Je suis pas sûr de bien avoir compris la question, mais cela ne m’a jamais empeché de répondre
« pensez vous qu’il existe réellement un contre pouvoir face aux personnes qui dirigent le monde ? »
Voici ce qu’une telle question m’a inspirée :
En premiere approximation, on pourrait considerer que "les personnes qui dirigent le monde" sont les élus et les grands patrons. Pour les premiers, le contre pouvoir apparait evident, il s'agit bien sur du l'exercice du droit de vote, y compris blanc.
En revanche pour les seconds, c'est beaucoup plus problématique. En effet le citoyen lambda ne possede aucun moyen d'action sur un patron. Mais en même temps, s'il se limite à l'activité d'industriel ou de commerçant, un patron et son entreprise n'exerce pas réellement un pouvoir, puisque ce n'est pas lui que legifere et qu'il est soumis à un ensemble de lois dictée par les hommes politiques dont le pourvoir peut lui être contrebalancer (cf plus haut).
Du moins, cela était vrai jusqu'à un phéniomene assez recent : la mondialisation. Celle-ci a permis aux entreprises de développer leurs activités à l'étranger, et part là d'échapper aux lois de leur pays d'origine. D'où l'apparition d'une politique d'entreprise pouvant être contestée (elle existait déjà avant, mais obéissant aux lois d'un pays et du marché, elle était en quelque sorte inéluctable et incontestable). Désormais soumises aux seules lois du marché, les entreprises ont tendance à oublier tout sens du respect des droits de l'homme (Les pompes Nike fabriquées par des gamins en thailand, l'oléoduque Total construit par des prisonniers sous la garde de la junte militaire au pouvoir en Birmanis, etc).
C'est en ce sens que les entreprises (et par leur intermediaire leurs patrons) exercent un pouvoir, pouvoir qu'il est impossible de contrebalancer sans l'établissement d'une législation au niveau mondiale. Des organistions existent déjà au niveau internationnal (FMI, OMC,...), mais établie dans une perspective purement mercantile, elle ne peuve répondre aus problemes posés réellement par la mondialisation. Une solution passerait par l'établissement par l'ONU d'un tel systeme de lois, mais c'est quasi-impossible si l'on considere les disparités de mentalité et de gouvernement de part le monde (pas seulement les dictatures et paradis fiscaux, mais plus simplement l'opposition systematique des USA à tous systeme de régularisation des échanges). En attendant l'avenement bien improbable de telles lois, la seule solution restante pour le citoyen est le boycotte d'une entreprise agissant de maniere répréhenssible. Mais cela n'est bien entendu possible que pour les entreprises vendant des biens de consommation courante...
Mais il y a encore un autre moyen d'exercice du pouvoir par un particulier non représentatif (un patron quoi) : le financement de parti politique, ou meme tout autre action influaçant la vie politique d'un pays. En effet, il influe alors sur les lois, et agit donc en smili homme politique sans subir le contre pouvoir justement exercé par le peuple. Le cas des USA est exemplaire de cette dérive. Pour contrer ce phénomene, la encore, il faut passer par les lois. Mais pas n'importe lesquelles, puisque dans ce cas de figure les patrons ont d'ores et déjà une influence sur les lois. Il faut inclure un paragraphe empechant toute intervention politicienne des chefs d'entreprise directement dans la constitution. Faute de quoi le citoyen se retrouve bloquée, il n'y a pas de contre pouvoir (il peut toujours organiser une révolution pour changer la constitution, mais c'est une solution pour le moins hasardeuse).
Comme vous le voyez, j’étais bien dans le trip. Et puis j’ai lu la suite, qui rend caduque mes efforts de réfléxion :
« Sachant que les politiciens et les grands patrons ne sont que des pantins. »
Au début, j’ai trouvé cette phrase ridicule, caricature du « tous pourris » mélangé à une légere paranoïa. Mais apres reflexion ceci souleve un probleme interressant, celui des réseaux. Et comme indiqué plus haut par un autre, le systeme de grandes ecole d’Etat génére de tels cercles d’influences liant financier, industriels, politique, et par la force des choses jouranalistes. Quelles armes pour contrer les réseaux ? A priori aucune. En effet, comment contrer des « sociétés » établis uniquement oralement et reposant bien souvant sur de réelles amitiés ? C’est tout simplement impossible par des moyens conventionnels, aucun contre-pouvoir existe aux relations humaines. Il faut donc être capable de monter son propre réseau ou d’appartenir à un pré-existant, sous peine d’être définitivement écarté des cercles décisionnels. Amen.
[edit] mise en page et fautes les plus grossieres [edit]
[Edité le 30/12/2002 par Pseudo]