Tout le monde connait MySpace, le site web le plus visité par les américains, et le 4e site en langue anglaise du monde selon Alexa. Ce petit site web, propriété du magnat des médias Rupert Murdoch vient de décider de se mettre à vendre lui même de la musique.
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Encore un autre qui va se faire ridiculiser par iTunes, me direz-vous. Peut être pas. Déjà, avec ses millions d’utilisateurs réguliers, la publicité est assurée. Mais surtout, plusieurs détails devraient vous titiller un peu : tout d’abord, MySpace s’associe avec Snocap, entreprise fondée par Shawn Fanning, créateur du très confidentiel Napster. Histoire d’avoir encore plus d’amis, MySpace a décidé de distribuer la musique… en MP3, avec seulement un tag qui permettra de retrouver l’origine du fichier s’il apparaît sur la mule. Pas de DRM invasive comme nous en avons l’habitude. Notez que le vendeur choisira lui même son prix de vente, MySpace prélevant une (énorme) commission de 0,45 $ par titre. Cette marge est le point qui fait mal. Avec elle, la probabilité d’avoir de la musique à 0,99 $ est très faible, la (future) concurrence ayant déjà du mal à proposer des morceaux à ce tarif.
Il n’est pas sûr que les majors sautent de joie à cette annonce, même si EMI serait en négociations avec le site internet, selon une source proche du dossier. Mais MySpace pourrait devenir un distributeur de choix pour les petits groupes. Et qui sait, peut être que les majors comprendront que c’est peut être un bon compromis…
Je cherche encore un service qui égale la qualitié sonore des fichiers musicaux décorants l’immense bibliothèque d’iTunes, franchement. Alors MySpace, laissez moi rire, il ne risque pas de faire succès, si ce n’est dans la pub évidemment.
La force de Myspace ca va être la multitude de groupes indé deja inscrit sur leur site.
Plutot que d’avoir une éspece de catalogue géant, ca va ête a mon avis la possibilité d’acheter directement des morceaux sur la pages des artistes. Je pense pas que ca rentre directement en concurence avec Itunes.
Bien que sur iTunes déjà pas mal d’artistes ont leur propre page personalisée aussi… Mais si les gens sont pas cons, ils prendront de la haute qualité d’encodage signée Apple à 99Cents le son, et pas des MP3 pourravesques qui finiront inévitablement partagés via MSN, AIM,…
Une bonne idée, a mon avis, juste dommage que la commission soit si grosse.
On peut justement esperer que la formule sans DRMs inspire les majors…
Pour ce qui est de la qualité, attendons de voir les bitrates des fichiers… (je préfère un fichier MP3 320kbits qui passe partout à un AAC 128 DRMisé, qui limite déja le matos compatible).
Et je pense que tu te über-gourres. Des contre-exemples ? Bleep, Beatport, Juno, etc. Que des sites portails qu distibuent de la musique en mp3 (entre 192 et 320kbps), sans DRM. Et qui cartonnent.
Sans compter que l’offre est sensiblement différente de iTunes (qui n’est qu’un gros catalogue de labels « physiques » pour la plupart, et quelques netlabels).
Là où c’est nouveau, c’est que disparait la notion de « label », ce qui pour beaucoup est le chemin que prend la musique de manière générale : une distrubution directe de l’artiste au client, en passant par des portails de diffusion. L’air de rien, en soi, c’est une révolution. On verra par contre, si c’est une bonne chose ou pas. Mais il est beaucoup trop tôt pour le dire.
Et l’air de rien, une comm de 50%, c’est tout à fait normal. C’est le deal « standard » que proposent tous les netlabels à l’heure actuelle : 50% pour l’artiste, 50% pour le label (sur les rentrées nettes). Pas de quoi s’estomaquer donc.
Les fichiers apple a 99 cents le son ont tout autant de chances d’atterrir sur emule et cie… Si les DRM servaient à empecher le piratage, ca se saurais…
[quote=« Faskil, post:6, topic: 30681 »]Et je pense que tu te über-gourres. Des contre-exemples ? Bleep, Beatport, Juno, etc. Que des sites portails qu distibuent de la musique en mp3 (entre 192 et 320kbps), sans DRM. Et qui cartonnent.
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Là où c’est nouveau, c’est que disparait la notion de « label », ce qui pour beaucoup est le chemin que prend la musique de manière générale : une distrubution directe de l’artiste au client, en passant par des portails de diffusion. L’air de rien, en soi, c’est une révolution. On verra par contre, si c’est une bonne chose ou pas. Mais il est beaucoup trop tôt pour le dire.[/quote]
L’alternative au DRMs fait du bien. Le consomateur va pas rester dupe longtemps… après, sur la disparition des labels… Sans doute qu’il deviendra plus difficile pour les petits talents pour devenir grand ?
Lorsqu’il s’agit d’un label qui fait la comm d’un nombre réduit d’artistes, et que c’est bien fait…
Mais quand on vois comment est fait myspace, c’est ptet un petit peu trop ?
Pas forcément. Ce n’est pas parce que tout le monde va pouvoir vendre sa musique que tout le monde va immédiatement devenir talentueux et, surtout, populaire. Par contre, ça va ôter à mon sens une étape indispensable dans le processus créatif : un label, c’est pas juste un nom qu’on met sur les disques, c’est aussi des gens derrière qui écoutent, découvrent, conseillent, guident, etc. Je suis perso pour une radicalisation des moyens de distribution. Mais faire sauter l’étape du label, à mon avis, c’est une erreur. Le schéma efficace, c’est Artiste → Label → Portail de diffusion directe → Auditeur. C’est en tous cas ce que je pense aujourd’hui. Dans 5 ans, ce sera peut-être différent. B)
[quote]Lorsqu’il s’agit d’un label qui fait la comm d’un nombre réduit d’artistes, et que c’est bien fait…
Mais quand on vois comment est fait myspace, c’est ptet un petit peu trop ?[/quote]
Je ne me pronconcerai pas encore. MySpace souffre effectivement d’une ergonomie toute pourrie, mais son « aura » au sein de la communauté de musiciens indés est très positive (ça va encore faire bondir Caf, ça B)). J’attendrai de voir leur « outil » pour juger.
Ah ok, de tête il me semblait qu’iTunes et ses copains prélevaient dans les 5 à 20 cts par morceau. Par contre, j’ai pas réussi à retrouver où j’avais lu ça.
Tes chiffres sont bons. Mais encore une fois, tu compares l’incomparable. iTunes c’est un portail, pas un netlabel. Sur les 80 à 95 cts qui restent, il ne faut pas oublier que la grosse majorité de la somme va directement dans la poche du label, le reste pour l’artiste (mais c’est peau de chagrin). On est donc super loin d’un partage label/artiste à 50/50 sur rentrées nettes. B)
vi ok, vu qu’EMI était en discussions avec MySpace, j’ai pensé que certains labels se sentaient de distribuer aussi par là (mais en même temps les tarifs ne seront pas ceux là, probablement)
Le côté très cheap de Myspace ne donne pas forcément très envie d’aller acheter ses mp3 sur le site, mais bon, on peut toujours être surpris par le choix des auditeurs… Comme ces sites japonais qui ne propose plus l’achat d’une chanson mais d’un refrain ou d’une mélodie tirés de chansons !
Wait and see, donc. (Même si je me demande comment Myspace peut avoir un tel succès : moche, pas ergonomique et pauvre en infos)
Y a de tout aussi sur Myspace, beaucoup de flan et des trucs très sympa. Faut savoir trier. Et quand je lit des trucs sur la “qualité” des morceaux a 99cts d’iTune… heu… ca à son petit effet émétique. Surtout pour un truc acheté qui est ta seule version du morceau on va dire… mais c’est que moi.
J’ai revé ou une des ammendements de DAVDSI (nan on relance pas le débat) était justement d’octroyer aux majors les droits d’exploitation en ligne sur les contrats qui n’en portaient pas la mention ?
Si c’est bien le cas, ca va ralentir un peu l’inneluctable révolution.
[quote=“C_Wizard, post:14, topic: 30681”]J’ai revé ou une des ammendements de DAVDSI (nan on relance pas le débat) était justement d’octroyer aux majors les droits d’exploitation en ligne sur les contrats qui n’en portaient pas la mention ?
Si c’est bien le cas, ca va ralentir un peu l’inneluctable révolution.[/quote]
Pas forcément non plus. Je m’explique : il y a pour le moment une sorte de “prise de conscience” des artistes (chez les majors comme chez les autres) que tout le monde se fait un petit peu entuber dans le mode de fonctionnement de l’industrie du disque à l’heure actuelle.
S’il y a bien un truc qu’un artiste ne peut pas blairer, c’est de se faire dicter comment gérer sa vie artistique. Logique.
Du coup, il y a une sorte de mouvement encore diffus qui tendrait à montrer une migration massive des artistes sur les supports digitaux (ça c’était voulu par les majors), mais sans les majors (ça, par contre, ils n’y tiennent pas trop, étrangement). D’où cette évolution du marché que certains annoncent complètement rationalisé dans très peu de temps avec juste un intermédiaire entre l’auteur et l’auditeur : le netlabel (à la fois producteur et diffuseur, comme les vrais labels donc).
Si les majors ont des droits d’exploitation étendus (ce qui est possible, faudrait que je vérifie, j’ai la flemme là), ça poussera peut-être juste les artistes vers la porte des “autres”. Mais bon, là on nage encore en pleines spéculations. Patience.
Indeed. Y’en a pas mal qui se complaisent dans le système, mais suffit qu’un majorisé fasse le pas (et que ca marche pour lui) pour que ça revolutionne.
Che_Wizou (qui fume un gros truc en l’honneur de fask tonight)