[critique] Black Swan

Un topic rapide pour vous conseiller ce film et par la même occasion tous les autres films du réalisateur.

Black Swan , The Wrestler , The Fountain , Requiem for a Dream , Pi
(imdb me dit qu’il y en a encore d’autres avant mais je ne les ai pas vu donc j’en resterais là)

Black Swan comme les autres fait parti de ce genre de film qui ne laisse pas indifférent.
Très visuel, très esthétique, très sensitif, on en sort toujours sur un nuage qui prend son temps pour se dissiper.

On aime ou on déteste mais il y a peu de place pour l’indifférence.

Nathalie Portman que je ne porte pourtant pas dans mon coeur est transcendée. Vincent Cassel fait son vincent mais on dirait que le rôle a été écrit pour lui.

Particulièrement soigné sur la bande son qui est millimétrée et participe pour 80% aux effets sensoriels, Black Swan ne supporte pas le petit écran et encore moins les petites enceintes.
(traduire : sortez le voir en salle ou ne le regardez pas)

Pitch rapide à ma sauce : une danseuse de Ballet se voit offrir l’opportunité de ses rêves. Elle va devoir en gérer les conséquences et se montrer à la hauteur.

Le scénario tient sur un bout de papier. Le sujet est vu et revu. Et pourtant …
Pourtant, c’est merveilleux de justesse et de finesse. On a rarement été aussi proche des émotions et des sensations.

Première sensation de l’année, à ne pas rater.

edit:pour fask :wink:

tiens j’ai hésité à écrire une critique mais vu que le film m’a fait chier j’ai préféré m’abstenir.

Deux gros points noirs:

  • Natalie Portman
  • Natalie Portman

Non sérieusement pourtant j’adore l’actrice mais là le " je pleurniche toutes les 30s environ" c’est vraiment gavant. L’histoire est finalement très convenue je trouve et la fin est évidente dès le départ. Reste une image superbe, un Vincent Cassel de très bonne facture et un film de ballet qui ne sombre pas dans la niaiserie. Perso le seul point positif c’est que cela m’a donné envie de revoir le lac des cygnes.

C’est NATALIE, pas Nathalie (comme dans LE CUL DE NATALIE PORTMAN).

fixed

Ah oui tiens, y’avais pas de thread à ce sujet, bonne initiative.

Vu jeudi dernier, et j’ai globalement le même ressenti que Winny. Par contre, je ne sais pas si je dois l’aduler ou pas. J’ai plus l’impression d’avoir vu un « bon » film quoi. Limite j’ai préféré son précédent film, The Wrestler (mais bon, j’suis assez client de Rourke).

En tout cas, il maîtrise le sujet et les acteurs sont très bons (bon, j’ai pas trouvé Mila chaipuquoi géniale, mais bon). Mention spéciale à Natalie, qui oui, pleurniche tout le temps, effectivement, mais c’est son rôle de gamine, je pense, rôle qu’elle interprète à merveille. Par contre, à 3X ans, je trouve qu’elle fait toujours très « jeune », mais quand il y a du gros plan, là, on voit qu’elle est moins très jeune en fait :smiley:

Enfin, je plussoie l’ambiance sonore. Sans une installation digne de ce nom, je pense que le film n’a pas du tout le même rendu tant il se base sur elle.

A voir donc (et en VO, juste pour entendre Cassel jurer en français - j’ai adoré le « hého » quand les deux mecs se barrent de la salle de danse pour le laisser seul avec portman) :slight_smile:

Ah bah tiens, je voulais en faire un sujet et j’ai procrastiné.

Le scénario me semble un poil plus épais: une jeune femme ne parvenant pas à se détacher de l’enfance se voit offrir un rôle dans lequel elle doit à la fois incarner la pureté virginale et la puissance séductrice. La schizophrénie du rôle accélère son passage à l’âge adulte, avec toute la perte de repères qui s’ensuit.

La réalisation est exceptionnelle et on reste cloué à son fauteuil pendant toute la durée du film. J’ai été ébloui par la performance de Natalie Portman (je ne l’avais jamais vue dans des rôles profonds, mais on me dit qu’elle était très bien dans V for Vendetta).

Ce qui m’a dérangé, et je ne m’en suis rendu compte qu’après être sorti du film, c’est que le film cherche à tout prix à maintenir une tension extrême, au prix d’artifices parfois faciles (notamment les scènes avec Beth, quand Nina soulève le drap ou quand Beth se transperce la joue à coups d’ouvre-lettres). Le résultat, c’est qu’on est un peu perdu dans cette débauche de violence émotionnelle (Nina et Thomas, Nina et sa mère, Nina et Beth, Nina et les autres danseuses) et que le film ne laisse jamais le temps de respirer. C’est un peu comme un opéra dont on aurait retiré tous les récitatifs pour ne mettre que des airs pendant 1h40: ça tape, ça chamboule, mais c’est trop. Et là, ça ne me paraîssait pas forcément utilisé à bon escient.

Maintenant, comme dans Fight Club où une deuxième vision avait été nécessaire pour en saisir les subtilités, il est possible que je sois passé à côté d’un certain nombre de choses.

Je crois que j’ai bien fait de pas aller le voir, ce flime de LE CUL DE NATALIE PORTMAN.

Je l’ai vu à Londres il y a 3 semaines et j’ai été emballé. Pourtant, je n’y allais que parce que je suivais quelqu’un, je ne m’attendais pas à grand chose donc cela m’a certainement aidé mais franchement cela a été une très bonne surprise.
J’ai trouvé que les acteurs jouaient bien leurs rôles, oui N. Portman est souvent à la limite de craquer mais c’est justement son personnage qui veut ça. Aucun reproche pour moi pour ce film, dérangeant, très bien filmé.
Je recommande vivement.

La scène dans le club : magistrale !

Ouai mais en fait, pour moi ce résumé est trop précis déjà.
je m’explique : le film n’est pas là je trouve.
les dualités sont la résultante du sujet.
Le film porte sur l’évolution, la « métamorphose » de Nina.
et la tentative du réal de nous la faire vivre au plus près.

Tout élément narratif concret dilue ce sujet.
Tu parles par exemple de « pureté virginale » c’est déjà trop. et c’est presque du spoil même.(presque)

Je suis tatillon mais je ne voulais justement pas trop en dire.
Le « passage à l’adulte » par exemple, bien que je vois ce que tu veux dire et pourquoi tu en parles, je ne trouve pas non plus que ce soit approprié ou en tout cas c’est trop rapide d’en parler dans un résumé.
Je trouve que peu importe son age, c’est avant tout le fait qu’elle doit changer tout court. Qu’elle doit briser un carcan dans lequel elle s’est elle même construite.

Enfin, bon , voilà. J’analyse déjà trop.

Pour faire court, je pense que le sujet du film est : « Comment atteindre la perfection ? Comment se surpasser ? A quel prix ? »
Et le reste, ce ne sont que des tentatives de réponses.

De mon côté j’adorerais finir enfin par détester un film d’Aronofsky. Bon allez, j’ai pas trop aimé Pi, mais depuis la claque de The Fountain, j’en prends une plus grande à chaque fois que je vois un de ses films.

Et pourtant ils sont maladroits, casse-gueule, ampoulés souvent mais à chaque fois, bien que je mette mon côté fanboy au repos en y allant, j’en ressors époustouflé. Et pourtant, j’ai à chaque fois un mal fou à recommander ses films, tellement ils sont particuliers. Et ça ça m’énerve au plus haut point ! Si j’exhorte mes potes à aller voir Black Swan, la moitié va me jeter des pierres, l’autre moitié me remercier pour le reste de l’année… Y a pas de juste milieu.

Il m’énerve Daren pour ça, il m’énerve :sweating:

Mais sinon, donc, Black Swan :

J’ai vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup aimé (oui, 3x beaucoup). L’histoire est noire à souhaits, à la fois simple et pourtant complexe. Le casting est une réussite sur toute la ligne. Vincent Cassel est super crédible en metteur en scène exigeant en quête de sa perfection, la mère de Natalie Portman est fantastique, on ressent l’influence qu’elle a sur sa fille. Quant à Natalie Portman, elle est fabuleuse. Aucun doute là-dessus. La performance d’actrice, autant techniquement en ce qui concerne la danse qu’émotionnellement pour transmettre la folie paranoïaque qui habite son rôle est de haute volée.

Le travail sur les éclairages est fameux, le film use finalement très peu de couleur, ce qui est raccord avec l’histoire. La réalisation, elle, est digne d’un Aronofsky au sommet de son art. La caméra virevolte autour de Portman pendant les scènes de danse, s’arrête, repart, nous donne le tournis, joue à cache-cache avec nous, tout ça est très parlant.
D’ailleurs en y repensant, je n’arrive pas à trouver une scène dans laquelle Natalie Portman n’est pas. Il me semble qu’elle est dans toutes les scènes, et presque sur tous les plans. Ca participe je pense à nous rapprocher d’elle, et ça marche à mort.

Quant à la musique… Elle magnifie le tout. La puissance évocatrice du Lac des Cygnes est formidable. Les 20 dernières minutes voient la musique ne jamais s’arrêter ou presque, et livrent une dernière partie de film échevelée, ébouriffante. A ne pas rater non plus l’ouverture du film, assez dérangeante.

Coup de coeur du début d’année pour moi. Daren, en attendant d’aimer te détester, je déteste t’aimer ! Enfin, je me comprends :teehee:

OK, je comprends ce que tu veux dire et je suis d’accord.

Ce qui m’ennuie dans cette description, c’est que tu ne fais pas du tout mention de la métamorphose (contrairement au début de la réponse que tu m’as faite). Je pense que « l’évolution, la « métamorphose » de Nina » est plus fidèle que « Comment atteindre la perfection ? Comment se surpasser ? A quel prix ? » qui est trop vague. Surtout, elle implique des choix, alors que la transformation me semble plus subie que voulue (elle veut atteindre la perfection mais ne sait pas comment y parvenir).

Ouai tu as raison.
je suis aller trop vite aussi.
^^
Bon , on se comprend quoi, c’est l’essentiel.

Comme quelques uns ici, j’ai moi aussi vraiment aimé ce film.
La musique, les émotions, je crois que tout à été très bien retranscrit par Nicolevitch.
C’est un film qui prend aux tripes, pourtant je ne suis pas forcément sensible à la danse, mais là c’est différent.
Coup de coeur du début d’année pour moi.
Un film à voir, absolument :slight_smile:

Y a pas de H dans le cul de Natalie Portman ? Ce ne serait donc pas une mule ? :jesors:

Vu il y a peu : j’ai adoré. J’avais apprécié sans plus The Wrestler tandis que là je me suis repris une claque comme pour The Fountain. Nicolevitch a très bien décrit ce pour quoi j’ai tant aimé ce film, donc pas la peine d’en rajouter. Ah si, quand même : vivement que je le revoie !

Ah quand même tant de monde a aimé.
Sérieusement cela ne vous a pas dérangé le scénario pataud, les éléments sensés être subtils assénés avec lourdeur?

Je trouve que la transformation de Nina est juste grossière. Il n’y a aucune finesse, on passe en revue tous les clichés de l’émancipation: une gentille petite fille qui vit chez maman dans sa chambre rose, découvre sa sexualité va en boite prendre de la drogue et a des fantasmes lesbiens, on dirait limite un scénario de film pornographique (French Beauty pour ne pas le citer).
Quand aux allusions à sa transformation, que cela soit l’utilisation permanente du blanc et noir, la toile de Rorschach chez Vincent Cassel ou encore l’apparition de plumes sur son corps, cela ne fait preuve d’aucune subtilité. De même je ne vois pas l’intérêt de l’utilisation de violence pour ce film. La scène à l�??hôpital est je trouve totalement inutile, comme celle de fin où elle se plante un morceau de miroir. Et on ne parlera pas de l’impossibilité de danser avec un bout de miroir dans le ventre.

Pour finir il n’y a aucune surprise dans le scénario, que la bande annonce résume finalement très bien.
Enfin bref je sais que je suis en minorité donc je m’incline :D.

Bah tu vois gabs431 je suis malgre tout d’accord avec toi. Du moins, je comprend ton point de vue et je le rejoins théoriquement.
Comme je disais dans mon premier post, ce n’est pas original comme histoire.
Par contre c’est très bien raconté, c’est prenant, émouvant, et on en sort pas indemne.
Faut juste arriver à rentrer dans l’univers.

Et je confirme également que non, tout le monde n’a pas aimé. J’ai parlé avec beaucoup d’amis qui ont juste détesté.
et même un qui a voulu partir pendant.

A noter, vu qu’il y a des inconditionnels, qu’on le voit, ce cul, à un moment. Subtilement habillé, certes. Enfin on nous fait croire que c’est le sien :innocent:

Je l’ai vu il y environ une semaine, ce n’est pour moi pas le meilleur Aronofsky mais j’ai quand même pris une bonne baffe.

Natalie Portman à vraiment un excellent jeu, alors que d’habitude j’ai du mal à la supporter, Vincent Cassel fait du Vincent Cassel donc on aime ou pas, cependant, à son avantage, son anglais est impeccable (ce que je trouve plutôt rare pour un acteur français, regardez Jean Reno dans Armored et vous comprendrez).
Alors, certes, le scénario est relativement prévisible et on reste loin de l’onirisme de The Fountain mais on se laisse prendre par l’ambiance et l’esthétique. Par ailleurs la BO de Clint Mansell y joue énormément ; Il a beau avoir repris l’opéra de Tchaikovsky, il y a ajouté sa touche personnelle et rend le tout beaucoup plus sombre et violent.

Black Swan m’a énormément rappelé Fight Club en version féminine pour les raisons suivantes :

-Le personnage principal des deux films mène une vie ennuyeuse.

-Sa routine est bouleversé par une personne au comportement atypique (Marla puis Tyler / Thomas)

-Son parcours le conduit à se rapprocher de ses capacités primaires (Se battre/séduire)

-On retrouve la jalousie du protagoniste envers ceux qui entourent également le “mentor” (Angel Face/Mila Kunis)

-Absence radicale du sexe opposé (Marla est la seule femme “sexuée”, Thomas est son équivalent dans Black Swan)

-Dernier mais non des moindres : les protagonistes souffrent de troubles de la personnalité