Covid-19: et après?

C’est moi ou ce thread se transforme de plus en plus en fourre tout ?

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C’est probablement lié au fait que cette épidémie a des impacts sur la quasi-totalité des aspects de notre vie.

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Sans pétrole, pour le moment, il n’y aura bien plus d’avion du tout d’ici 40 ans…
Mais dans un premier temps, oui, il s’agirait surtout de ne conserver que les usages vraiment obligatoires de l’avion… Ce qui implique de décider ce que seront ces usages « obligatoires »… :slight_smile:

Plus de pétrole dans 40 ans ? J’ai du mal à y croire (les prédictions à ce sujet sont très floues de ce que j’ai pu trouver). Et quand bien même, si on reste sur un courbe de consommation complète des réserves en 40 ans, je pense qu’on se mangera le mur climatique bien avant celui du manque de pétrole.

Quand aux usages obligatoires, il y a une solution simple, à défaut d’être facile à appliquer: tu pars de l’évolution des températures, tu en déduis la consommation de pétrole autorisée par an pour rester sur une courbe acceptable (+2°C en 2100 par exemple) et tu limites la production en fonction de ça. Tu laisse le marché gérer le reste.
Ça ne se fera jamais évidemment.

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@Twin : le pic d’extraction de pétrole a a priori été atteint en 2018. De là, c’est assez facile d’en déduire qu’on n’en a plus pour très longtemps (certains disent 30 ans, d’autres plus… M’enfin ça se rapproche très vite quoi).

On y est déjà à +2°quasiment :slight_smile: Donc si tu veux suivre ton idée, la consommation autorisée par an, c’est 0 :slight_smile:
Et le « marché » qui gère ce problème ? Perso, c’est bien le dernier système auquel je ferai confiance :slight_smile:

Le +2 c’était un exemple, mets le chiffre que tu veux.

J’imagine, mais je crains que ce ne soit un peu par dogmatisme. Je m’explique.

Je ne crois absolument pas à « la mains invisible du marché », et encore moins au fait qu’elle soit la solution optimale pour l’allocation de resources dans une société (je pense qu’on a assez d’exemple sous les yeux pour que le constat soit quasi-évident).

La solution que j’évoquais (et qui reste de la SF) repose sur la limitation de la production et non de la consommation. Une fois la production limitée, l’objectif de limitation d’émission de gaz à effet de serre est atteint par construction.
Ta société bascule « automatiquement » dans un modèle « post-pétrole », puisque ce dernier atteindra vite un prix prohibitif.
Après rien ne t’empêche d’en réserver légalement une partie pour certains usage, peu importe, ce n’est pas le point imptant de la solution décrite. Le point important c’est de garantir l’objectif, et ensuite de s’adapter aux contraintes que celà impose.

Si tu t’attaques aux émissions par le côté de la consommation, en tentant de réglementer un par un, avec des quotas, tu t’exposes au problème du choix des usages légitimes que tu évoques.
Sur un domaine, l’aérien, ça se fait peut-être. Sur tous les aspects impactés par un pétrole rare, c’est infaisable. C’est là qu’une auto-régulation par les prix peut faire une partie du travail (c’est un outil comme un autre, au même titre qu’une réglementation fine, il ne faut pas s’en priver).

[Edit] je pense qu’un modo pourrait déplacer les messages depuis le 1844 jusqu’à celui-ci vers le thread de l’énergie.

Il y a pas mal de vidéo de Janvovici ici L'après Fukushima : et l'énergie ? qui expliquent que ça se passera probablement pas comme ça, car le prix n’est pas lié a la rareté ou l’abondance. Son idée principale, c’est que le PIB est lié à la consommation d’énergie et, dans une société organisée sur l’augmentation du PIB, la consommation d’énergie ne peut que croître.
La raréfaction de l’énergie (pétrole mais pas que) se fera dans la douleur, sauf si on s’y prends en avance. C’est clairement pas le chemin actuel…

Comme le dit @Lonewolf, et comme le montrent tous les graphiques depuis environ 100 ans, le prix du pétrole n’est pas du tout corrélé à sa rareté et donc sa production.
Il faut donc être bien plus volontariste que ça si on veut éviter de se prendre une grosse mandale dans la tronche quand il n’y en aura plus assez pour assurer la production. Et donc le « marché » n’est pas du tout le bon outil pour réguler cela (même si, d’emblée, et tu as raison de le souligner, selon mon opinion, il n’est pas le bon outil tout court pour plein de choses qu’on lui laisse pourtant gérer… Mais pour ce cas particulier là, c’est encore plus flagrant).

Au passage, en Europe l’approvisionnement en pétrole maximum a été atteint en… 2007. Il baisse constamment depuis…
Donc savoir si les avions vont être cloués au sol n’est pas la bonne question. La bonne question c’est quand…

Oups désolé @Funkylolo j’ai écrit mon message en même temps que le tien.

J’ai vu, pas de problème, j’ai déplacé dans le bon thread :slight_smile:

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la réponse est connue et inacceptable pour beaucoup y compris sur ce forum et pas que pour l’aviation . Si on fait tout porter à l’aviation ben c’est zéro avions en vol .

Après il y a d’autres acteurs à Toulouse, notamment une des sociétés développant une version d’Hyperloop, on reste dans de l’aéronautique du coup.

Concernant l’aérien, il faut voir s’il faut réfléchir en terme de réserves de pétrole (quand y en aura plus, ca volera plus) ou si on réfléchi en terme d’énergie au global, et donc d’émission de CO2:


J’arrive pas a retrouver ce document autrement qu’en video (positionné au bon moment) mais il montre que l’impact de l’aviation civile est pas si énorme que ca sur l’impact CO2.
Tout ca pour dire que, si on veut faire des économies de pétrole, il faut bien regarder la consommation dans son ensemble, mais peut être aussi le ratio pétrole consommé/voyageur.
Arrêter l’aviation me parait donc très très réducteur.

Oui l’impact sur le CO2 n’est pas énorme pour les avions, mais si tu rajoutes en plus les infrastructures et tout ce que ça implique…

Après c’est surtout le côté « utile » de l’aviation de loisir qui est mise en cause en général par ceux qui préconisent de faire quelque chose.
Ca serait peut-être plus facile de se passer dans un premier temps de voyages à l’autre bout de la planète, que de se passer de tracteurs pour faire pousser nos cultures. Donc si on doit hiérarchiser l’utilisation du pétrole, il va falloir se poser ce genre de question.

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Si cette merde de virus permet de se débarrasser d’une bonne partie des immenses paquebot ultra polluant (même a l’arrêt…)
Mais je suis pas encore prêt a croire que cette crise va durablement changer les habitudes ultra capitaliste et de sur consommation d’une bonne partie de la planète

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On en revient toujours au même : le jour où on met un prix sur le CO2 (et de manière générale un prix sur l’impact environnemental de tout ce qui s’échange), ce jour là nos habitudes changeront. Qu’on soit libéral, collectiviste, etc. ça ne change rien au besoin de cet outil fondamental : il n’y a pas de solution à un problème dont on mesure les conséquences sans en mesurer correctement, à l’échelle individuelle et sociale, les causes…

Si le billet d’avion est lié au litre de kérosène, lui-même lié au CO2, et à l’aéroport donc le béton a un coût en CO2, et le taxi etc. alors l’idée de partir en vacances aux Bahamas deviendra un pur calcul d’intérêt (la main invisible d’Adam Smith, c’est ça). Ça ne résout ni les inéquités, ni le réchauffement climatique s’il y a encore suffisamment de monde pour pouvoir se permettre de continuer à vivre comme avant, mais ça donne au moins une métrique sur laquelle la politique peut agir comme levier.

J’ai l’impression qu’on ne parle pas du même problème en fait.
Tu parles du manque de pétrole (fin des réserves), et moi du changement climatique.

Je place le changement climatique bien au dessus, les conséquence d’un manque de pétrole me paraissant bien moindres de plusieurs ordres de grandeur.

D’où mon hypothèse de limiter sa production pour limiter la quantité de CO2 produite. L’évolution du prix n’était qu’une conséquence anticipée (à tort de ce que vous dite, et je vous crois volontiers) de cette projection, mais n’a pas d’importance majeure sur le fond: limiter le CO2.

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Pour le pétrole si aucune alternative est trouvée, en terme d’énergie ou de changement de société, je suis près à parier que plus personne ne se gênera pour forer dans les régions polaires quelques soient les conséquences écologiques. Donc il ne faut pas trop compter sur la fin du pétrole, à moyen terme en tout cas, pour que les choses changent.

Le pétrole bitumineux et le gaz de schistes sont de bons exemples de « solutions » quoiqu’il en coûte.

Souvent on dit que c’est le coût qui fait changer les usages, mais le confinement va faire renchérir le coût du billet des billets d’avion alors que le pétrole a subi une baisse impressionnante.

Mais il ne faut pas perdre de vue que c’est l’industrie maritime qui est un des plus gros pollueurs. Industrie maritime et délocalisation sont liées.

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Il y a déjà un prix sur le CO2 (il y a même un marché pour ça) et ça ne résout absolument rien.
Comme tu le dis ça sert juste à ce que ceux qui peuvent se le permettre s’achètent le droit de s’en foutre totalement…

@Twin : ah oui, je pense aussi que le problème du changement climatique est bien plus important que celui du pétrole. Mais la mauvaise nouvelle c’est que quoiqu’on fasse, on ne changera rien du tout au réchauffement d’ici 2050. Rien, peanuts. On peut juste essayer d’améliorer les choses pour 2100… Ce sont des horizons bien trop lointains pour que nos systèmes économiques gèrent ça, hélas.

Il n’y a qu’une prise de conscience drastique au niveau politique qui permettrait de changer totalement de paradigme. Totalement. Pas juste en faisant des ajustements comme limiter la production de pétrole.

Perso, je suis assez pessimiste, donc je ne crois pas que ce changement arrivera sauf quand on y sera confronté (donc, sauf quand on arrivera à la dernière goutte de pétrole) D’où le fait qu’effectivement je raisonnais plutôt la dessus.

@Phil : même si tu salopes ce qui reste de la planète pour aller chercher la dernière goutte de pétrole, si pour ce faire tu utilises 90 litres de pétrole pour aller en chercher 100, la production du reste de l’économie va s’écrouler de toute manière.
Donc la « fin » du pétrole n’est pas si lointaine que ça malgré les « réserves » qu’on a trouvées (sous la Méditérannée notamment).
Pour info, les sables bitumeux, c’est 25% du pétrole extrait qui sert à l’extraire (en équivalent énergétique hein)…
25 putain de %.

EDIT : tiens bah c’est marrant Heu?Reka fait justement une vidéo sur le sujet :

Il y a déjà des extractions en Scandinavie, Sibérie Alaska, et Canada et même si c’est plus cher ce n’est pas avec le ratio de 90% dont tu parles.

Non je sais, mais on en est quand même à 25% sur les sables bitumeux (qui ne sont absolument pas rentables au passage, c’est totalement soutenu par l’Etat Américain).

Mais je parlais des réserves qu’on a trouvé ailleurs (sous la Méditérannée et sous les pôles notamment), et sur lesquelles on n’est pas allé encore parce que trop cher pour l’instant d’y aller.

Ca restera trop cher en terme énergétique, de toute façon. Ce n’est pas qu’une question de prix du baril, c’est bien physiquement que le problème se pose.

C’est ce que je voulais souligner.

Donc non, ces réserves ne seront pas « rentables » de toute manière, même si on y va.
Du coup il FAUT réfléchir maintenant à un après pétrole, parce que non, on n’en a pas encore pour plus de 30 ans, c’est quasiment certain (sauf à trouver une énergie propre et infinie rapidement).