[Critique] Slumdog Millionaire

[quote=« Azhag, post:16, topic: 49189 »]… est un magazine cherchant la contradiction facile pour entretenir leur réputation d’anticonformistes qui detiennent la compréhension de « l’art ».

J’ai bon ?[/quote]
C’est pas Mad Movies, ca?
Ah non, eux c’est pour plaire aux teen rebelz. :slight_smile:

Putain, il y va fort quand meme, et ce juste par esprit de contradiction. On dirait moi :slight_smile:

La critique a été publiée bien avant les oscars. Le petit message grisé en introduction a été rajoutée après : à mon avis, le reste de la rédaction a dû lui dire : “mec, quand même, t’abuses un poil, il a 8 oscars, tout le monde va encore croire qu’on est des branleurs intellos à pur esprit de contradiction et sans avis” et il leur a probablement rétorqué d’aller se faire foutre chez les indiens, d’où l’intro qui a un arrière goût d’excuses.

A mon avis.

edit rapide : bordel les commentaires en dessous de l’article me donne des boutons : “tout est affaire de goût”. va mourir.

un topic ciné, et on cite les inrocks … ça va pas la tête ? c’est le télé Z de la critique :slight_smile:

Filtre.

Bah, Artificielle, justement, je ne trouve pas. Je la trouve plutôt proche de ce que tu peux voir en te baladant la bas.
Les quartiers riches brillent autant que les bidonvilles sont crades. Stylé ? Non, j’ai vraiment pas trouvé.
Clairement pas une campagne de pub pour l’inde.

L’intrigue, elle est facile, elle est surtout incroyable, dans le sens « pas crédible », c’est un beau compte de fée… Pas de doute.
Mais c’est ce qui m’a pris aux tripes.
(Avec l’aide, bien sur, du rythme, qui une fois de plus, m’a semblé le point fort du film.)

[.]

Je vois pas en quoi l’article est “extrême”, à part à la fin où l’auteur accuse Boyle de “dévaluer le cinéma”. Sans argument convaicant puisque même si la télévision est une part importante du film (et encore ça se discute), ce n’est pas un aspect apporté par le réalisateur, mais tiré du livre. Le simple fait de qualifier une émission comme Qui veut gagner des millions de “télévision vulgaire pour gogos” ne critique en rien le travail de Danny Boyle ni le le film en lui même, qui n’est pas pour moi un dérivé de quoi que ce soit… à part peut-être du cinéma bollywoodien, mélangé à la sauce hollywoodienne pour plaire un public le plus large possible, je suis d’accord avec cette partie là de l’article.
On dirait surtout que le titre et l’intro ont été rajoutés par un rédacteur en chef en mal d’un papier à contre-courant de la vague mainstream des oscars. Je m’attendais à une vraie critique, je suis déçu (par les inrocks, encore une fois). =)

J’ajouterai simplement: de toute façon, les oscars… :slight_smile:
C’est pas comme si il n’y avait pas une forte couleur « le qui plait le plus aux masses ». J’ai rarement eu le sentiment d’un choix audacieux de la part de ce jury.
Alors p’tre qu’au final un film super bon se jauge aux nombres d’oscars remportés là bas, j’sais pas.

M’enfin très clairement mettre en balance Slumdog Millionaire/Milk et choisir le premier, c’est pour moi aberrant (pour le meilleur film hein).
Cela dit, ça n’est pas que je n’ai pas aimé Slumdog, qui est un petit film sympatoche, plutôt divertissant et prenant (et je n’en demande souvent pas plus). C’est simplement une trame ultra convenue, un parti pris visuel assez simpliste (pour moi) et un manque de perspective alors que le concept peut à mon avis donner un truc bien plus chiadé. C’est plutôt grandiloquent quoi et ça ne résiste pas vraiment aux outrages du temps dans mon esprit. C’est p’tre que j’ai Alzheimer notez :crying:.

Par contre, j’suis fan de Freida, ça j’assume :cry:

Tain, en plus j’ai hésité.

Conte.

:slight_smile:

Je suis vraiment pas d’accord. J’ai eu l’impression qu’on me jetait de la poudre aux yeux toute la séance durant : on nous caresse les noeils pour mieux faire passer la pilule. Je suis tout à fait pour l’esthétique dans les films (c’est même un de mes critères principaux : Greenaway ftw) mais il faut que ça serve un propos. Ici, j’ai vraiment rien reçu, si ce n’est un tableau un pleurnichant sur le sort de l’inde.

Ecoutez, je vais y retourner pour aller peut-être changer mon opinion. J’suis tout à fait prêt à revoir mon avis.

Ah et on va pas passer trois heures sur la critique, si ? C’est pas bien les inrocks, bouh la critique elle est naze, c’est nulàchier ! Ok, pigé. Il s’avère que je partage l’avis que j’ai lu là, et que donc, je le cite. Mais au final on s’en balance.

juste une precision pour tous ceux qui croient que l’Inde décrite dans ce film est “abusé” ou mensongère.

Vous vous trompez : c’est l’Inde telle qu’elle existe, sans exagération. Peut etre que ca remplacera quelques critiques.

On a pas dû voir le même film … c’est déjà en dessous de la réalité crasseuse, et ensuite, ce n’est pas misérabiliste puisque les détails immondes sont parfois hors champ, en plongée, traveling rapide et cie. On ne s’y attarde que dans la suggestion (le brulé qui court dans les rues alors que tout l’monde s’en tape est montré en arrière plan par exemple) Pleurnichant je ne vois pas ce que tu veux dire, vu que c’est la réalité. Et ensuite, est-ce mal de montrer la réalité aux gens qui ne connaissent pas le sort actuel ? pleurnicher serait déjà pas mal, le temps d’une pensée amha. Enfin bref perso je n’ai vu aucun misérabilisme, preuve étant la mise en scéne à contrario de ce mot, le happy-end et les références à Bollywood.

Justement je trouve ça encore plus fourbe. C’est pas du réalisme brut, c’est fait de manière à ce qu’on se dise « waow, c’est pas misérabiliste » (m’emmerde ce mot mais j’en vois pas d’autres) mais ça fait pile poil le même effet (sauf qu’il y a un manque cruel d’honnêteté) : suffit de lire ton message. Justement, ces plans rapides, ce happy end, ces trucs en fond : c’est du « fait exprès ». Vraiment, je trouve ça ultra artificiel.

D’où le côté « arnaque », pour moi. Attention je n’ai rien contre les films « sensibilisant », mais fait à la vas y que tu le remarques pas, et sans véritable contenu, je peux pas.

Mais encore une fois, j’irai le revoir et peut être changer mon opinion.

[quote=« Azhag, post:16, topic: 49189 »]… est un magazine cherchant la contradiction facile pour entretenir leur réputation d’anticonformistes qui detiennent la compréhension de « l’art ».

J’ai bon ?[/quote]

Azhag, je ne l’aurais pas mieux dit :slight_smile:

Haha, bah moi, par contre j’avais rien vu. :slight_smile:

Dans ce cas, je comprend que tu n’y trouve pas ton compte (c’est le bon cette fois!) car en effet.
Slumdog n’as pas la prétention de servir une cause. Ceci dis, pour moi ce n’est pas du tout un élément
nécessaire ici.

(En en discutant, je me souviens de " Mon Nom Est Tsotsi " qui lui, dressait un portait
assez marquant des banlieues de Johannesburg …)

Bien d’accord, connaissant plutôt bien le pays.

[quote=“Grouh, post:33, topic: 49189”]Dans ce cas, je comprend que tu n’y trouve pas ton compte (c’est le bon cette fois!) car en effet.
Slumdog n’as pas la prétention de servir une cause. Ceci dis, pour moi ce n’est pas du tout un élément
nécessaire ici.[/quote]

Attention attention attention. Un propos n’est pas forcément une cause ! Loin de là. Juste, un truc tangible et qui existe. Quand je dis qu’il n’y a pas de propos, c’est parce que je le trouve creux, ce film. Pas qu’il n’a pas d’aspiration politique…

Ouaip, ca m’a fait super plaisir de revoir la gare victorienne de Bombay (Mumbai maintenant :)). Je me rappelle bien ces trains archi bondés avec les wagons pour femmes (et occidentals, ouais on s’infiltrait :crying:). Moi j’ai retrouvé la saveur de l’Inde (du sud, la precision est importante), les arnaques sont reelles, les gosses criant de vérité, bref c’est l’Inde.

Et de ce qu’il m’a semblé (je n’ai pas vu le film, mais le livre m’a vraiment secoué) il est là, le propos.

Oui, mal choisi mon mot, mais je n’entendais pas cela par cause. Mais donc je comprend, que l’histoire te semble trop légère.
Comme dis plus haut, a mes yeux, c’est comme un « conte » de fée. Mais j’aime!

Pareil, la gare de Bombay. Tellement marquante en même temps. J’avais pas mal des souvenirs : d’odeurs dans le nez, dans la salle de cinéma,
Les gamins qui tambourinent aux portes des rickshaw…
Bref, je m’égare :cry:

J’ai pas lu le livre.

Je ne peux malheureusement apprécier le film en sa qualité “nostalgique”, n’ayant jamais été en Inde (ni au Sud ni ailleurs). Quant au propos, si c’est bien celui de montrer l’Inde, je trouve que la façon dont le film est réalisé le dessert complètement. Ce serait intéressant d’avoir un avis de quelqu’un qui a lu et vu, à ce niveau là.

Pour ma part, même si j’adorerais le donner, je ne suis pas « prêt » à voir le film, j’ai vraiment trop peur qu’il me brise tout ce que le livre m’a laissé. Cela dit, les ressentis correspondent avec ceux qui parlent du film vu que j’ai surtout retenu un magnifique conte dans une Inde haute en couleur, magnifique, humaine, crasseuse et cruelle à la fois, bien loin de ce que la télé nous montre d’habitude. Il faut dire aussi que je suis plus sensible aux belles histoires positives qu’à tous les trucs tristes à se tirer une balle qui me donnent toujours l’impression d’être pensés et réalisés par des dépressifs à destination d’autres dépressifs.

A c’est sûr qu’on est loin d’un Cidade de Deus. Slumdog est un conte, ni plus ni moins. Je ne me suis même pas demandé si la représentation de l’Inde était réaliste, pour moi le cadre est secondaire, le « message » (politique, social, moral…) inexistant. C’est l’histoire et les personnages qui priment.
Comme yavin pour le livre (ce qui devrait l’encourager à aller voir le film), j’ai trouvé que c’était une « belle histoire », et je ne pense pas que le film ait d’autres prétentions…