Est ce que adaptation d'un livre en francais signifie reecriture?

[quote=« Tomma, post:36, topic: 34840 »]Intéressant comme sujet B)

Je ne suis pas du tout du métier, mais personnellement j’imagine qu’une bonne traduction (j’entends par là, la plus fidèle au roman) doit être faite par quelqu’un qui a rencontré l’auteur, connaît bien son univers, sa manière de penser et avoir des affinités avec ce qu’il écrit. J’imagine aussi (ou plutôt j’espère), que la traduction est relue par l’auteur, l’éditeur, etc, le plus de personnes possibles pour coller. La traduction est finalement un travail d’équipe (comme au cinéma). La perception change avec la langue, je pense que c’est inévitable (la sonorité des mots, leur longueur, etc). En même temps, je n’ai jamais lu de romans dans leur langue originale, donc je ne suis pas bien placé pour en parler :smiley: (peut-être de courts récits, mais c’est trop anecdotique)[/quote]

Je pense aussi. Un auteur devrait toujours pouvoir avoir le dernier mot sur une version traduite de son oeuvre, et si jamais, jamais, il ne comprend pas la langue, il n’a qu’à se faire traduire après tout.

B)

N’oublions pas certaines contraintes.

Exemple:
He stared at me.
Il me fixa longuement.
Il me lança un long regard.

L’anglais est une langue plutôt verbale, alors dans un livre de narration, on a plein de fois ce genre de choses…Pour un livre comme Potter, OK, mais une traduction fidèle va faire 1000 pages au lieu de 600.
Les éditeurs font surement passer des consignes de nombre de pages à respecter.Ceci est également particulièrement vrai dans le cas de la traduction journalistique (respect du nombre de colonnes).Vous pouvez verifier ça dans certains modes d’emplois ou la partie anglaise est plus courte que la “VF”, sauf, comme dans le cas d’une vieille carte mère MSI que j’ai eu, ou le mode d’emploi anglais est complet, et que le français est, “plus conci”, traduction: il manque plein de trucs…(la trad est partout)

Ceci est en gros un copier/coller de ce que nous a expliqué un prof en traduction spécialisée, M. Pierre Doise, Université de Lille3, rendons à César ce qui est à César…Et pareil avec M. Doise.Mais il aurait pû me donner ce point nécessaire à ma 3ème année de licence!!Tant pis. (bon, sauf la partie sur MSI, hein…)

Pour ceux qui s’interesse aux différentes difficultés de la traduction, renseignez vous sur la traductologie, moi ça m’a traumatisé…Malgré tout, un prof interessant aurait rendu cette matière interessante…Peut etre.
C’est con, j’ai pas mes cours…Donc ni auteur, ni livres vers lesquels vous orienter…Googlisez mes amis!

voilà voilà…

Pour les séries “en cours” (genre Potter), un dialogue minimal auteur/traducteur me semble indispensable, ne serait-ce que pour ne pas faire une erreur de traduction du genre un nom propre qui est pris pour un adjectif ou ce genre de truc.

Tolkien était amoureux des langues et avait même laissé des instructions pour les traductions du SdA… instructions qui n’ont pas été suivies d’ailleurs dans la traduction de “Bilbo le Hobbit” (The Hobbit) : il avait demandé à ce que les noms propres soient tous traduits.

PierrotLeFou a rajouté un autre argument. Effectivement, là où le cinéma a son contrainte externe de lipsync, le papier a sa contrainte de nombre de signes/pages.

J’ai eu à traduire un mode d’emploi anglais d’une vingtaine de pages en français il y a quelques années. Ben après le premier draft brouillon, j’aurais dû réduire la traduction française d’environ 20% pour coller au nombre de pages initial. Ils avaient “oublié” de me donner cette contrainte grmbl… A ce moment-là, j’ai demandé à pouvoir réécrire le tout en étant plus concis. C’était inutile pour eux, quelques petits [CTRL]+[MAJ]+[Fleches], [DEL] et hoplà, ils ont enlevé des pans entiers de détails pour revenir dans les 25 pages. B)

Au passage, on aurait pu croire à une contrainte de coût mais en fait, comme il y avait un petit CD d’installation, ce mode d’emploi était PDFisé … B)

Du coup, je me dis que dans le monde de l’édition papier, la contrainte est peut-être présente (et si elle l’est, rien ne dit que l’éditeur va demander le même nombre de pages, il peut très bien demander moins de pages…).