Le Monde Merveilleux du Travail

Hello la zone,

J’essaie de trouver des réponses à quelques questions sur le boulot que j’ai aujourd’hui. Je vais tout d’abord m’excuser auprès de ceux qui en cherchent en ce moment, car j’imagine que c’est pour eux assez insupportable de voire geindre quelqu’un qui a déjà la chance d’en avoir un. Mais aujourd’hui, je commence a me poser de sérieuses questions sur l’impact que ce travail a sur ma personnalité.

Le produit est vraiment mal foutu (je ne charie pas en disant que j’ai de quoi poster sur thedailywtf.com quotidiennement pendant un an), le travail qu’on nous demande perd le peu de sens qui lui reste chaque jour, et je deviens vraiment aigri. Je pars désabusé au boulot, je reviens sur les nerfs, j’ai pas envie d’emmerder mon entourage avec et je m’enferme dans ma bulle le temps de me calmer.

Bref. J’aimerais savoir si je suis une diva à qui on doit remettre les idées en place, ou si j’ai raison de vouloir fuir ce taf et qu’il y a une chance de trouver mieux ailleurs.

Je pense pas que tu fasses ta diva :).

C’est un très vaste débat, ça dépend de ton boulot, de tes responsabilités, de ta façon de voir le travail, pourquoi tu te lèves la matin, si tu bosses en équipe (ou dois en gérer une), quels contraintes tu as, etc.

Personnellement j’ai pas l’impression de faire un boulot parfait, mais je fait avec les contraintes que j’ai et ma (non) motivation aussi.
Autant au début j’étais motivé/curieux/impliqué, autant maintenant j’ai compris que ça servait à rien dans ma boite actuelle.
Quand je m’impliquais, finissait un dev plus vite que prévu, eh bien au lieu d’en ressortir grandi/gratifié, je ramassais encore plus de boulot et donc de merde, bref rien à gagner.
Maintenant je fais juste ce qu’on me demande, j’évoluerai peut-être d’ici quelques années. Ou pas. Bref pour l’instant je me prend pas trop la tête, je travaille pour vivre, et pas l’inverse.
Je sais que ça peut parait irréaliste pour certains de ne pas s’éclater dans son boulot, mais honnêtement c’est réservé à quel pourcentage de la population ? je dirais 5 % à tout casser, peut-être 10 ?

Si t’en es au point de te poser toutes ces questions aller voir ailleurs ne serait peut-être pas inutile. Attention par contre, on sais ce qu’on perd mais pas ce qu’on gagne.

edit : et comme dit Twin, ça ne coute rien de simplement regarder ce qui existe ailleurs.

Le truc qui ne coute rien: regarder ce qui existe ailleurs, avec un CV à jour, histoire d’être prêt à aller discuter avec une boîte ou deux si tu trouves un truc qui t’intéresses pendant tes recherches.

Ça ne veut pas dire que tu pars forcément, juste que tu te tiens au courant. Discuter avec d’autres boîtes de temps en temps ça n’engage à rien et c’est même plutôt sain.

Pour le reste, diva ou pas diva, ça dépend tellement des critères personnels de chacun que c’est difficile d’avoir un avis à ta place sur le sujet.

Je penses que tout est dit avec le post de Twin. Tu te poses deja les bonnes questions. Agis en consequence (meme si c’est pas forcement facile a faire).

Pareil. Ca mange pas de pain de regarder un peu ce qui se passe, et ça peut permettre de tomber sur une bonne opportunité. Et ça vaut mieux que de continuer jusqu’au point de saturation où tu lâchera tout / te fera jeter : tu voit rien, c’est pas mieux ailleurs, tu voit autre chose, tu part en bons termes.

Après, je compatis, aller au boulot à reculons, c’est vraiment pas marrant.

Linkedin :ninja:

j’ai eu les memes symptomes il y a quelques années maintenant, le constat fut clair : je n’etait pas fait pour etre salarié .
c’est peut etre ca aussi ?

Fuit! Trouve un boulot qui te plaira plus. Il y a aucune raison de rester dans un endroit pourri si tu peux rien faire pour changer les choses… (Maintenant si tu peux changer les choses mais que tu fais pas par c’est ta faute et ca se reproduira au job d’apres :wink:

C’est vrai, mais on en revient aussi au contexte évoqué dans un autre thread ; le marché n’est pas fluide chez nous… donc beaucoup serrent les fesses et se morfondent !

[quote=“Patryn, post:7, topic: 54566”]
j’ai eu les memes symptomes il y a quelques années maintenant, le constat fut clair : je n’etait pas fait pour etre salarié .
c’est peut etre ca aussi ?
[/quote]Je crois que je suis en train de me faire la même réflexion depuis quelques temps…

Sinon Berzehk, c’est difficile de se mettre à ta place mais ce qui est sûr c’est que comme tu le décris, ça continuera à te peser tant que tu n’auras pas soit trouvé une manière de positiver ton job soit décidé de partir. Mais continuer à bosser dans un environnement que tu vis comme négatif ne va pas s’arranger tout seul.

Alors au delà de l’idée de faire sa diva, comme les autres l’ont dit, commence par regarder ailleurs. Si y a d’autres offres qui t’intéressent et où tu penses avoir des chances, y a zéro raison de pas le faire. C’est qu’un contrat de travail après tout, y a pas de raison que de ton côté tu hésites à le rompre s’il ne te convient plus.

Ca dépend des postes et des compétences aussi.

Donc effectivement, faire le tour des propositions ou des boites ça peut donner une idée de 1) la faisabilité de retrouver du taf’ rapidement dans ta branche, de 2) te rendre compte si les conditions que tu vis actuellement sont exceptionnelles, ou si c’est la norme.

Et là second choix : si ce que tu vis semble être la norme dans ton boulot, dans toutes les boites, ben il y a peut-être tout simplement le fait que tu t’es planté de branche. Et là, faut carrément changer « d’orientation ». Ce n’est pas forcément facile, mais ça peut-être positif pour l’avenir.
Si ce que tu vis semble être exceptionnel, ça veut dire que c’est la bonne nouvelle : tu vas pouvoir retrouver dans ton secteur, mais avec des conditions de travail plus satisfaisantes.

Dans tous les cas, il y a quand même des contraintes à tous les taf’, et parfois, faut savoir mettre de côté le négatif pour apprécier le positif.

La fonction publique recrute hein sinon, on recherche des techos et les ratios pour les concours sont assez sympas en ce moment.

C’est effectivement une question que je me pose, mais au dela de ca, j’ai des contraintes qui m’empechent pour le moment de me lancer joyeusement dans l’auto-entrepreunariat… J’ai déjà un side project, mais je ne peux pas perdre un revenu stable tout de suite.

En tous cas, merci pour vos réponses. :slight_smile:

Il te reste toujours pilote d’hélico :ninja:

Je me retrouve dans ce que dit Astrojojo. Je suis un des 95%. Face à une situation stressante ou plus généralement qui nous déstabilise il y a 4 types de comportement que l’on adopte plus ou moins spontanément : l’agressivité, la manipulation, la fuite ou l’assertivité.
Un autre point c’est que par exemple les études sur les cosmonautes en mission longue ( genre Mars) on montrées qu’il existe une démotivation naturelle après un tiers en gros. Les spationautes partent ultra mega motivés et puis ça tombe jusqu’à un dernier tiers de la mission ou ça remonte.
Je sais pas si ça aide… Trouver les ressources pour adopter, comme une tendance, un comportement assertif peut permettre de gagner en mieux être. Se repositionner. Ceci peut ou pas être lié avec une évolution professionnelle d’ailleurs …

Aucune piste pour t’aider Berzehk, mais juste pour te dire que tu n’es vraiment pas seul dans ce cas.
Le pire c’est que après tant d’année j’ai perdu foi en mes propres compétences, la sale impression de regresser, et j’ai peur de pas être au niveau pour un autre taf. Du coup, au lieu de chercher autre chose, je reste, je rumine.

moi je me faisais ierch au taff, j’ai mis mon CV en ligne j’ai été contacté, j’ai pu négocier, et j’ai changé de boite et j’ai gagné au change.
Mais as tu seulement une idée de ce que tu voudrais faire ? Tu peux peut-être faire un bilan de compétences à Pole Emploi …

[quote=“zepostman, post:16, topic: 54566”]
Aucune piste pour t’aider Berzehk, mais juste pour te dire que tu n’es vraiment pas seul dans ce cas.
Le pire c’est que après tant d’année j’ai perdu foi en mes propres compétences, la sale impression de regresser, et j’ai peur de pas être au niveau pour un autre taf. Du coup, au lieu de chercher autre chose, je reste, je rumine.
[/quote]Je connais bien ça et c’est malheureusement un cercle vicieux : tu te plais pas au boulot > t’es pas motivé > tu fais du moins bon travail > tu te sens nul > tu te plais pas au boulot…
La mise à jour du CV ça apporte déjà un bol d’oxygène parce que tu rentres dans une autre dynamique que de subir : tu te donnes des choix.

Je plussoie Patryn, mon boulot est clairement alimentaire (analyste/dev pour des banques/assurances/caisses dans le mainframe) et de plus j’ai passé 14 ans à bosser pour des SSII en tant que salarié. Non seulement j’étais plus ou moins exploité par ces dernières mais en plus je n’avais pas mon mot à dire; un peu pesant.

Ma dernière SSII m’a licencié l’année dernière, après 6 mois à chercher du boulot dans les même type de boites, j’ai fini par avoir l’opportunité de bosser en tant que libéral. Alors certe je passe toujours par une SSII, mais la grande différence est que je suis au même niveau qu’eux vis à vis du client et surtout je n’ai, ormis mon contrat de prestation, aucune contraintes.

Si je bosse bien, je gagne plus. Si la mission me saoule, je prend mes cliques et mes claques et j’en cherche une autre. L’avantage est clairement une certaine liberté de travailler que je n’avait jamais connue en tant que salarié. Et surtout, je gagne mieux ma vie.

J’ai malgré tout eu la boule au ventre lorsque j’ai commencé. En effet, aillant une famille, la logique voulait que je me trouve plutot un job “protégé”. Mais finalement je ne regrette pas du tout, pour les raisons cités plus haut et le fait que finalement, j’ai plus de chance de trouver des missions en tant qu’indépendant que si j’avais été salarié d’une SSII.

La conclusion de tout celà, est que j’ai retrouvé un certain goût à faire un travail qui ne me plait pas spécialement du simple fait que je gère intégralement ma carrière et mes revenus pour finalement pas beaucoups plus de risques qu’en étant salarié en SSII.

Intéressant :slight_smile: Tu dis que de travailler pour des ssii mais sans être leur salarié ça change tout, je retiens. Mais je vois que tu es dans la région parisienne, en province je me demande s’il est aussi facile de planter une ssii sans avoir des soucis vu que le marché est plus petit. Et puis tu es finalement assez mobile du point de vue des transports: dans le 77 tu es forcément en moto pour aller travailler…loin…loin…mais alors l’hiver ?!

Sinon effectivement actuellement je m’ennuie moi aussi grave, mais je sais que je peux avoir un boulot intéressant: j’ai eu « le boulot de mes rêves » il y a 3 ans, en ssii pourtant, mais je n’aurais pas pu me faire embaucher vu qu’ils réduisaient la voilure de mon pôle. Et là je suis depuis un an en CDD chez un client final mais dont la mission a été vidée de sa substance mais pas à cause d’eux.

Donc je sais que je peux retrouver un truc intéressant, et je suis moins désabusé que certaines personnes de ce fil qui parlent de boulot alimentaire, par contre effectivement de s’ennuyer à longueur de journée donne effectivement l’impression de régresser. Je ne compte pas rester là mais si je sais que je peux trouver des trucs qui m’intéressent encore faut-il qu’il y ait des opportunités.