District 9 est le premier film de Neil Blompkamp, dont le producteur n’est autre que Peter Jackson.
Le synopsis d’Allociné : Il y a vingt-huit ans, des extraterrestres entrèrent en contact avec la Terre. Ces visiteurs des étoiles étaient des réfugiés et furent installés dans le District 9, en Afrique du Sud, pendant que les nations du monde se querellaient pour savoir quoi en faire. Depuis, la gestion de la situation a été transférée au MNU (Multi-National United), une société privée qui n’a pas grand-chose à faire du sort de ces créatures, mais qui fera d’énormes bénéfices si elle arrive à faire fonctionner leur extraordinaire armement. Jusqu’à présent, toutes les tentatives ont échoué : pour que les armes marchent, il faut de l’ADN extraterrestre. La tension entre extraterrestres et humains atteint son maximum lorsque le MNU commence à évacuer les non-humains du District 9 vers un nouveau camp, en envoyant des agents de terrain s’occuper de leur transfert…
Dès le début du film, on sent qu’un des points sur lequel il va jouer, c’est sa réalisation. Déjà présente dans le court-métrage à l’origine du film, elle est proche de ce qu’on a pu voir récemment dans Cloverfield ou [Rec]. Elle peut avoir l’avantage de mettre plus facilement dans la situation et de permettre une entrée dans l’univers du film plus rapide, mais peut aussi déplaire par le fait que cette technique est de plus en plus utilisée.
Pour moi, ça a totalement fonctionné, je n’avais pas adhéré à un univers SF aussi facilement depuis Les Fils de l’Homme. Le procédé le rend crédible, il possède des bases solides et regorge de détails.
Bizarrement, j’ai un peu moins accroché à l’histoire qui se déroule au sein de cet univers, peut-être parce qu’elle sort des carcans hollywoodiens habituels. Eh, une éducation à base de films américains, ça laisse des traces ! Par exemple, il y aurait pu avoir une rivalité entre Wikus et Koobus pour l’amour de la femme du premier, qui aurait expliqué la rivalité entre les deux. Non, là, c’est juste un mauvais rapport entre “collègues”. Dans un film purement hollywoodien, le personnage féminin aurait aussi été beaucoup plus présent.
Cette construction différente est un atout indéniable, mais a aussi ses défauts, comme le fait que, pour moi, les motivations du héros sont moins bien définies. Il veut revenir à l’état normal, retrouver sa femme, mais lorsqu’il a l’occasion de s’enfuir mais que Christopher risque de se faire tuer, il fait machine arrière. Il change d’avis mais ce n’est pas du tout expliqué, ça m’a un peu sorti du film.
La fin m’a aussi vraiment laissé sur la mienne (de faim). Est-ce qu’elle appelle une suite ? Je ne sais pas du tout, mais elle laisse un goût d’inachevé, rien n’étant résolu, ni pour Wikus, ni pour les aliens.
Voilà, j’ai parlé de tout ce qui me chiffonnait, mais j’ai adoré tout le reste, ce qui en fait un bon “petit” film de SF, qui sort des sentiers battus. Une fois de temps en temps, ça ne fait pas de mal.