Il est de ces petits films indépendants que produisent les Etats-Unis qui se révèlent être des merveilles.
Little Miss Sunshine est de ceux-là. A ceci près que son destin a connu un tour peu ordinaire pour un film de ce genre : succès estival aux USA alors que rien ne le laissait présager, et Grand Prix au Festival du film américain de Deauville il y a quelques jours.
[center][/center]
Résumé de l’histoire (honteusement repris d’Allociné) :
L’histoire des Hoover. Le père, Richard, tente désespérément de vendre son “Parcours vers le succès en 9 points”. La mère, Sheryl, tente de dissimuler les travers de son frère, spécialiste de Proust mais aussi fraîchement sorti de l’hôpital après avoir tenté de se suicider.
Les enfants Hoover ne sont pas non plus dépourvus de rêves improbables : la fille de 7 ans, Olive, se rêve en reine de beauté, tandis que son frère Dwayne a fait voeu de silence jusqu’à son entrée à l’Air Force Academy.
Quand Olive décroche une invitation à concourir pour le titre très sélectif de Little Miss Sunshine en Californie, toute la famille décide de faire corps derrière elle. Les voilà donc entassés dans leur combi Volkswagen rouillé : ils mettent le cap vers l’Ouest et entament leur voyage…
Le film est génial. Excellent. Une perle. Il est entièrement bâti sur ses personnages, symptomatiques de l’Amérique profonde, sans que leurs travers ne soient le centre du scénario. Ce sont bien sûr les acteurs qui font de ce film une merveille : Greg Kinnear est fantastique, Toni Collette de même, Steve Carell sort de son habituel registre comique pour composer un personnage plus profond mais tout aussi drôle et surtout, Abigail Breslin, qui joue Olive, 7 ans, le centre de l’histoire, avec tout le talent qui s’impose.
Les réalisateurs, Jonathan Dayton et Valerie Faris (clipeurs à l’origine, notamment pour les Red Hot), ont fait merveille avec cette histoire simple, faisant naître l’émotion et le rire de petits riens touchants. On rire, on pleure, sans jamais s’ennuyer à travers le périple de cette famille en crise.
Vraiment, courrez voir ce film !
Quelques trucs que j’ai adoré :
[spoiler]- la fin, bien sûr, avec ce concours artificiel que vient dynamiter le numéro d’Olive B)
- la désillusion que rencontre chacun des personnages, sans que ça les affaiblisse tant qu’ils sont une famille[/spoiler]
- les dialogues caustiques de Franck
- le personnage du grand-père
- la musique, au diapason de l’ambiance du film. Une BO que je vais m’empresser de me procurer.