Les stages

[quote=“Patryn, post:38, topic: 45091”][plein de trucs][/quote]C’est vachement bien ce que tu fais… j’admire!

sauf que les salaires sont carrement plus important au luxembourg qu’en France … faut comparer ce qui est comparable…
« et au US, ils commencent à 60000$ »

Tu m’as mal compris. J’ai justement dis qu’une indemnité était normale. Mais je suis pas pour un salaire au sens strict du terme pour les raisons que j’ai evoqué B) Et comme l’a dit Glop, la différence quand tu es embauché en tant qu’ingénieur c’est que t’as un diplôme donc la boite a un minimum de renseignement sur ton niveau B)

Bon je ne voulais vraiment pas participer à ce débat parce que j’ai une vraie dent contre la gestion des stages en France. Mais là je ne suis pas du tout d’accord avec yaourt-nature :

[quote=“yaourt-nature, post:36, topic: 45091”]Bientot les étudiants demanderont à être payer pour leurs études a la manière des Luxos. B)
Le stage reste une partie intégrante des études. Donc je ne vois pas pourquoi il devrait rembourser les frais de celles ci. Même si il s’inscrit dans un certain sens dans une transition entre le monde des études et du travail, il est là pour développer et prouver ses compétances et non les metre à profis, tout comme les 4 années d’études auparavant.

Edit : un salaire d’ingé info au Luxo après 6 mois d’essais c’est 3200€ brut par mois plus 13eme mois et double pécule de vacance en moyenne. Ca fait 3200*13,92= 44544€ brut par an.[/quote]

Je suis assez d’accord avec l’image de transition vers la vie d’adulte autonome…par contre toi tu dis qu’un étudiant vient pour apprendre en entreprise et que donc il ne mérite pas de salaire pour ça. Mouai…à l’école, l’étudiant est globalement passif : il écoute des cours, fait des TP etc…il ne “produit” rien. En entreprise, l’étudiant, même s’il apprend produit la plupart du temps un travail, travail qui sera utilisé par l’entreprise plus ou moins directement pour mettre en oeuvre sa vocation d’entité créatrice de valeurs. Alors certe, comme le dit Patryn, l’étudiant fait souvent des erreurs classiques comme la mauvaise gestion du temps, le manque d’esprit de synthèse etc. mais le fait qu’il fournisse un livrable est par essence rétribuable.

[quote=“yaourt-nature, post:40, topic: 45091”]Payer un stagiaire reste un triple paris financier pour l’employeur. Le salaire, les moyens, et le temps de travail des “coachs”. Pour un résultat incertain, c’est même inscrit dans les conventions de stage. Le résultat final peut ne pas être atteint. Pour rappel, si l’employeur joue pour des vrais dollars, le stagiaire lui joue pour des points. Et si ca plante, pas grave, il recommencera l’année prochaine. Ce qui n’est pas le cas de l’entreprise B)

Puis un stage ca se choisi aussi. C’est clair que payer 2 apparts pour pas un copeq c’est impensable, mais l’entreprise ne doit pas être tenue responsable des dépenses de ses stagiaires. Parce que dans le sens inverse, le stagiaire qui part à pied de chez ses parents pour allez bosser à 3 minutes de là et reçoit le SMIC en compensation c’est injuste aussi.[/quote]

Le résultat est incertain quelque soit l’employé ! Le fait de payer un salarié ne garantit pas son efficacité. Toute action économique est un pari d’une certaine façon. Si l’employeur joue réellement des dollars sur un truc sensible, il ne colle pas un stagiaire sur ce truc. Il y a dans l’entreprise bien assez de tâches itnéressantes et nécessaires à son existence sans que cela mette en péril tout un service à la moindre erreur.

Et sur l’idée que l’étudiant ne joue que des points, c’est à mon avis bien mésestimer l’importance des stages : refaire une année représente un manque à gagner énorme pour un étudiant futur travailleur, un coût pour ses parents ou pour lui, un retard pour ses cotisations retraite etc etc. Donc non ce n’est pas négligeable pour quelqu’un qui termine déjà ses études bien tard (la norme aujourd’hui). Pour l’entreprise, elle aura joué avec le feu en mettant en 1ère ligne un stagiaire sur un truc vital pour elle…et c’est l’erreur de l’entreprise dans ce cas. Qui plus est, on sait très bien que pour nombre de boites de taille respectable les contrats vont et viennent. L’étudiant qui s’est planté, lui, se retrouve sûrement bien plus en difficulté.

Sinon globalement je suis assez d’accord avec le point de vue de Patryn que j’aurai aimé rencontré lors de mes différents stages…pour moi ça s’est beaucoup moins bien passé surtout au niveau des brouzoufs !

Pour revenir sur l’alternance, (bussière, si tu regardes B) ) ça dépend des cas je pense. J’ai un collègue qui a fait deuxième année de dut+dernière année de licence en alternance, et ça s’est über bien passé, l’était assigné à des tâches intéressantes, en rapport avec la formation, et aussi rémunéré correctement.

De plus, diplome avec quasiment deux ans d’xp professionnelle, l’a eu aucun souci à négocier son futur job B) . Comme quoi on peut difficilement généraliser :D.

En fait, les entreprises payent indirectement les stagiaires…

Une école plus ou moins privée est en général financée à 50% par les versements des élèves, et à 50% (voire plus) par la taxe d’apprentissage.
Le deal entre les écoles et les entreprises c’est “Tu me verses la taxe, en contrepartie je t’envoie des stagiaires”. Ca aboutit à des dérives où les stagiaires sont considérés comme des employés à part entière et ne sont pas encadrés, alors qu’à l’origine, le stage servait à former les étudiants au travail effectif.

La preuve, dans certaines écoles, la règle c’est “pas de stages dans les entreprises de moins de 25 salariés”, et dans d’autres, il faut passer par des “demandes d’autorisation de stage” censées servir à vérifier la pertinence de la tâche confiée aux étudiants.

Facile à dire qu’il faut bien choisir, suivant les secteurs il peut y avoir une offre énorme (en ce moment faire un stage dans le batîment ça doit pas poser de problèmes par exemple) ou pas du tout. Ma première année d’école d’ingé, j’avais toujours rien trouvé au mois de Juin et j’ai du aller quémander pour bosser dans le labo d’un prof… gratuitement bien sûr. J’y ai retrouvé 5 autres gars de ma promo d’ailleurs, qui sont arrivés là pour la même raison. C’est là qu’est le gros problème : on a pas souvent le choix de son stage et c’est bien pour ça que certaines boîtes en profitent. Même si les stagiaires ne sont évidemment pas la meilleure main d’oeuvre qu’on puisse trouver, ils coûtent toujours 10 fois (estimation au pifomètre laser) moins cher qu’un intérimaire.

+1 : Le sujet de stage est validé par notre école et si en cours de stage ça ne se passe pas bien (boulot sous qualifié) on peut faire appel à notre école pour régulariser la situation.

Ca me fait un peu rire (quoi que je devrais pleurer) ce que j’ai lu.
300€ c’est pas beaucoup, en même temps c’est toujours ça, et en sortant d’une grande école je me fais pas trop de soucis quant à l’insertion professionnelle.

La fac où je suis, en plus de n’avoir aucune relation avec des entreprises pour les stages et pour des débouchés professionnels, dispense un enseignement pitoyable. Mais ce n’est pas la question…

Moi je suis en stage pour 4 mois sans aucune rémunération. Oui ça existe encore et c’est très légal ! je fais mon stage dans une collectivité territoriale où il n’y a pas d’indemnité obligatoire pour les stages de plus de 3 mois. Je n’ai pas droit non plus à la réduction au restaurant administratif, ni à rien.
Non, il s’agit pas en plus d’un stage photocopie au milieux des fonctionnaires. Je dois dans un service espaces verts proposer des actions en faveur d’une gestion plus écologique, et surtout sensibiliser et expliquer ça à des agents titulaires d’une ville d’environ 140 000 hab. En simplifiant, c’est moi qui apprend aux autres, limite je remplace une formation B)

C’est évident, ce stage est très intéressant car je suis vraiment dans un contexte professionnel avec des responsabilités et une grande autonomie. Ca me fera une belle expérience à valoriser. Mais pour 0€ alors qu’il s’agit d’un vrais travail.
Je sais aussi qu’avec la rigidité de l’administration, sans concours et sans ouverture de poste je ne pourrai pas être embauché ensuite.

Le maire parle de solidarité dans la revue municipale B)

C’était juste ce que j’avais à dire.

Petite réaction à chaud en précisant que je ne suis pas dans l’informatique.

[Mode ma life] Pour avoir fais le choix d'une scolarité  longue, mais professionnalisante :

[ul]

[li]BEP -> stage de 4 semaines[/li][li]BAC PRO -> 4 stages de 4 semaines[/li][li]DUT -> Alternance (2 semaines / 2 semaines)[/li][li]LICENCE PRO -> Alternance (3 semaines / 1 semaine de cours) mais ça c’est l’année prochaine[/li][/ul][/Mode ma life]

J'ai  presque tout connu :

[ul]

[li]Le stage rémunéré intéressant[/li][li]Le stage rémunéré chiant[/li][li]Le stage foutage de gueule (ou on forme des employés avec même pas son bac et qu’on nous donne une casquette à la fin du stage, mais je ne sais pas si je peu considérer la casquette comme une rémunération)[/li][li]Le stage pas rémunéré mais enrichissant, ou on part avec le sentiment de savoir faire quelque chose et d’être utile à une entreprise[/li][li]L’alternance en ce moment, payé (presque 800€) où on commence à pouvoir attribuer une valeur à son travail[/li][/ul] Tout ça pour dire que, pour moi, ce qui compte le plus dans un stage / alternance, c’est la personne qui va vous former. Et là y’a pas des millions de possibilités, soit on tombe sur une personne qui porte un minimum d’intérêt à cette formation et acceptera de passe du temps pour vous former, ou au contraire la personne que vous verrez le matin pour vous donner les objectifs et passera le soir pour voir si c’est fait.

Ayant été confronté au 2 cas, je peux dire (en tout cas pour  moi) que les 2 sont enrichissant. Dans le premier on apprend beaucoup au  contact des personnes avec lesquelles on travail, dans le deuxième on apprend à  être autonome (si l'objectif est un minimum intéressant), à prendre des  décisions, ce que l'école ne vous apprend pas. 

Pour ce qui est des rémunérations, je ne partage pas cette  idée d'obligation de salaire pour un stagiaire (et pourtant j'ai souvent espéré  mon petit chèque à la fin du contrat). En revanche, aidé le stagiaire à assumer  les coûts logistique résultant du stage (bah oui, les transports, le logement …)  je suis tout à fais d'accord. 

Ayant du financer mes études par des prêts, j'aurais  beaucoup apprécié de ne pas avoir à « subir » les coûts de mes  stages, mais en même temps y'avait pas de pièges, je savais dès le départ qu'il  y'avait un stage. Après on est plus ou moins réaliste, soit on se dit que l'entreprise  va nous payer, et on prévoit rien, soit on met de coté avant / pendant la  formation. Dans tous les cas, les contraintes de mobilités on toujours été  clairement indiqué. C'était même une des questions dans les entretiens de  sélection  « Si le stage est à 800km, vous êtes prêt à y aller ? »

Pour ce qui est de l'intérêt du stage, savoir si ça  correspond bien à ca formation, l'école à une part de responsabilité  importante. J'ai eu la chance de tomber dans des écoles qui ont des cellules de  suivi de stages, et qui n'hésitait pas à rompre un contrat pour en trouver un  autre si le stage se limitait à faire le café ou juste faire le travail d'un  autre employé, sans valeur ajouté pour le stagiaire.

My 2 cents.