etc…

Un jour, il a été voir son médecin traitant, et ce dernier l’a envoyé une semaine en Hôpital Psychiatrique. Et l’isolement (du qotidien), l’encadrement, ca lui a fait le plus grand bien. Après c’est sûrement une chose à accepter…

Et pour confirmer les idées ci-dessus, j’ai appelé ma belle maman qui est AS (toute ma famille dans le social, et ils côtoient un cas comme moi :)) n’hésite pas à contacter un organisme local (Assistance Sociale, U.D.A.F et autres… ) et demander de l’aide, le fait d’avoir un enfant en bas âge au foyer ne sera qu’on argument de plus (C’est triste, mais quand on en arrive à “péter les plombs” on ne sait pas ce qu’il peut arriver) Donc contacte un organisme social au plus vite.

Et concernant le boulot, Stand by, et arrêt de maladie prolongé. aucune démission, aucun arrangement avec le patron. La loi la protège,tant qu’un arrêt maladie la couvre.

Et pour finir, plein de courage à toi, pour sortir de cette mauvaise passe… sois fort, et surtout sois présent.

Je pense que tous ces conseils sont bons, et ayant travailler dans une clinique psychothérapeutique avec des personnes ayant cette pathologie, je sais que ces médocs sont très fort, et trouver une thérapeutique correct et est extrêmement difficile pour les psychiatres. Pour te rassurer, j’ai vu des patients ayant cette pathologie très bien stabilisé, pas “shooter” par les médocs (grâce à de très précise doses de médicaments à libération prolongé).
Et également, malgré le fait qu’une clinique psychothérapeutique est censé être de l’hospi courte, des personnes y sont resté 2 ans, et toujours en arrêt maladie (donc recevant toujours une paye).

Et puis finalement, ce n’est peut être pas le début d’une pathologie chronique, peut-etre un passage aigu, comme la BDA.

edit : euh… les urgences psy c’est pas pour les justes pour les sociopathes pervers tueurs en séries, on y croise du type qui fait une rechute de troubles psychotiques, au névrosé devenu insociale (bien que souvent, celui-là se croise plus au CMP), au jeune qui fait une BDA (sur prise de toxique :), et avant il passe par les urg du C.H. du coin), le cas le plus présent étant les personnes à tendance suicidaire. Si tu as été mal reçu, n’hésite pas à écrire à l’EPSM de ta région !

Merci, vraiment merci pour tous ces conseil et les mots de réconfort que j’ai reçu. N’hésitez pas a continuer a donner vos avis, ils me permettent d’avancer.

Merci encore

Courage dude!

Courage. Tiens bon. Tout les conseils donné ci dessus sont excellent. Ne panique pas, et je suis sur que vous vous relèverez !

Depuis combien de temps ta femme est dans la boite. Car cela va dépendre de bcp de chose.
Un arrêt de travail se prolonge de mois en mois.

  • Touche 100% de son salaire ( pas cadre), mais mutuelle.
    Donc tu peux faire durer l’arrêt de travail pendant longtemps. Si c’est un cas réelle et sérieux. Je présume que oui, l’arret viendra de son psychiatre (encore qu ils sont tous débordés (ceux qui sont remboursés par la secu) et ne prennent comme tu le dis que les « cas », ).
    C’est lui qui décidera si elle est apte ou non à reprendre.

Pour le patron, lorsqu’il sera mis au courant qu’elle est en arrêt. Il peut toujours la virer. Mais c’est prud’homme et quasi à 100% qu’ils perdent. Car à lui de prouver que c’est pas à cause de son arrêt.

Il ne faut pas démissionner, car elle doit avoir une mutuelle, et c’est elle qui te paiera les frais.

ps: l’anonymat avec une fille de 18 mois sur la zone :slight_smile: