Le Monde Merveilleux du Travail

Ne me fait pas dire ce que je n’ai pas dit. Ça ne change pas tout dans le sens où je suis obligé de passer par une SSII pour pouvoir bosser chez un client car ces derniers sont devenus, pour de mauvaises raisons à mon sens, réfractaires à l’emploi d’indépendants en direct. En revanche je suis dorénavant maitre de mon destin professionnel du fait du choix du travail proposé.

Bon, je ne parle pas de planter une SSII, mais bien d’avoir le pouvoir de dire « non merci » sur la reconduction d’une mission sans pour autant se griller professionnellement. J’ai maintenant un bon petit carnet de relations avec des SSII qui comprennent tout à fait que je puisse choisir une mission en fonction des mes intérêts commerciaux et/ou professionnels. Après effectivement, on a pas toujours le choix de la mission à un instant donné. En revanche il est beaucoup plus facile de changer ensuite.

Pas du tout, je vais au boulot en transports. Certe je mets du temps, mais ça, c’est moi qui ai choisi la maison contre le temps de transport.
Quand à la moto, il m’arrive d’aller au boulot avec, même en hiver. Suffit de se couvrir.
Concernant la province, je ne pourrais pas te répondre, ne connaissant pas du tout le marché hors région parisienne.

J’ai un collègue de mon ancienne boite qui a été indépendant passant par les SSII pendant 12 ans, avec une période dans l’est de la France, puis un autre aux alentours d’Issoudin/Bourges. Il n’a jamais eu de problèmes pour trouver des postes. Il était même un peu déçu de devoir arrêter (histoire d’habilitation défense & co, qui rendait impossible/non rentable le fait d’être indépendant, mais il voulait vraiment ce poste).

le gros blocage des boites pour passer par du freelance en france est en fait la faineantise des acheteurs savamment entretenu par les SSII :

  • un seul compte fournisseur à gerer pour plusieur prestataires si tous de la meme SSII .
    donc si la SSII est maline, elle facilite le boulot de l’acheteur et du comptable et bloque de fait tous les indep avec cet argument de gestion facilité .
    du coup meme en free tu passes des contrat avec des ssii qui te font rentrer dans leur gestion vis a vis du client .

c’est quand meme un drame que la faineantise des uns bloque l’epanouissement pro des autres. en faisant en plus monter les prix . Car soyons clair si la SSII se gave sur le free au passage , le free va refacturer au client final pour toucher la même chose que d’habitude .

Et on nous parle de choc de competitivité et de cout du travail…

C’est aussi que si la SSII coule ou que l’indé se barre, la boite peut potentiellement se retrouver comme une conne du jour au lendemain.

Il y a des grosses boites qui n’embauchent pas un presta avant d’avoir audité les comptes de sa boite

c’est une super mauvaise raison(bien qu’exact) typiquement française . Dans le monde anglo saxons le recours au free est bien plus ancrée dans les moeurs ( "pourquoi payer un intermediaire? ") mais à la seule difference que les postes ou fonctions « sensibles » qui risque en cas de defaillance de mettre la societe dans le caca ne sont jamais confié à des prestas . Ca s’appelle de la strategie RH . en france par contre c’est chose commune de ne pas en faire et d’externaliser à outrance et on se rassure en misant sur un gros qui potentiellement pourra toujours garantir la tenue du poste . cherchez l’erreur.

toujours le meme problemes , nos services achat et RH sont des feignasses . ca fait monter les couts , ca rends moins competitifs et les competences coeur de metier disparaissent …lean management on appelle ca je crois .

Les SSII trop souvent c’est de plus en plus les mecs qui font “je vous mets vos courses dans un sac papier ou plastic? heu je veux dire… votre sharepoint je vous l’installe sur l’AD ou avec des comptes separés”? On externalise tout et au final plus personne fait vraiment du logiciel ou de l’ingenierie, on fait des deploiements et du “rapport”. On part de plus en plus sur du boulot de fin de chaine pour personel peu qualifié, heu… je veux dire pour de “l’ingenieur” exploitable qui sort d’ecole et qui reve que d’etre chef de projet en 5 ans (LOL). Avec ce genre de ruse on arrive a les garder 10/15 ans et on prend des nouveaux et on recommence. C’est con parceque au final il y a des vrais besoins en local souvent qui demandent un vrai investissement logiciel… ou des technos innovantes a developper un peu ailleurs que dans la Silicon Valley ou au Nord Ouest des US… Mais c’est trop rare. Bcp trop rare…

La crise est passée par là et donc la prise de risque, à la fois coté client et SSII a bien baissé aussi… d’où ces solutions packagées, rassurantes pour le client et plus faciles à mettre en place /facturer par la SSII

Clairement. Je me suis barré de ce milieu.
Ça me déprimait de voir mes clients perdre leur connaisance de leur infra, et se retrouver pieds et poings liés avec un gros cabinet qui les tondait une fois le premier contrat passé.

J’suis bien plus content chez l’éditeur (où je peux gueuler quand ça externalise pour une mauvaise raison)

Petit retour d’expérience de l’autre côté du mur étant donné que je suis responsable des RH dans la boîte (belge) pour laquelle je bosse :
Notre core business est le développement d’application pour une base de client bien définie et la mise à disposition de celles-ci.

On a un département software delivery (BA, dev et test) d’une quarantaine d’internes.

Il nous arrive de faire appel à des externes pour une release donnée, en général parce que le planning ne permet pas de placer la release quand on veut et qu’on n’a pas suffisamment d’internes à bord pour la mener à bien. Dans ce cas,

  • soit on a besoin d’une seule personne et on se passe dans la mesure du possible d’intermédiaire. C’est moins cher et en général trouvable via le réseau des employés.

  • soit on a besoin d’une équipe de 15 personnes et on passe dans 99,9% des cas par un intermédiaire, simplement parce qu’il suffit de leur demander de mettre une équipe sur pied pour la date x pour une mission y au prix z (et on paie la réalisation de la mission, pas le temps que l’équipe va passer dessus). Dans l’absolu, c’est probablement plus cher que chopper 15 free individuels, mais point de vue gestion et synchronisation du truc, c’est infiniment plus facile. Donc en gros, le surplus qu’on paie, c’est clairement le service.

  • Soit on a besoin d’une personne avec des compétences très spécifiques pour une mission de courte durée à partir du lendemain, et on passe dans 75% des cas par un intermédiaire par manque de temps pour la recherche (et parce que le surcoût dû à l’intermédiaire pour une mission de courte durée est négligeable, même si proportionnellement important).


Berzehk, j’ai été dans le même cas que toi il y a quelques années : Je bossais chez un employeur complètement moisi et j’allais tous les jours au taff avec les pieds de plomb (avec toutes les conséquences que ça peut avoir sur le reste de ta vie). J’ai fini par prendre le temps de remettre tout ça en question, et par arriver à la conclusion que, non seulement il fallait clairement que je change d’employeur, mais qu’en plus je me voyais mal continuer ma carrière sur les rails où elle se trouvait. Du coup non seulement j’ai changé d’employeur, mais aussi complètement d’orientation (je suis passé de project manager dans la localisation à responsable HR avec une orientation qui va de plus en plus vers l’analyse des profils).

Résultat, quelques années plus tard, j’ai un boulot qui me plait, qui m’intéresse et dans lequel je me vois continuer à me développer.

Donc mon conseil : prends le temps dans un premier temps de réfléchir à ce que tu cherches vraiment (gros challenges vs boulot routinier et pas prise de tête, équilibre vie privée/pro vs gros investissement en temps, sécurité vs risque, poste à orientation people management vs coordination vs pure technique, encadrement clair vs indépendance, etc.), et dans un second temps de trouver un autre boulot. Je peux difficilement juger du temps nécessaire sur le marché de l’emploi français, mais personnellement, j’y ai consacré environ 1h par jour pendant un petit mois pour trouver (et quelques nuits blanches de toute façon perdue pour réfléchir à ce que je cherchais).

Pour terminer, deux ressources (sérieuses par rapport au nombreux tests bullshit du marché) qui peuvent servir de base de réflexion et que j’utilise souvent en interne comme base pour du coaching ou de l’orientation de carrière (j’insiste, ça reste une base hein, pas une vérité absolue) :
Carreer Anchors : qu’est-ce qui me motive dans ma carrière?
Strengthfinder 2.0 : quelles sont mes principales forces (partant du principe que développer une caractéristique qui constitue une force peut amener la personne à exceller dans ce domaine, alors que compenser une faiblesse ne l’amènera probablement jamais qu’à un niveau passable).

Pas encore vu tes liens, mais très intéressant ce que tu dis :slight_smile:

Je suis dans le cas ou mon job me plait. Après avoir bossé pour une SSII, j’ai trouvé un petit éditeur logiciel qui m’a recruté il y a deux ans via un contact commun. Si j’ai un conseil a donner, c’est d’utiliser les réseaux sociaux comme Linked, Viadeo, de regarder sur des sites de recherche de jobs spécialisés. Faire un entretient de temps en temps ne fait jamais de mal, ca permet de voir ce qu’on propose à coté.

Merci encore pour les nouvelles réponses. Je pense sincèrement que je vais partir, et surtout, j’ai terminé un gros travail complexe que personne ne voulait hier. Je vais donc pouvoir partir tranquillement et prendre qqes vacances, pour me reposer et mettre mon profil linkedin a jour…

Comme dit la fonction publique recrute mp moi if needed.

Pas tout pigé, le premier, c’est un accès annuel à leur site internet que tu achètes et le second un bouquin, c’est ça ?
Il existe de bons équivalents en français ? Pas que j’ai du mal à lire l’anglais si c’est la seule alternative mais… j’suis pas aussi à l’aise qu’en français et j’aurais tjr la crainte de ne pas comprendre certaines subtilités :\

[quote=“Feanor, post:34, topic: 54566”]
Pas tout pigé, le premier, c’est un accès annuel à leur site internet que tu achètes et le second un bouquin, c’est ça ?
Il existe de bons équivalents en français ? Pas que j’ai du mal à lire l’anglais si c’est la seule alternative mais… j’suis pas aussi à l’aise qu’en français et j’aurais tjr la crainte de ne pas comprendre certaines subtilités :
[/quote]Oui moi aussi j’ai été surpris de trouver 2 trucs payants. Y a pas d’alternative gratuite ?

Avant de commencer à décider de partir / démissionner / mettre le CV en ligne etc. je commencerais pas aller voir le responsable pour lui en parler. Un bon manager est capable de bouger quelqu’un ou de changer ses prérogatives pour lui redonner de la motivation (dans la marge de manoeuvre qui existe bien sûr).

J’ai l’immense chance d’être dans les 5% et je m’en rends compte tous les jours.
J’espère que tu trouveras vite une soluce Brzrk
/kisscut

idem, j’ai accepté un salaire tres bas pour faire un taff qui me botte.

je ne pense pas que 95% des personnes ne sont pas bien au taff, un employé pas bien ne travail pas bien, ne s’implique pas etc… c’est pas vraiment une bonne chose pour la boite…

Faut vraiment pas avoir peur de changer de boite ou de branche… on est plus au temps de nos parents :slight_smile:

C’est ce que j’ai fait il y a deux mois, et c’est ce qu’il a tenté de faire. Je l’ai revu ajd, et comme rien n’avance sur le plan de l’internationalisation, j’ai profité de la situation - je viens de terminer un tres gros chantier - pour lui annoncer que c’etait donc un bon moment pour partir. Il a demandé que je ne ‹ précipite › pas les choses, j’ai accepté. Ca me parait etre ‹ en bons termes ›, meme si je n’ai jamais été en mauvais termes avec lui. Voila, la suite au prochain épisode!

Bussière: j’y réfléchis, promis. Ca existe les temps partiels ds la fonction pub?

non non ne rien dire ne rien dire … ne pas répondre une vanne à 2 balles …