Il suffit parfois d’une idée toute conne pour bâtir un “business model” qui rapporte. Souvenez-vous de Google. Combien d’entre-nous, vieux briscards du web, regrettent aujourd’hui de ne pas avoir misé tout leur pognon sur le moteur de recherche le plus connu dans le monde ?
Facebook, c’est un peu pareil. Au départ, un concept tout simple, largement inspiré de MySpace : permettre aux gens de créer leur profil online et de se connecter avec leurs amis. Le succès est instantané et si je vous en parle aujourd’hui, c’est parce que je suis tombé sur ce billet de Franck Perrier, décrivant l’étendue de ce réseau social. Et les chiffres sont plutôt hallucinants.
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D’après Henri Moissinac, responsable du département mobile, Facebook compterait aujourd’hui pas moins de 120 millions d’utilisateurs. Soit, pour utiliser un comparatif qui va vous parler, une bonne dizaine de fois plus que le nombre d’abonnements WoW dans le monde. Je ne vous ferai pas l’injure d’insister sur ce qu’une telle audience doit générer comme revenus publicitaires. Ça vous ferait mal.
Cinquante pourcent de ces utilisateurs s’y connectent quotidiennement, en moyenne 25 minutes par jour, réalisant ainsi 7% de l’activité quotidienne de l’Interweb Multimédia. Une masse d’échanges qui donnent le tournis.
Et tout ça à partir d’une idée tellement con que ça m’énerve de ne pas y avoir pensé avant eux.
Certes, tout le monde n’est pas fan du concept. Si pour certains, l’inscription sur FB a été l’occasion de renouer avec de vieux potes perdus de vue (ce fut mon cas), pour d’autres, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une vaste entreprise de ciblage marketing. Critiquant le stockage abusif de données, ses détracteurs rappellent par exemple que si l’accès au service est facile et gratuit, il est aussi extrêmement compliqué de s’en désinscre. Une simple suspension de compte ne suffit pas, puisque même si votre profile est hors ligne, toutes vos données sont conservées sur les serveurs de la société, à moins d’en faire la demande spécifique par e-mail. Un peu lourdingue. Et limite suspect.
Mais bon, moi, comme je le signalais, ça m’a permis de me faire des bouffes d’enfer avec de vieilles connaissances, et ça, c’est plutôt sympa. Et puis, rien de tel pour se faire de la promo facile, qu’on soit artiste ou administrateur de site qui poutre.
Et vous, vous l’utilisez ? Vous en pensez quoi ?