Interstellar [Spoilers]

S’ils comptent bien coloniser les autres systèmes pourquoi envoyer Matthew seul vers Anne Hathaway? Pourquoi avoir autant attendu pour le faire?
A mon sens ils vivent dans l’espace cf le musée … Les stations ne sont pas temporzires…

[quote=« Ichimlusai, post:101, topic: 55926 »][/quote]

Pour le coup personne ne l’envoie, c’est lui qui se casse en volant un vaisseau :stuck_out_tongue:

[quote=“canard, post:102, topic: 55926”][/quote]
oui voila sur les conseils de sa fille qui elle sait, les autres ont du oublier

C’est ça fille qui lui dit qu’il n’a rien à faire ici non? Et qu’il y a Anne toute seule??

Édit : isochronie.

[quote=“Ichimlusai, post:98, topic: 55926”][/quote]

Je pense que c’est parce qu’il n’y a pas assez de sable pour un trou de verre de cette taille.

J’aurais plutôt dit pas assez d’épices… :smiley:

[quote=“Moe, post:96, topic: 55926”][/quote]

Une fois j’ai osé dire sur Twitter qu’on avait de l’IMAX en Suisse, on m’a balancé ça : http://www.kwyxz.org/weblog/geekeries/imasque/

[quote=« Ben, post:105, topic: 55926 »][/quote]
:slight_smile:
Je corrige mon étourderie merci…correcteur automatique tout ça …

Bon bah j’ai finalement trouvé le temps de le voir. Un très bon film, qui aurait été encore meilleur s’il s’était contenté de rester en mode hard SF jusqu’au bout.

Les gros défauts sont légion, rien que les clichés pour commencer…

- USA! USA! USA! (même dans le futur, malgré le nouveau logo, la NASA reste « National »)
- la salle de réunion avec le faux mur… avec des fusées derrière ?!
- une planète = un mort, l’équation cliché du 1er degré
- les mecs dans la science, les filles dans l’émotion (parce qu’au final, à part conseiller le prof. et lire du morse Murph n’aura rien fait ; et l’autre avait proposé le meilleur choix, mais de manière irrationnelle)
- les robots, très efficaces mais pas très sexy, n’ont donc que des voix de mecs
- ça tente quelqu’un un film de SF sans voyage dans le t… hé merde (pourtant les scénaristes devraient savoir que c’est un affreux piège qui nuit quasiment toujours à l’histoire)
- un ingénieur c’est trop fort, ça répare des engins de culture avec des drones indiens piraté au clavier et au touchpad en plus de savoir piloter et apparemment même des vaisseaux qui n’existent pas encore !
- un problème très dur = un seul scientifique brillant/génie pour essayer de le résoudre (c’est pas comme si pour Enigma l’Angleterre n’y avait pas mis tout un campus au travail par exemple, nooooon juste Alan Turing tout seul)


Mais heureusement il y a des passages rafraîchissants.

- les planètes sont très réussies
- le temps relatif est très bien géré, et sert très bien l’histoire
- la fin du monde est crédible
- les robots ne deviennent pas fous ! putain ça c’est du nouveau :slight_smile:
- le silence dans l’espace, les lenteurs voulues, les temps morts / temps forts
- les robots déboîtent leur maman, et j’espère que la référence à 2001 avec leur forme de monolithe noir est voulue (même si les IA sont trop parfaites)


Et la fin (et ce qu’elle implique pour le début de l’histoire) est à jeter.

- dès qu’il y a le trou noir ça devient nawak total au niveau scientifique, tellement que c’est trop long de tout citer :’(
- les dimensions ça a l’air de lui faire des trucs bizarre à l’entrejambe à Nolan, parce qu’il kiffe grave


Pour moi ce film pouvait être un vrai chef-d’oeuvre en coupant un peu dans les parties inutiles et nawak :

- on vire toutes les scènes de bibliothèque, on s’en fout de savoir pourquoi le trou de ver est là (et comme ça on laisse le doute jusqu’à la fin du film : Dieu ? les ETs ? l’humanité future ? le hasard ?)
- on vire toute la fin à partir du départ de la planète gelée pour remplacer ça par un beaucoup moins roccambolesque « bon bah plan B sur la planète n°3 finalement, on n’a plus le choix »
- pré-scène finale avec le héros et l’héroïne sur le nouveau monde (hostile mais vivable) : succès l’humanité a essaimé, après avoir réussi à envoyer les données sur le trou noir sur Terre avant que le trou de ver ne se referme
- scène finale secondaire avec Murph qui se sert des données reçues au sujet du trou noir pour sauver l’humanité
- post-générique : loin dans le futur un signal parvient de l’humanité n°2 à l’humanité n°1


Au final ça mérite un 7/10 quand même. C’est un bon divertissement, mais ça ne restera pas un film de légende je pense. Et c’est dommage, mais du coup je le trouve moins bon qu’Europa Report qui avec un budget bien moindre a quand même réussi à faire de la hard SF qui déchire.

[quote=“Histrion, post:109, topic: 55926”][/quote]
D’une manière générale, le film est une lecture littérale de de 2001 :

  • Dans 2001, un monolithe vient aider l'humanité à passer le prochain pas dans son évolution. Dans interstellar, ces monolithes nous aident littéralement à accomplir le voyage qui sera notre prochain et plus grand pas en avant (selon le slogan même du film)
  • Dans 2001 la scène de dénouement se déroule dans une chambre à coucher symbolique où le héro a tous les ages à la fois. Dans interstellar, le héro [spoiler]se retrouve dans la chambre de sa fille où il a littéralement accès à toutes les époques de sa vie.[/spoiler]
  • Dans 2001 le passage vers "l'infini et au delà" se fait via un kaléidoscope sensé représenter l'inimaginable. Dans interstellar, [spoiler]l'entrée dans le trou noir est accompagnée d'images psychédéliques qui se voudraient être la représentation fidèle d'un trou noir (cf campagne de promo du film).[/spoiler]
  • ... et sans doute 20 autres traductions littérales des symboles de 2001 qui m'ont échappées...

Clair, le film est truffé de références plus ou moins grossières à 2001 La scène ou Matt Damon va pour ouvrir le sas reprend pas mal d’éléments de celles ou Dave Bowman rentre par “effraction” dans le vaisseau par un sas après que HAL lui a fermé la porte au nez.
C’est d’ailleurs ça qui m’a profondément gêné, car au final le film n’est clairement pas à la hauteur de la paternité affichée et revendiquée.
Je crois que sans ça, ça serait beaucoup mieux passé pour moi.

[quote=“Histrion, post:109, topic: 55926”][/quote]

Oulah, j’espère que Neomatt va pas passer par ici. On s’est engueulé sur IRC sur le pseudo hard science d’Europa Report :D.

Il n’est pas si pseudo que ça. Il y a clairement de gros raccourcis cinématographiques (la durée de transmission des messages, la nature des interférences des caméras etc.), mais le côté hard SF reste constant pendant tout le film : les tenants et les aboutissants de la mission sont tout le temps dans le domaine du crédible.

Et ce que je regrette c’est que ça n’est malheureusement pas le cas dans Interstellar, où chaque partie du film donne une lecture très différente. Là on passe d’un moment hard SF à un moment psychédélique/paranormal sans que ça serve l’histoire. Ca ne veut pas dire que je n’aime pas la SF un peu plus funky, au contraire, j’ai adoré le Dune de Lynch par exemple (et j’adore les films de Lynch en général). Mais là, le mélange est assez indigeste…

Hop je déterre.

Je viens de voir Interstellar et je rejoins le camp des décus.

J’ai pris un pieds pas possible pendant les passages à la surface des exoplanètes, j’ai beaucoup aimé l’utilisation du temps et de la gravité, ainsi que la manière dont c’est rendu visuellement.
Mais pour le reste… C’est assez honteux de laisser des trous aussi énormes dans le scénario d’une production de cette ampleur.
Pendant les trois premiers quarts du films j’ai remarqué les incohérences mais en me disant que je m’en foutais tellement certaines parties du films me faisaient tripper. Et puis est arrivé le deus ex machina qui a été la goutte de trope (plutôt une vague d’ailleurs).

Vraiment dommage, ça aurait pu être tellement meilleur.

[quote=“PERECil, post:112, topic: 55926”][/quote]

J’ai beaucoup aimé Europa Report. Probablement parce que les incohérences scientifiques me sont passées au dessus de la tête.

Je dirais pas tout à fait deus ex machina, mais simplement paradoxe de l’écrivain.
J’ai aussi un peu été déçu par ce côté là, mais je n’oublie pas pour autant tout le reste du film que j’ai beaucoup aimé.
Mais c’est vrai qu’ils auraient peut-être pu éviter cette partie et se contenter des questions qu’implique le voyage dans le temps vers le futur qui pose moins de problème.