J’ouvre ce thread parce que ce n’est pas évident pour tout le monde d’en parler et je voudrais décompléxer un peu tout ça.
Il commence à y avoir pas mal de papa/maman sur la zone, et il y en a certainement aussi qui voudrait le devenir mais tout ne se passe pas comme prévu…
C’est mon cas depuis 6 ans, enfin notre cas à ma femme et moi.
On est directement passé par de la PMA et des FIV…1 par an environ sans succès.
Psychologiquement c’est très difficile et il n’y a aucun suivi médical à ce niveau là il faut en faire la demande, du coup n’hésitez pas à consulter le psy de la PMA ça nous a beaucoup aidé même si nous nous y sommes pris bien trop tard.
Nous avons aussi commencé des démarches d’acoption il y a 3 ans, en pensant que c’était un plan B de secours, il n’en est rien : c’est un parcours bien plus difficile qui nous attend et on nous le fait comprendre dès le départ :
une moyenne d’un dossier sur 10 qui abouti avec environ 5-6 ans d’attente et des difficultés croissantes pour adopter à l’étranger… Nous faisons le nécessaire ( se marier par exemple ! ) mais nous savons que cela restera très difficile…
Enfin lorsque c’est le père qui a des soucis il est possible de passer par le don de sperme, il faut savoir qu’en France il y a trop peu de donneurs et donc une attente de 15-18 mois, donc pitié si ça ne vous pose pas de problème éthique donnez en ! C’est facile et rapide et il n’y a pas trop de conditions à remplir hormis l’âge.
Je ne vais pas trop détailler mais si certains ont des questions qu’ils n’hésitent pas, même en PM, c’est toujours plus rassurant de parler de ce sujet entre zonien que sur doctissimo…
Enfin pour donner un peu d’espoir j’en profite pour annoncer à mon pote @AnA-l ( oui on peut être ami avec lui ) que je suis papa depuis aujourd’hui
et que j’ai rencontré ma fille de 4 mois à l’instant…
Des fois l’adoption peut arriver plus vite que prévu et c’est tant mieux
C’est courageux de faire ce genre de post. Pour avoir touché du doigt la phase d’attente où tu commences à te poser des questions (tout en ayant eu la chance que ça finisse par marcher), je confirme que ce n’est pas toujours facile à vivre.
félicitations !
Effectivement c’est un parcours très long et difficile, j’en ai eu un aperçu avec ma belle sœur.
Devant les délais annonces en France pour une PMA avec don d’ovocytes, ils sont allés en Espagne et en République Tchèque, avec des délais de quelques mois à chaque fois au lieu de plusieurs années en France.
L’association MAIA les à bientôt aidés apparemment, avec aussi le bon médecin sur Paris (on est pas sensé faire de pub pour des médecins mais je colle ici, j’enlèverai si besoin : https://www.doctolib.fr/gynecologue-obstetricien/paris/celine-davy)
J’ai dans mon entourage proche 2 couples d’amis passés avec succès par le don d’ovocytes en Espagne, bravo pour le post et bravo pour l’adoption…c’est un sujet qui concerne beaucoup plus de monde qu’on ne le croit et ça ne devrait vraiment pas être tabou d’en parler…
Félicitations ! Ma femme et moi connaissons bien le problème, et bizarrement, nous avons décidé de réévaluer nos priorités, mais ça sera l’objet d’un autre thread / post / whatever, un autre jour. )
Félicitations !
Je suis toujours surpris du nombre de personnes ayant eu ou étant dans un parcours PMA. C’est tabou, mais à force de discuter on se rend compte que cela n’a rien de marginal.
Pour ma part on est passés par là il y 5 ans. Ca a duré deux ans, 2 FIV, une opération…au final ma chère et tendre est tombée enceinte naturellement, là où les Docs nous ont clairement dit qu’il ne se passera rien pendant ces 6 mois…allez comprendre…
Felicitations !
Ton post m’a fait me renseigner sur le don de sperme, puis réaliser que ce serait déjà pas mal de donner mon sang, puis aller à l’EFS pour la première fois depuis 15 ans.
Donc tu as presque directement contribué à soigner quelqu’un
Fantasme
Le don de sperme, comme la parentalité classique, met des images positives dans la tête. Mais puissance dix, des images psychédéliques.
« Moi mon rêve, c’est d’être psychologue, d’avoir une maison dans le sud, et que mes enfants, ceux que j’ai et ceux qui voudront me rencontrer, passent me voir. Je voudrais avoir une grande maison ouverte et envahie de personnes. Un peu comme celle de Coluche. »
La démarche permet aussi d’optimiser, à peu de frais, le potentiel romanesque de sa vie.
« Quand je les rencontrerai, je pense que je vais pleurer. Je serai le confident et le parrain, un référent masculin, s’ils en ont envie. »
Ah oui quand même.
« Je prends des couples de femmes calées, qui ne me demanderont pas une pension alimentaire dans quelques années. J’ai pas envie d’un coup de Trafalgar. »
Il n’a pas envie de devenir l’homme aux 35 pensions alimentaires, bien que cela soit romanesque aussi.
C’est cela oui…
Magnifique topic sinon ! Quel ascenseur émotionnel.
13 ans ? J’ai un pote qui a du se mêler des affaires de cœur de sa fille et de foutre la trouille de Dieu à l’ex de celle-ci pour qu’il arrête de lui faire du chantage au suicide.
…
…
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10 ans tous les deux, pas encore au collège…
Merci à tous,
la semaine est très chargée on passe les journées entières chez la nounou à découvrir notre demoiselle.
Je voulais le faire depuis un moment mais le fait d’être arrivé « en fin de parcours » rend la chose plus facile…
Ahah oui c’est un peu le but, après n’oublie pas qu’en allant donner ton sperme tu as de grande chance de tomber sur un Marc Dorcel de qualité avec potentiellement une tarentule ( oui c’est du vécu, j’ai mieux compris pourquoi le mec devant avait été aussi long… )
Ok, ce post vient juste de me faire me connecter pour la première fois depuis… ahem, bref. C’est un sujet encore “un peu” brûlant pour nous ; pas de problème d’infertilité, mais Madame a une maladie neurodégénérative, et 50% de risques de la transmettre à ses enfants. Nous nous sommes longtemps posé la question de savoir si nous voulions avoir un enfant, puis quand on a fini par décider que oui, est venue la question du comment. La première solution envisagée a été l’adoption, mais c’est effectivement un vrai parcours du combattant ; après deux avis négatifs de la commission d’attribution des agréments, nous nous sommes rendus à l’évidence que ce n’était pas pour nous. Psychologiquement, ça a vraiment été un passage difficile ; pour moi, mais surtout pour ma femme, qui se sentait coupable de ne pouvoir me donner un enfant (en ce qui me concerne, je n’envisage pas les choses sous cet angle, mais c’est comme ça qu’elle l’a pris).
Et puis, il y a environ deux ans, au cours d’une visite de contrôle à l’hôpital, la neurologue de ma femme lui annonce l’ouverture “prochaine” d’un centre de DPI à Grenoble. Le DPI (pour diagnostique pré-implantatoire), c’est une FIV pour laquelle les embryons sont testés (à J+2 après fécondation, sur un échantillon de deux cellules) pour s’assurer qu’ils ne sont pas porteurs du gène déficient avant l’implantation dans l’utérus de la mère ; il y a bien sûr d’autres centres en France, mais ceux qui dépistent la maladie de ma femme sont éloignés (Paris, Strasbourg ou Montpellier), et il y avait déjà de longues listes d’attente. Bref, on a attaqué les démarches, et maintenant que le centre est officiellement ouvert depuis novembre dernier, on est embarqués. Nous sommes en ce moment sur la phase de “banking”, où on essaye d’avoir un maximum d’embryons pour augmenter nos chances ; si tout se passe bien, les premières implantations sont prévues pour le mois de juin.
) que je suis papa depuis aujourd’hui
Quel ascenseur émotionnel. 
