Très pertinente ta remarque FMP sur le fait qu’Internet (ou “l’Internet”? huhu) démocratise la démarche d’écriture. C’est un médium qui, jusqu’à il y a peu, a toujours mis l’accent sur la lecture et l’écriture et qui offrait une sacrée bouffée d’air frais par rapport à la radio et la T.V. Je parle au passé parce que, les débits explosants, Internet est évidemment devenu une plate-forme audio-visuelle. C’est un autre débat mais Internet “génération youtube” est saturé de vidéo, au détriment de l’expression écrite, c’est un peu l’overdose…
Pour revenir au coeur du sujet je pense que l’orthographe n’est pas un enjeu majeur en matière d’éducation. Il faut savoir écrire c’est certain, mais pour moi “savoir écrire” est plus relatif à la syntax qu’à la graphie des mots. Ce qui me choc ça n’est pas temps les fautes d’orthographe que les tournures incorrects. Évidemment un texte irréprochable (et on voit ici, chapeau) est plus agréable mais je pense qu’il est bon d’avoir un certain seuil de tolérance pour les fautes qui ne sont pas fondamentalement génantes. Du coup j’ai tendance à penser que ce genre de réforme n’est pas une mauvaise chose si elle s’attaque aux archaïsmes de notre langue.
Quant au débat sur l’apprentissage de la lecture il est extrêmement complex et j’ai vraiment l’impression qu’il n’y a pas de méthode miracle que l’on puisse appliquer à tout le monde. Quelque soit la méthode enseignée ce qu’il faut c’est être très attentif à la progression de l’enfant et vraiment vraiment donner des moyens supplémentaires dès le départ à ceux qui ont des difficultés. Perso je ne me souviens même pas avoir “appris à lire”, c’est venu quasi-naturellement, sans buter sur quoi que ce soit. Pour certains camarades (avec la même méthode d’apprentissage donc) c’était une véritable torture…
Le débat sur la “littérature classique” à l’école il faut arrêter… C’est totalement démago que de dire que les élèves devraient avoir le choix de leur lecture. Dans une certaine mesure pourquoi pas mais ça me paraît tellement évident qu’on ait besoin de faire bouffer du classique… Pas jusqu’à l’overdose mais étudier “des pièces de Molière et des romans de Voltaire, du Maupassant (du) Madame Bovary et Le rouge et le noir” je vois pas tellement où est le problème, c’est une sélection assez riche, on parle de “classiques” par commodité mais ça cache une diversité de styles et de genres incroyables. Je peux te trouver des romans de “sf et cyberpunk” au style tellement à chier que tu préferera te taper l’intégral de Stendhal plutôt que d’en lire vingt pages. Cette distinction entre littérature classique et littérature contemporaine c’est un peu pourri je trouve. Et sérieux, t’aimais pas Poe??