Après une planète qui était bien celle des singes mais qui était loin d’être la sienne, Tim Burton nous revient avec une œuvre plus intimiste, du style de celles qui ont fait son succès. Il avait commencé sa carrière avec Pee-Wee’s Big Adventure et c’est une sorte de retour aux sources qui est effectué à partir de ces aventures extraordinaires, adaptés du roman de Daniel Wallace.
Alternant une histoire de famille et un conte purement fantastique, le film est un exemple au niveau de son scénario. On a toujours envie d’en savoir plus sur la vie d’Edward Bloom à travers ses histoires, alors que c’est précisément la raison pour laquelle son fils ne s’entend pas avec lui.
L’interprétation est, comme dans tous les films de Burton, magnifique, regroupant Albert Finney, Jessica Lange, Alison Lohman, Helena Bonham Carter, Billy Crudup, Danny DeVito, Steve Buscemi, tous étant parfaits. Ewan McGregor se distingue du lot par un jeu incroyable, toujours aussi sympathique en héros plus ou moins volontaire (rappelant son personnage de Moulin Rouge). Au passage, notons la présence de Marion Cotillard, dont le passage au cinéma américain se passe un peu mieux que celui de Ludivine Sagnier et de son Peter Pan.
La musique participe, elle-aussi, à la magie du film et à son ambiance particulière. Et, surprise, ce n’est pour une fois pas Danny Elfman (compositeur attitré de Burton, sans doute alors trop occupé par la bande originale de quelque film de super-héros) qui est mis à contribution, sauf pour un thème, mais un patchwork de différents horizons. Le résultat est à l’image de l’ensemble : hypnotisant.
Au final, on peut peut-être regretter que le film ne soit pas un peu plus Burtonien (au niveau du décalage), mais ça aurait été au détriment de la dimension humaniste de ce conte, une dimension essentielle.
Edit : utilisation de la touche entrée (tout est rentré dans l’ordre, comme lorsque Karl remet la maison “droite”)
Ce message a été édité par princeofsky le 18/02/2004