De Maths Spé à l'ENA

Salut à tous. Accrochez-vous ça risque d’être long.

Un petit coup de Mylife pour commencer : je suis actuellement en 2ème année de Prépa Scientifique (anciennement Maths Spé), en PSI* (Physique et Sciences de l’Ingénieur). Je me démmerde pas trop mal et je compte tenter les concours Centrale et Mines-Ponts pour ceux qui connaissent (Polytechnique est un poil trop haut niveau je pense…). Je majore en Anglais et en Français, les 2 matières “littéraires” (c’est pas pour me la péter, voir un peu après).

Mais voilà, y’a pas super longtemps, je me suis aperçu que c’était pas franchement ma “voie”. J’ai toujours aimé les matières scientifiques et j’ai fait un Bac S. Mais j’ai pas envie de devenir ingénieur. Alors oui ça peut paraître supra con d’en arriver là et de s’en apercevoir que maintenant mais c’est le cas.

Je m’en suis aperçu justement parce que je prenais beaucoup plus de plaisir en Français et en Anglais alors que tous mes potes (et même certains profs scientifiques !) dénigrent à mort ces matières, je m’en suis aussi aperçu en discutant avec mes potes (qui me disent par exemple souvent qu’ils me verraient bien en politicien, etc…), j’aime le côté social…
A quoi va réellement me servir de savoir ce qu’est un Ck-difféomorphisme ou de “tout” savoir sur l’inductance d’une bobine ? A part à passer les concours… Avec qui je vais parler de ça plus tard ?

Je sais, je caricature à mort, mais c’est à peu près ce que je ressens. Je me dis que je ferais 100 fois mieux d’apprendre les sciences politiques/économiques/sociales, la géographie, l’histoire, la “culture générale”, etc…

De même, j’ai aucune “passion” scientifique (genre les avions, la programmation, et que sais-je encore), et j’ai jamais eu la moindre idée de quel métier je voudrais faire plus tard dans cette branche…

D’où, après une petite remise en question, des discussions avec pas mal de monde et des prises de renseignements, je pense m’orienter vers une autre branche à la fin de l’année (scolaire), que j’ai ou non mes concours.

Ce qui me passionne le plus : tout ce qui concerne les “affaires étrangères”, les voyages, les relations humaines, les autres cultures… C’est donc naturellement que je me tourne vers les métiers de la “Diplomatie”, le métier de diplomate étant celui qui me séduit le plus (a priori).

Evidemment, la voie royale, c’est l’ENA. Mais quoi faire avant ? Comment me préparer au concours ? Quelle formation suivre, pendant combien de temps ? J’ai mes petites idées, mais vos avis m’intéressent.
Y’a-t-il d’ancien/futurs/actuels énarques pour me conseiller dans le coin ? Ou au moins des gens du “milieu” ?

Qu’est-ce que vous pensez de tout ça (le métier, les études…) ? Z’avez des infos sur Sciences Po (surtout pour ceux qui y seraient ou y ont été en fait) ?

Ayant la double nationalité suisse et française (et habitant en France depuis une dizaine d’année), mieux vaut faire mes études/mon métier en France ou en Suisse ? C’est la question à laquelle j’ai le plus de mal à répondre…

Des infos au niveau des salaires ?

J’ai des milliards de questions mais on va déjà commencer par ça.

Je sais bien que GeekZone n’est pas un repère de conseillers d’orientation et que le sujet intéressera sûrement pas tout le monde, mais j’aimerais vraiment connaître vos avis & réactions…

Merci d’avance à ceux qui auront le courage de me lire jusqu’au bout !

A geek for president! B)

Etant moi aussi en PSI*, je te dirais de te casser direct avant la fin de l’année pour me laisser une place de plus aux concours, mais ça ne serait pas trés fairplay de ma part B)

Bref, apparement vu que tu t’en sort bien, pourquoi ne pas intégrer une école d’ingé plus “généraliste” (Centrale ou les Mines par exemple), puis de compléter ta formation avec quelque chose de plus commercial ? Ce n’est par contre pas trés politique je l’admet…
N’existe t’il pas des sortes de dea, mba, ou phd à l’ENA ?

PS : 3 personnes au moins en PSI* sur la zone, la concurrence va être rude B)

C’est marrant, toute proportion gardée, c’était un peu mon ressenti aussi quand j’étais en Sup’.
Je partageais pas vraiment les idées de mes amis sur l’ingénieur maitre du monde, sur “l’élite de la nation”, et tout ça.
Bon, cela dit, j’avais pas ton niveau quand même et j’ai arrêté avant la Spe (en fait, on m’a même viré tellement j’étais pas dans les lignes tracées, mais bref).
C’est pour ça que j’ai choisi ensuite une voie où je pouvais continuer ma “passion” (les maths) tout en allant vers un métier plus “humain” B)
Mais bon, osef.

Tout ça pour dire qu’à ta place, dès la fin de la Spe (fini la quand même, surtout si t’as pas de difficulté particulière), j’irais à Science Po. Y en a un peu partout en France (bon, après, elles ne sont pas toutes du même niveau non plus).
Renseignes-toi sur les conditions d’intégration, avec un peu de bol tu dois pouvoir intégrer la 2eme année directement (ce qui te fera un an de retard). De toute façon c’est sur concours et dossier. Si tu es dans une Spe réputée, tu n’auras a priori pas de soucis.
En revanche, attends-toi à devoir rattrapper quelques lacunes (Histoire Geo notamment, tu n’en as plus fait depuis la Terminale normalement).
Y a une IEP à Lyon, je sais pas ce qu’elle vaut, mais ça peut être pratique pour toi, qui est Suisse.

En tout cas courage, et dis-toi bien que perdre 1 an ou 2 pour revenir dans une branche qui te plait, c’est rien comparé au bonheur que tu auras plus tard de faire un métier qui te plait vraiment !

C’est bien de faire des études conforme à sa passion mais attention aux débouchés.
Bon ça sera un peu plus facile si tu es major mais quand même…

Les matières littéraires sont souvent dénigrées par les profs de maths, mais en fait, c’est souvent ce qui permet d’intégrer (tout le monde est bon en maths/physique, être bon en français/anglais permet de se démarquer), en tous cas, ça m’a beaucoup aidé.

Tu peux faire une école d’ingénieurs et ensuite entrer à sc po en 4ème année, il y a des places réservées pour les personnes avec ce genre de profil (je peux même te dire qu’il y a des gens sur la zone qui ont suivi ce parcours). Pas besoin de sortir de l’X, un diplôme d’une école E3A c’est déja très bien.

Tout ça pour dire qu’à la limite, tu devrais faire une école d’ingénieurs si tu ne détestes pas ça, parce que ça t’ouvrira beaucoup de portes en 3ème année pour bifurquer vers autre chose (eh oui, les gens qui sont à la fois scientifiques et littéraires, c’est rare et très apprécié).

Sinon, j’ai un ami qui a intégré l’ESCP après une math spé, un peu pour les mêmes raisons que toi.

Je ressentais la même chose quand j’étais en prépa, mais ca venais surtouts du fait que c’étais les seul matières ou je pouvais me sortir un peu la tète des équations! Apres, une fois en école d’ingé, on se retrouve surtouts a devoir bosser la Com/gestion/Anglais plutôt que les matières techniques ( enfin dans mon cas pas tant que ca B) mais en règle générale ya plus grand chose a foutre dans les matières purement scientifique) et après en devenant ingénieur, c’est un peu la même ( a part en faisant du R&D et encore) : on se retrouve surtouts a faire du relationnel, du management et de la gestion alors bon…
Apres vie ta vie et advienne que pourra ! B)

edit:

[quote]Tout ça pour dire qu’à la limite, tu devrais faire une école d’ingénieurs si tu ne détestes pas ça, parce que ça t’ouvrira beaucoup de portes en 3ème année pour bifurquer vers autre chose (eh oui, les gens qui sont à la fois scientifiques et littéraires, c’est rare et très apprécié).[/quote] +1

Pour rentrer à l’ENA le concours d’entré est un concours Bac +3, du moins ça c’est la théorie, en pratique vaut mieux un master. Principalement éco, sinon du droit (public surtout vu que c’est l’administration).

Pour les IEP et Sciences Po méfie toi, si tu ne peut rentrer qu’en première année tu va te taper plein de truc généraliste et c’est sans diplôme intermédiaire, tu sors pas avant ton bac +5.
Après et c’est mon opinion de sale juriste, mais sciences po c’est assez pipo (je trolle mais je rime, ça passe non ?). Vu que jusqu’il y a quelques années la licence de sciences po était donné en cadeau avec la licence de droit.
A savoir que c’est très généraliste et pas très formateur, vu que souvent derrière faut reprendre d’autres études et passer d’autre concours. Bien sûr on a pas l’ENA en claquant des doigts.

Ensuite faudra que tu sois bon à l’ENA vu que les postes en sortis sont fonctions du concours, généralement les meilleurs prenne la Cour des Compte, ensuite les ambassades, puis la préfectorale et enfin pour les derniers les postes de juges administratifs.

Ha bah ENA je me suis renseigné plutot en details pour qqn qui est ingé. Y a plusieurs voies de recrutement donc si t’es ingenieur ou va le devenir la voie “traditionelle” c’est mort a moins de vouloir refaire ses etudes a zero, non merci.

Cela dit… il y a d’autre possibilites:

  • le plus long, apres 8 ans d’experience pro, le 3eme concours. L’avantage: on recupere son ancienete sur les annees travaillees avant le concours. Il y a peu de place, mais pas trop de candidats non plus, donc ca se tente.
  • le plus court: rentrer dans la fonction publique et tenter le concours interne. La le mieux c’est de faire centrale ou une autre grande ecole generaliste et de rentrer dans la fonction publique, n’importe ou, ils recrutent plein encore… puis passer le concours interne de recrutement a l’ENA et hop. La aussi bien sur l’anciennete est conservee.

Etant en SPE… si tu veux pas perdre 2 ans de ta vie, c’est surement le mieux de tenter un de ces deux modes de recrutement si c’est l’ENA qui te branche. Si tu marches pas trop mal en SPE ca serait vraiment con de perdre ca. Faut voir qu’apres en ecole… hum… tu fais moins de trucs hardcore et les CK diffeomorphisme tu t’en tapes un peu le coquillard B).

Mais un conseil, soit zen, t’es pas pressé, t’es jeune et vraiment la prepa c’est pas sur ca qu’il faut juger son cursus. C’est absoluement pas representatif, c’est math/physique a overdose et si tu t’en sors bien, prend ton mal en patience, ingenieur, surtout d’une generaliste, ca mene vraiment a tout. Je veux dire t’as pas un BTS Tourisme (no offense a ceux qu’ont un BTS tourisme B)) et donc t’as pas besoin de faire l’ENA pour faire ce que tu veux apres, meme de la politique ou bosser en ambassade ou quoi. Juste de la volontee, un peu de chance, et encore de la volontee :D.

Je valide ce que dit glop : surtout si tu penses pouvoir chopper une école des mines/centrale à la fin de ta spé, vas en école d’ingé. Tu passeras 2 ans à faire encore une formation d’ingénieur ( enfin si tu vas en cours B) ) mais nettement moins hard que la prépa, et avec des sujets plus intéressants. Et après, tu peux généralement remplacer la 3ème année par 1 ou 2 ans dans une autre école pour obtenir un double diplome, en particulier sciences po ( mais pas l’ena malheureusement ).

Perso, je suis à supélec, et j’ai un pote qui a eu un peu la meme envie de changement que toi, et c’est ce qu’il a fait. Au début l’école était un peu réticente à le laisser partir, mais ils ont fini par accepter.

Sinon pour ce qui est de l’image d’épinal du boulot après l’école d’ingé, sache que comme une majorité d’élèves s’orientent vers la prépa maths sup/spé “parce qu’on m’a dit que c’est bien” et pas par réel attrait du boulot d’ingénieur, une très large partie d’entre eux part faire des boulots qui n’ont pas grand chose à voir. Ca commence même à faire peur de voir plus de la moitié des gens partir faire de l’audit, du conseil, de la finance… ( On en a même un ministre de l’économie, FEAR ) Alors passer ensuite à l’ena par les voies décrites par glop, c’est loin d’être une aberration.

En gros +1 a tout ce qui a été écrit avant, au point ou tu en es ce serait con de “gacher” deux ans (meme si c’est pas la cata), surtout que tu sembles bien te débrouiller. Tentes les concours et décroches toi une école généraliste, au pire si ca te gonfle vraiment, tu pourras toujours obtenir une equivalence licence a la fin de la premiere annee, ca te fera toujours un diplome.
Apres comme ca déja été dit, les écoles d’ingé (enfin au moins la mienne) mettent beaucoup l’accent sur la communication (“savoir faire, c’est bien, mais il faut aussi faire savoir” dixit un prof d’autom), pareil avec les stages (surtout si c’est a l’étranger).
Perso je suis passé par la case licence avant (donc fac) mais j’ai quelques potes qui étaient dans le meme cas que toi en prépa, et qui finalement sont assez content.
Après chez nous y’a moyen de préparer un double-diplome en troisieme annee (ingé + master en administration des entreprises), si cet aspect te tente, et je suppose que ca doit etre pareil dans la plupart des écoles.

Et puis ouais, de toutes facons le diplome d’ingé ouvre pas mal de portes. Enfin j’espère ! B)

Salut,

Pour ce qui est de ta question concernant les études (et travailler) en France ou en Suisse, voici un petit avis perso…

Je ne connais pas les sections science-po dans les unis suisses, mais il ne me semble pas qu’elles aient une réputation hors-frontière (peut-etre Genève ?). Par contre il y a les HEC, surtout St-Gall (en allemand et anglais) et Lausanne (français et anglais).

Ce sont des cursus universitaires suisses normaux, c’est à dire 5 ans (nouveau système bachelor/master) auquel tu peux accéder avec une maturité helvète ou tout équivalent. Sans concours, ni numerus clausus.

A mon avis, la grosse différence suisse/france c’est la réputation des écoles et les possibilités d’y rentrer. Il n’y a pas d’ENA ici, mais les études sont ouvertes à tous sans concours (ce qui à mon avis est un énorme plus, j’ai vraiment de la peine avec ce système français de classement).

Ensuite, pour travailler, tout dépend des branches qui vont t’intéresser. Mais c’est clair que les salaires ne sont pas du tout les mêmes… (mes collègues frontaliers me parlent de différences allant de 2 à 3 fois leur salaire en France… ca c’est pour le domaine informatique).

Mon opinion personnelle sur les ingénieurs qui pensent comme ça, c’est qu’il faut leur mettre des grandes claques dans la tête jusqu’à ce qu’ils changent d’avis…

Mais bon… pour faire moins hors-sujet, c’est pas parcequ’on a fait une école d’ingé qu’on est condamné à devenir ingénieur. En sortant de centrale on peut faire un peu de musique et finir en faisant de la pub pour des opticiens (par exemple).

Non mais c’est normal ca, c’est la prepa, on se dit ca pour accepter de muler pendant 2 ans. Faut bien se donner des raisons. Apres les concours, 3 ans d’ecole et 2 ans en SSII, on se sent bcp moins l’elite de la nation y a pas de soucis B)

So true B)
Par contre, si tu fais un doctorat, tu te vois bien « conquérir le monde » à la Cortex, non parce que faut pas déconner merde hein ! :smiley: Comment ça je digresse ? :smiley: Ca va changer ça quand j’serai maître du monde, j’vous le dis moi.

Bon blagounette à part, je plussoie relativement ce qui s’est dit ici. Ingé, c’est typiquement l’appelation du job fourre-tout. Grosso modo, si tu fais une école généraliste, faut surtout comprendre que t’es un touche à tout potentiel et que ton diplôme ne veut dire que ça. Alors ouais après blablabla scientifique tout ça, m’enfin bon, perso entre mes potes (même diplôme) en prod, en ingé calcul, en marketing, en gestion de projet market, etc. tu te dis qu’y’a autant de possibilités que d’ingé.
Après, fini ta spé, sérieusement, mieux vaut avoir plein de possibilités, que se couper l’herbe sous le pied trop tôt et tout seul. Et si tu t’en sens la capacité (j’veux dire que tu ne vas pas déprimer tous les jours quoi :P), ben hop une p’tite école tranquille, histoire de. Faut pas que t’arrêtes parce que tu flippes sur « j’m’enferme dans un truc », au contraire c’est pas le cas.

Ou alors t’es sûr de toi sur ce qui te plait vraiment, tu le sens comme ça et tu changes complétement d’orientation (y’a pas de mal non plus).

Un ancien PSI* sorti d’école généraliste de plus B)
L’appellation ingénieur est effectivement assez floue. Certains seront chercheurs, d’autres ingés d’études, d’autres font du management, d’autres du marketing, d’autres de l’audit, etc.
La major de ma promo par exemple ne veut plus entendre parler de quoi que ce soit de scientifique: elle est rentrée chez Mc Kinsey et elle fait de la stratégie d’entreprise et de la gestion de portefeuilles.
Sans compter ceux qui font des mastères en écoles de commerces et tout le bordel.
Pour te faire une idée un peu plus précise de ce que tu peux faire de non scientifique en sortant d’école d’ingé, je te conseille d’aller voir les sites des écoles généralistes et de te renseigner sur leurs options en troisième année.
Et tente quand même l’X parce que pour faire des non-scientifiques, ils sont très forts…

Pour l’ENA, faut pas oublier que 90% des énarques sortent de Sciences Po Paris (même si les 9 IEP ont des "prep’ENA) …

Clairement, comme une sale impression de ne pas savoir le quart de la moitié de ce qu’on devrait savoir et de ne pas faire la moitié du huitème de ce qu’on devrait faire… B) ( en faisant simple )

Ma méthode est plus rapide et plus… satisfaisante B)

En fait un type a encore sorti « vous êtes l’élite de la nation » dans un discours le jour où on m’a donné mon diplôme. Il a pas dû passer par une SSII lui B)

Ahahaha l’élite de la Nation ! Ca faisait longtemps qu’on me l’avait pas sortie, celle-là :smiley:

Donc gros +1 général, en sortant « ingé », tu pourras faire BEAUCOUP de choses, dans les études et après. Pour te donner une idée de mes potes sortis en gros il y a 3 ans, certains sont à fond technique, ont continué en PhD, sont au CNRS, ingés d’études, d’autres font du commerce, de la finance, du conseil, de la strat, de la zic (sissi), prof, médecine, droit, science po (arf). OKOK, y’en a qui continuent à être de la viande (en SSII) et d’autres (moins) qui s’éclatent aussi en SSII. Bref il y en a pour tous les goûts. Attends de voir vraiment tout ce que ça t’offre avant de fermer la porte alors que tu as fait le plus gros du travail. B)

(En passant, même en voulant rester technique, tu peux te retrouver au bout d’un moment à faire de la politique au sein de ton entreprise… B))