Covid-19: et après?

Article bien construit et clair qui paraît malheureusement vraisemblable. Par contre je ne suis pas assez calé en économie pour le juger sur le fond.

C’est vrai qu’on constate qu’il n’y a pas d’explosion du chômage ni des faillites, et on a la mauvaise impression que la planche à billet tourne à plein régime sans avoir d’horizon et sans plan réfléchi.

On sent bien ton parti-pris dans cette analyse.

Tu poses les aides aux entreprises comme seule alternative à l’ultra-libéralisme qui aurait des conséquences encore plus violentes.

Je t’invite à relire l’article : il y est question de relance « par la commande publique » et plus globalement d’une remise en question de la destruction en cours de l’appareil d’état (en envisageant donc un accroissement de la fonction publique, devenu un mot interdit).

Mais tant que les individus resteront convaincus que les impots sont une privation de pouvoir d’achat, aucun politique ne se risquera à un « new deal » qui aurait pourtant pu être salvateur avant même la crise du Covid.

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https://twitter.com/0Vinz/status/1325025119752826880

Et c’est marrant parce que dans les alternatives possibles on a des trucs qui ont étés proposés, comme la « Monnaie Hélicoptère » (qui est donc de proposer un choc de la demande plutôt que de l’offre), ou même quand Friot propose d’effacer les dettes d’investissements des PME plutôt que la suppression des cotisations (parce que ne nous leurrons pas, les cotisations sont aussi un manque à gagner pour les caisses qui servent au financement de la Sécu et des hopitaux; et l’assurance chomage aussi).

Et j’en profite de linker Michael Vincent pour rappeler l’existence du podcast Rue de la Revolution, où il y’a justement été question de Monnaie Hélico avec Jézabel Couppey-Soubeyrant, (et dernièrement avec Aurore Lalucq, députée européenne, mais je ne l’ai pas encore écouté)

Mouais. Déjà: j’ai supprimé cette partie de mon texte. En plus tu supputes peut-être ce que tu crois ce que je pense d’après d’autres posts ailleurs sur le forum, mais rien ne le dit dans ma phrase. Mais tu te te trompes, pour moi effectivement la relance passe par la reconstruction de ce qui a été détruit d’utile. J’ai bien lu l’article.

Mais reconstruire c’est le faire intelligemment, c’est avoir plus d’enseignants et d’infirmières qu’il vaut revaloriser, mais par contre ne pas recréer d’armées mexicaine avec plein de mondes dans les ministères et pas de gens sur le terrain. Bon après c’est hors sujet mais je préfère dire que d’avoir des déductions sur mon post.

Et j’ai bien vu l’article propose la politique de la demande contre celle du gouvernement qui est celle de l’offre.

C’est fort quand même :slight_smile: je cite un seul truc et tu en déduis, comme je n’en ai pas parlé, que forcément ce n’est uniquement ce que j’ai vu ! J’ai failli supprimer mon texte initial puisque finalement mon +1 aurait suffit car j’ai réduit mon texte à plus rien. Mais bon « Conjectures, votre honneur »!

C’est ce qu’a fait Trump en distribuant des chèques à tout le monde et en laissant les emplois se détruire. Ca a moyen marché.

Ca s’appelle le financement direct des entreprises par l’Etat. Pourquoi pas ?
A aujourd’hui ce n’est pas autorisé par l’Union Européenne.
Donc 2 solutions, on modifie les règles de l’UE (on se revoit peut être dans 5 ans, et bon courage pour la négo) ou on fait un Frexit, comme ça on fait comme on veut (moyen chaud, et ça prend aussi beaucoup de temps)

Oui, la supression des cotisations sociales c’est le moyen le plus simple et le plus rapide d’intervenir directement auprès des entreprises, en respectant le cadre légal.

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Je pars du principe que tu as lu l’analyse de David Cayla, et que tu en as conclu que l’état dans lequel on est maintenant est le même mais en différé: les emplois vont être perdus à court et moyen terme.

L’autre truc avec les US c’est que le Stimulus Check ne concerne que ~50% du plan de financement de la crise; le reste étant un ensemble de tax cuts et de prêts à destination des business; ce qui n’a visiblement pas empêché les dits business de mettre la clef sous la porte et/ou de licencier (et je passe sur la facilité de virer les gens; on a encore quelques restes dans le droit du travail ici qui limitent ce genre de délire). Donc c’est cool de prendre des exemples; mais prendre d’énormes raccourcis comme tu le fais ici peut être un peu dangeureux.

Et pour la question des règles européennes, on est d’accord que quand il s’agit de faire des entorses aux règles qu’ils se sont imposé, ils ont prouvé que c’était du domaine du possible par le passé, et qu’on tourne toujours sur des questions idéologiques. Je regrette simplement que d’une manière générale, les mesures mises en place profitent rarement à l’économie réelle.

Si on n’avait pas eu une succession de gouvernements qui avaient rogné petit à petit sur l’assurance chômage ces dernières années, le spectre de la perte d’emploi ne serait peut être pas aussi important (surtout quand les mesures prises contribuent à renforcer la précarités des « mal-employés », si je peux me permettre ce néologisme).


Je reposte les liens à part si ça intéresse les gens avec les headlines

I stand corrected. Contre analyse de celle fournie précedemment par David Cayla.

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Merci pour la nuance.

Le 3e point sur « les commissions pour les banques qui montent des dossiers de PGE » m’a énormément fait tiqué en lisant le thread initial.
De mon expérience perso qui vaut ce qu’il vaut (cf. source), c’est plutôt l’inverse. Il y a des PGE fait à des entreprise où la banque savait/sait qu’elle va perdre des sous car, mais je suis moins sur de moi là, il me semble que les PGE ne sont garantis par la BPI « que » à 90%.

source: ma femme qui a monté des dossiers de PGE tout le 1er confinement et qui a aujourd’hui au téléphone des boites qui mettent la clé sous la porte avec le 2nd confinement

L’Institut des Politiques Publiques vient de publier un certain nombre d’études de l’impact économique des confinements. Reprises dans cet article du Figaro.

Et une analyse en 3-4 graphiques des études en question, avec focus sur les entreprises (il y’a une étude sur l’impact sur les ménages aussi, mais pas trouvé de vulgarisation).

Bon à priori, on est pas encore sortie d’affaire vu les délais.

Oui mais on peut espérer au milieu de cette période un début de décrue surtout si ce sont les plus vulnérables qui sont vaccinés en premier.

Yep, ma femme m’a dit que elle en tant que généraliste, c’était phase 3, et que moi, phase… 5.

Les enseignants c’est phase 3 aussi, au doigt mouillé j’espère que ce sera pour mars-avril.

Si c’est vrai, c’est goldé ^^

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Une interview très intéressante sur France Culture ce matin de Robert Boyer que je ne connaissais pas. Et j’ai trouvé 2 liens sur le même sujet (un gratuit, un payant dont certains éléments sont repris dans le gratuit). + un lien Wikipedia.

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Un article équilibré (payant) sur le télétravail signé par certains syndicats salariés et patronaux.

« La mise en œuvre réussie du télétravail ne reposera pas sur une loi rigide et uniforme. »

« Pour nous, en dehors de circonstances exceptionnelles, le télétravail ne peut être imposé, mais doit au contraire reposer sur le volontariat du salarié et la situation de l’entreprise »

Et tout ça me fait penser à la situation des étudiants cloitrés depuis des mois surtout ceux de premières années qui n’ont pas pu tisser de liens sociaux ni bénéficier de l’effet d’entraînement du démarrage de la première année. Les cours à distance partagés, à l’instar du télétravail, ne peuvent pas être une solution unique à long terme. Il y a actuellement un risque de décrochage massif (lien sur un article du Monde) en tout cas en première année .

Article intéressant sur le dernier kilométre de livraison, même si je pense que c’est un vœux pieux.

Le fonctionnement des Lockers d’Amazon mais mutualisés pourrait régler une partie du problème dans les zones denses à moyennement denses à mon avis. Les zone faiblement denses nécessitant une livraison au pas de la porte.

Sinon:

Je doute qu’on y vienne, car il est encore très difficile pour nos sociétés d’imaginer autre chose que des routes et des livreurs en camionnettes, et parce que ça demanderait un gros investissement initial des collectivités locales. Mais pour plus tard, beaucoup plus tard, si on a toujours des villes et une civilisation.

Ça me fait penser aux tramways frets qui ont un peu existé parait-il, et qui existe un peu en Allemagne, en tout cas là visiblement à Dresde :