Vous êtes lourds.
Comprenez bien, je suis pas là pour défendre un papier et un sujet qui ne m’inspirent au final qu’un vague intérêt hein, mais juste pour le principe je me dois de répondre. Tout d’abord bienvenue et merci à GadJo d’avoir posté, il a apporté la meilleure réponse à la question de départ : une source documentée sur la question (une des rares je pense, un coup d’oeil à la biographie à la fin donne une idée du peu de littérature dans le domaine), la moindre des choses pour avancer sur le sujet c’est que vous y jetiez un coup d’oeil. J’ai bien précisé que la version française n’était qu’un résumé, un « executive summary ». D’où la comparaison avec des choses « concrètes » (voitures, maisons…). Ce n’est pas l’objet de ce type de document de parler méthodo. Ca permet néanmoins de se faire une idée de leur angle d’analyse :
[quote]L’étude d’ICF a démontré que la principale source de la consommation énergétique et des émissions liées au spam provient des utilisateurs finaux qui consultent et suppriment le spam. Le tri, l’affichage et la suppression manuels de messages spam, ainsi que la recherche de messages légitimes (faux positifs) consomment près de 18 milliards de KWh, soit 52 % de la consommation totale d’énergie liée au spam.
Il faut en moyenne trois secondes à un utilisateur pour afficher et supprimer un message de spam. Bien que les fltres antispam bloquent environ 80 % du spam avant qu’il n’atteigne l’utilisateur, le volume considérable qu’il représente et l’ingéniosité croissante des spammeurs font qu’un grand nombre de messages de spam finissent dans les boîtes de réception. Les utilisateurs consacrent environ 104 milliards d’heures par an à lire et à supprimer manuellement le spam (Jennings, 2008).
(…) Un jour sans filtre antispam aurait des conséquences majeures pour l’environnement. Si tous les messages de spam atteignaient les boîtes de réception des destinataires, le temps passé par les utilisateurs finaux à nettoyer celles-ci augmenterait considérablement. Un tel scénario aurait des répercussions importantes en termes de perte de productivité du personnel, et les émissions de gaz à effet de serre associées au spam seraient cinq fois supérieures, compte tenu du temps processeur nécessaire à l’affchage et à la suppression des messages de spam.[/quote]
Certes, ça ressemble au discours de la RIAA et la MPAA, à savoir : une suppression totale du piratage transformerait tous les téléchargements illégaux par des achats (en gros un téléchargement illégal serait un achat non-réalisé) ce qui est évidemment un raisonnement fallacieux. Est-ce que, si je n’avais téléchargé ce film, je serais allé le voir au ciné ?
Mais en estimant tout le temps perdu à effacer des spams, on estime bien le gaspillage de temps et donc d’énergie, ce qui est bien l’objectif voulu, non ? L’émission de gaz à effet de serre n’est que la suite logique de ce calcul.
Après de savoir si éliminer ce gaspillage (autrement dit regagner ce temps perdu) diminuerait l’utilisation totale, c’est un autre problème. Est-ce qu’un gain de productivité pour l’utilisateur au niveau de ses mails permettrait de diminuer la consommation energétique ? La question reste ouverte. Un « gaspillage » peut en remplacer un autre. Tout dépend du « gaspillage » que l’on veut éliminer.
Et là on ne parle que de l’aspect lecture et suppression manuelle du spam (d’après eux 52 % de la consommation totale d’énergie liée au spam). Dans la partie « end user » il y a aussi la recherche de messages légitimes parmi les spams (27 % du total). Tout ça sans compter le reste de la consommation, ce qui vient plus tôt dans la chaîne de distribution.
Ils avouent eux-mêmes la difficulté de faire une estimation à partir des données actuelles, notamment sur l’infrastructure des serveurs mail :
[quote]We currently exclude the embodied energy for mail servers, storage, and other network equipment. We recognize that today�??s spam volumes may indeed cause increased purchasing of this equipment at the margin to handle spam in addition to legitimate email. It is not clear what the magnitude of this marginal effect is on the Internet.
(…)
Overall, we believe that the methods presented in this report offer a reasonable approach to calculating the global carbon footprint of spam. We do not believe our results are the last word on this subject but hope that they can serve as a start-ing point for other researchers to continue and expand the analysis.[/quote]
Pour en revenir à la méthodologie : elle est décrite dans la version anglaise complète. 
D’ailleurs je trouve que c’est assez révélateur d’un état d’esprit, qui poussé à l’extrême (important) mène à des comportements de négation.
Vous voulez la méthodologie, mais ce n’est en fait qu’un pretexte pour rejeter cette étude, puisqu’en poussant un peu plus loin vous l’auriez trouvée. Vous cherchez des réponses ou vous faites semblant tout en rejetant ce qui sape vos convictions ?