Collapsologie, vrai ou fake?

Salut les geeks.
Au début c’est un collègue qui m’en a parlé ( Collapsologie — Wikipédia ) , puis j’ai vu une fiction ( https://youtu.be/vLa-HhBpgc4?si=5uaACR5l0kGHnfi8 ), et récemment j’ai assisté à une présentation ( du monsieur : Arthur Keller — Wikipédia ) qui explique comment se préparer ( sans s’isoler, faire preuve de résilience , … )

Tout ca me semble a priori assez crédible même si la série est assez pessimiste. Mais je me dis que finalement ceux qui imagine des complots, pensent du mal des vaccins, ou croient à d’autres théories « grotesques » doivent aussi penser que leur idées sont crédibles.

Avez vous une opinion un peu éclairée sur le sujet ?
Si vous avez des trucs pour éclairer tout ça …

J’avais lu ça il y a presque 10 ans.
C’est intéressant, mais ça a viré gourou je trouve.

Je pensais que ça avait perdu de sa superbe et remplacé par le survivalisme, mais peut être pas…

Perso je suis raccord avec la partie critiques de la page wiki ; elle est assez édifiante. Difficile d’y voir de la science là-dedans, et surtout autre chose que des fantasmes sortis d’une peur du pire.

Mais la série était très cool :stuck_out_tongue:

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La série est super chouette, avec des passages vraiment inspirés. C’est une œuvre de fiction, écrite et réalisée par de jeunes gens très (je trouve) doués.
Pour le reste, j’en sais rien, je me suis toujours tenu éloigné de ces personnes qui me semblent avoir du mal à gérer leur propre angoisses et anxiétés

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J’avais adoré la série.
Mais de toute façon, à partir du moment où il y a Philippe REBBOT, je regarde…

Perso, j’estime qu’un effondrement créerait une situation tellement chaotique que justement personne ne serait en mesure de prédire ce qui permettrait d’augmenter ou non ses chances de survie.

Exemple: le fait d’avoir préparer des réserves (de bouffes ou de n’importe quel autre ressources) pourrait aussi faire de toi une cible de choix.

De la même manière, celui qui a organisé une défense et qui est armé,peut être une cible tentante pour un raid puisqu’il va rapporter de l’armement et potentiellement d’autres ressources qu’il protégeait.

Celui qui va chercher a s’isoler sera également plus faible que ceux qui seront en groupe, mais ceux en groupe pourraient plus facilement être trahis…etc…etc…

Quelques parties de PUBG donnent déjà un bel aperçu de la façon dont il n’y a pas de « recette miracle » pour survivre et que si on peut accroître ses chances, la plus grande partie du succès repose avant tout sur la chance (et notamment la chance de tomber sur des noobs en adversaires).

D’ailleurs, en survie militaire, on nous apprend qu’on meurt essentiellement de suraccident genre se trancher la main en voulant ouvrir une noix de coco ou en se brûlant la rétine ou la peau en l’absence de protection solaire etc…(Donc on taille des branches, mais avec du beaume à lèvre et des lunettes de soleil de fortune)

Donc oui, on peut essayer d’être mieux préparer face à ces situations, mais faut être réalistes: personne n’a aucune foutue idée de ce à quoi pourrait ressembler le monde « post-apo ».

Et a un moment, on gaspille davantage de vrais bons moments de sa vie actuelle qu’on ne s’épargne des moments de galère d’une hypothétique fin du monde. (Et puis bon, a-t-on réellement envie de survivre dans ces conditions? A quoi bon?)

Team cigale sur ce coup-là :partying_face:

PS: la série est géniale, je l’avais maté pendant la période COVID, ça m’avait subjugué.

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Idem, je suis relativement convaincu par les thèses colapsologues, une étagère entière de ma bibliothèque est couverte de bouquins scientifiques sur le sujet (écrits par des vrais professeurs d’université, pas du « do your own research »).

Mais je ne suis pas survivaliste pour un sous. Je ne crois pas du tout que l’on puisse se préparer à ce genre de changements brutaux avec un « bunker » et une pierre à feu.

Les 2 seules choses que je fais sont de toute façon une manière agréable de vivre sa vie, même sans avoir la fin du monde dans le viseur:

1- soigner mon réseau local, amis et voisins. L’Histoire a montré que ceux qui survivaient le mieux aux crises majeures sont ceux qui vivent dans une communauté forte et soudée.

2 - apprendre à mon fils à faire pousser ses légumes. Parce que même si je ne suis pas à 100% certain d’un effondrement complet de nos sociétés, il me paraît assez évident qu’il va connaître des crises alimentaires dues à l’impact du changement climatique sur nos modes de production.

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La seule concession que je fais à la colapsologie, c’est de ne pas faire enlever la cheminé de la maison alors que ça nous ferait gagner de la place dans le salon.
(Et ce n’est pas du tout parce que j’ai la flemme, non non non)

Comme ça en cas de coupure d’électricité ou de gaz on pourra toujours aller looter la forêt pour se chauffer. :grimacing:

Plus sérieusement, pour ce qui est de faire pousser sa propre nourriture, on m’avait expliqué que les ordres de grandeur de production contre consommation individuelle sont tels qu’il est illusoire de faire plus que de faire pousser de quoi accompagner la salade. (Donc très, très ponctuellement).

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Je pense en effet à du ponctuel. Juste le petit plus qui permet peut-être de passer le guet.

J’ai un pote qui a un immense potager (~100m2 plein à craquer), juste parce qu’il aime ça. Et effectivement, ça ne représente qu’une fraction de l’alimentation de la famille.

Je pense que la personne qui t’a expliqué ça faisait référence à une alimentation moderne (donc excessive) et équilibré.

En survie, on est parfaitement capable de s’alimenter (c’est a dire ingérer suffisamment de calorie pr notre métabolisme et notre activité), et même dans la plupart des endroits où l’humain est présents, uniquement par la chasse et la cueillette. On vavite être affûté et on présentera des carences qui nous donnerons peut-être pas une espérance de vie de 80 ans, mais on peut tout à fait être auto-suffisant en nourriture.

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Du coup on peut déjà dire aux franciliens de ne pas se fatiguer, c’est foutu.

Mais sinon la communauté est importante: si tu as un voisin qui fait pousser à manger et que tu as plus d’armes que lui, tu es bien. :ninja:

C’est intéressant comme sujet, mais si on se projette vraiment dans une situation d’effondrement, ça devient très vite glauque.
Il suffit malheureusement de regarder dans les trop nombreux endroits du monde où la société s’est effondrée, c’est plus l’armement et l’organisation en gangs qui a un impact sur la survie que les réserves de nourriture ou les jardins.

Sur quel type de territoire ? Avec quelle densité de population ?
Dans les regions fortement urbanisées ça va être sportif.

(Mais tu as raison, il faut préciser de quel type de nutrition on parle)

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Sur quel type de territoire: à peu près n’importe où ou l’humain est présent.

Par contre, tu as raison, ma réflexion était a l’échelle individuelle (un francilien n’aura aucun mal à survivre a Fontainebleau).

En revanche, à plus grande échelle, je n’ai aucune idée de ce que représente la consommation d’une grande population concentrée sur une zone restreinte.

Le corrolaire de la loi du plus fort, c’est aussi qu’on trouve toujours plus fort que soi…(Ouais la défense armée, j’y crois pas une seconde)

Je trouve que ça devient vite n’importe quoi, parce qu’on est obligé de partir sur des scénarios alors qu’on a vraiment aucune idée de ce qui pourrait se passer

Par exemple, pour la nutrition en zone urbaine, j’allais te répondre qu’en cas d’effondrement, la population aura fortement diminué…mais c’est une totale hypothèse : il y a plein de scénarios dans lesquels le monde s’effondre sans faire de grande perte humaine dans l’immédiat

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Le smiley à la fin de ma phrase, qui a sauté dans la quote, était important. C’était une boutade. :slightly_smiling_face:

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Les survivalistes, je les vois tellement comme les marines les plus motivés du D-day: les premiers à mourir, encore dans la barge, ou noyés en débarquant trop loin de la plage, écrasé par un blindé allié, etc…

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Hmm. Je ne suis pas convaincu (au vu de ma situation propre où je vis dans un corps de ferme, avec pleins d’animaux et un grand potager…donc c’est possible qu’il y a un biais).
Mais avec plusieurs poules, et assez de lapins, et un grand potager entretenu (et incluant des patates et un coin pour des céréales/pailles), et en acceptant de ne pas manger de viandes tous les jours, on tient facile 3 saisons sur 4 pour 3 ou 4 familles, sur le plan alimentaire.
Ça nécessite qu’une personne passe beaucoup de son temps a s’occuper du potager. J’imagine qu’il faut s’organiser pour les graines, et le calendrier pour planter…
Ya que l’hiver qui est tendu (conservation sans électricité d’une quantité suffisante, t’aura jamais assez de lapins pour 3 ou 4 familles ^^)

…c’est sympa cette réflexion (mais trop anxiogène au final pour moi :sweat_smile: )

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Je crois que j’ai mal pose ma question ( ou que décidément y a un manque de discipline dans ce forum), je ne me demandais pas comment se préparer à se risque mais s’il était réel.
J’a l’impression qu’il y a ceux qui n’y croient pas et ceux qui y réfléchisse ( plus ou moins ) au comment s’y préparer.

A priori ceux qui s’y préparent y croient, au moins un peu.

Ce n’est pas une science, c’est une conclusion extrapolée de travaux scientifiques. Il n’y a pas de figure d’autorité qui te dira définitivement si c’est oui ou non.

Si tu veux une réponse plus formelle, pour t’aider à trouver la tienne, quelques premières lectures:

  • Les Limites à la Croissance, de Dennis & Donella Meadows et Jorgen Randers (MIT).
    C’est le livre fondateur, celui qui a allumé la sirène. Il faut l’avoir lu si on s’intéresse au sujet. Mais il est touffu, probablement pas le plus simple pour commencer.

  • Le Dernier Qui s’En Va Eteint la Lumière, de Paul Jorion (Université catholique de Lille)
    Celui que je trouve le plus intéressant, mais ultra pessimiste.

  • Le Plus Grand Défi de l’Humanité, d’Aurelien Barrrau (Université de Grenoble)
    Uniquement sur la composante environnementale du problème.

  • Le Monde Sans Fin, de Jean-Marc Jancovici (École Nationale Supérieure des Mines de Paris)
    Si tu veux un peu d’optimisme tout en reconnaissant une partie (énergétique) du problème.

C’est quoi un risque réel ?

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Compte 3 semaines. Au bout de 3 semaines, tu as tous les diabétiques, cardiaques, dialysés, hypothyroïdiens, j’en passe et des meilleurs, au tapis par manque de traitement.
Je ne vois pas par quel tour de passe-passe on pourrait concilier effondrement et maintien de la chaîne d’approvisionnement en médicaments.

Pour la nourriture, il y a encore deux générations était pratiquée une agriculture de subsistance. À quelques minutes de chez moi, je vois deux potagers cultivés par des anciens qui ont largement de quoi se nourrir.
J’avais fait le calcul à la suite du récit des aventures de Gratz qui cultive son jardin, et je m’étais rendu compte que ça nécessite un travail non compatible avec le temps que j’ai à y consacrer actuellement (mais la question ne se pose plus en cas d’effondrement), mais que c’était largement faisable sur la surface de la plupart des jardins de mon village.
(Grillé par @Marteau )

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Bien vu.
Alors le mot c’est probable. et du coup je me rends compte que s’il avait une chance sur 1000 que ca arrive, c’est qu’il y a de grande chance.
Si on pense a une chance sur 10 ou sur 3, ce n’est plus un risque , c’est une évolution probable.