Je ne pense pas que comparer les philosophies des deux mondes soit très pertinents dans ce cas-là.
Donc pour commencer, je vais abonder dans le sens des mes prédécesseurs en recommandant une Mandriva ou une Ubuntu, au choix du client. En ce moment, c’est plutôt Ubuntu qui a la côte, mais ça pourrait très bien changer un jour ou l’autre en fonction d’un autre. Bref.
Les avantages de Linux sont qu’il est légal et généralement gratuit de distribuer, copier, installer et utiliser la plupart des programmes fournis avec. L’autre avantage, c’est qu’une fois la distribution installée, il n’y a généralement que rarement besoin d’aller ensuite installer 500 programmes pour avoir le traitement de texte, le mail, le firefox, l’utilitaire de gestion de photo, le iTunes ou que sais-je encore, tous ces logiciels et équivalents plus ou moins réussis aux logiciels majeurs de Windows sont fournis d’office. Du coup, quand tu mets à jour ton système, tu mets carrément tout à jour au lieu d’aller de façon plus ou moins régulière sur le site du développeur pour voir si une nouvelle version ne serait pas disponible. Du point de vue de la gestion, c’est tout de même assez pratique. Un autre avantage principalement à destination des bidouilleurs et autres geeks, c’est que c’est très ouvert, que l’on peut changer un peu toutes les pièces de l’ensemble si on sait ce que l’on fait et que l’on peut très facilement voir comment ça fonctionne. C’est clair qu’un utilisateur lambda voudra que ça marche et se fichera bien des trésors d’ingéniosité employés pour ce faire.
Ensuite, justement, on retrouve la plupart du temps des équivalents aux applications majeures de Windows quand ce ne sont pas ces mêmes applications qui ont été portées sous Windows, genre Firefox et co.
Voilà. Après, ça se ressemble plus ou moins, disons que pour les environnement de bureaux, on a soit KDE qui se rapproche d’un Windows soit Gnome qui ressemble un peu plus à un MacOS, dans la philosophie. Car tout cela n’est que superficialité et dès qu’on gratte un peu, on se rend très très vite compte que c’est finalement assez différent. Par exemple, l’arborescence des systèmes de fichiers est à l’exacte opposée de celle de Windows (en fait, c’est l’inverse).
Les inconvénients, maintenant. C’est parfois assez bordélique, ça peut donner une impression d’amateurisme et finition un peu légère sur les bords selon la distribution et les programmes. Les problèmes que l’on peut rencontrer sont généralement un matos dont les drivers sont soit inexistants soit tout comme inexistants. Si, par exemple, tu as une Ati, tu peux commencer à envisager les problèmes que tu vas avoir pour faire fonctionner l’accélération 3D correctement. La preuve, ça fait plus de trois ans que je n’y arrive toujours pas alors que ma GeForce ne m’avait jamais posé de problème. L’autre source de problèmes, c’est la tentation d’installer des applications tierces qui peut parfois malgré toute la bonne volonté des développeurs de la distribution et de l’application se transformer en merdier assez épouvantable et relativement chiant à résoudre. C’est assez aléatoire et en général, il vaut mieux avoir ledit programme fourni par sa distribution. Je ne parle pas des goujats qui ne fournissent que les sources et laissent aux utilisateurs la joie de les compiler eux-même.
Pour résumer, Linux est encore terriblement loin du plug’n’play d’un Windows. Tu peux oublier la détection et l’installation automatique d’un truc en USB. Soit c’est une clé et c’est à peu près bien géré, soit c’est un truc plus exotique et ça peut être un peu plus sport. D’une manière générale, les logiciels ont aussi des comportements ressemblant mais légèrement différents de leurs équivalents Windows, ce qui peut aussi être assez déroutant et irritant.
Enfin, tu ne trouveras plus tout le temps un utilitaire/shareware/… qui fait la fonction idiote à laquelle tu avais pensé et qui fait le charme de Windows. Il y a largement de quoi faire, mais il y a aussi beaucoup plus de développeurs Windows.
Le dernier défaut de Linux n’est pas du à Linux mais à sa communauté. Si l’on s’y plonge un peu, on trouve vite un tas de trolleurs professionnels, utopistes à l’extrême, des fanatiques et beaucoup, beaucoup, beaucoup trop de gens plus occupés à discuter et s’engueuler sur des points de dogme de licence plutôt qu’à coder des applis qui donnent envie d’utiliser Linux. C’est un monde qui a quand même ses bons côtés, il ne faut pas exagérer, mais parfois, on a un peu l’impression d’avoir l’illustration informatique du dicton “un trotskiste un parti, deux trokstkistes une scission”.
Bon après quoi, il faut tout de même donner l’adresse du site de référence pour les débutants, avec une bonne ambiance pas trop trollesque à savoir Lea-Linux.