Comme dit plus tôt dans PdG, hier soir c’était la guerre chez moi.
“chez moi” c’est là:
Habituellement c’est plutôt super calme et pis accessoirement, cerné d’une banlieue bien pourrie.
Hier, donc, après le film du lundi soir (sic) je sors le chien (re-sic), un “York-Bull” (croisement chimérique entre un Yorkshire et un Pitbull) lorsque j’entends du bruit à cette heure tardive, dans la rue plus loin, suivi de cris rauques et d’une voiture qui part en trombe.
Bon.
Soit c’était un loup-garou qui est venu avec son propre moyen de transport, soit une quelconque veulerie se déroulait tel un fait-divers sordide de banlieue.
Le chien ne bronchant pas, je faisais de même et entrepris de reprendre la promenade à vocation scatologique de ce chien quand surgit au bout de la rue (non pas celle là l’autre) une voiture tout feu éteint.
La tuture c’était une sorte de camionette de plombier (genre C15) blanche, bien sûr, qui débarque donc avec un conducteur semblant lutter pour passer les vitesses. La bagnole tourne à 90° devant moi et quelle ne fut pas ma surprise de voir qu’à l’arrière de la voiture nous avions 4 “jeunes entrepreneurs de banlieue” et … une moto dont la roue avant pendant dangereusement de la voiture.
Je n’entreprendrais pas ici de vous narrer quelle ne fut pas ma tristesse à l’idée qu’un vaillant motard venait de se faire déposséder à son insu de sa monture mécanique.
Je décrochais donc mon téléphonopipo afin d’appeler le numéro à deux chiffres de la police de nous, afin d’expliquer au non moins vaillant représentant des forces de l’ordre qui me répondit aussitôt ce à quoi je venais d’assister.
Tant qu’à faire je lui donnait la plaque de la moto de la voiture quand soudain (encore) grand bruit de tôle froissé, énorme fracas et crissement de pneu qui fit dresser une oreille à mon fidèle chienchounet.
N’écoutant qu’un esprit chevaleresque, je courru à la vitesse des petites patounes de mon compagnon canin pour me diriger le plus prestement possible vers la maison de moi, où était sagement garée la Twingo de moi.
J’interpelle ma femme (en chaussette, grrrraou, sexy) qui met ses chaussures et conduit la voiture, pour tenter d’aller vers l’endroit où il me semblait avoir perçu le bruit présumé d’un accident horrible, que dis-je déchirant au sens premier du terme pour les familles des occupants du véhicule.
Ah oui, j’étais encore au téléphone avec le policier dont le ton de la voix s’était empreint de panique lorsque je lui annonça avec une froideur relative que manifestement “ils” venaient de se crouter en voiture (terme technique probablement lié à l’apparition post accident de croutes sur les lésions corporelles).
Je me disperse.
Toujours est-il que nous arrivâmes, sans le chien, jusqu’à l’endroitoù je présumais que le véhicule se croutit. Manifestement, la police avait eu vent de mon appel et était arrivé avant ma twingo volante sur les lieux.
La camionette (205) était subitement devenu plus moderne, plus jeune, et abordait des formes plus actuelles. Il me fallut bien 10 secondes pour comprendre, telle la vision d’un rubicube tout défait, où se trouvaient le dessus du dessous.
La camionette était donc sur le toit, toute meurtrie là, sur l’asphalt, dans le sens inverse de la circulation. Pétrie, que dis-je, contrie de honte, elle avait éjecté son lourd fardaux à la fois mécanique et humain sur l’espace de la chaussée.
La moto gisait sur le flan, tel un candidat aux élections présidentielles à l’embonpoint trop marqué à 10 bons mètres de la 205.
Cette dernière était donc devenue beaucoup plus aréodynamique une fois le chassis avant enfoncé de 30 bons centimètres du coté du conducteur. Gageons que désormais l’air pénètre aussi bien dans le véhicule qu’à dû le faire le pare-soleil avec le front du conducteur.
Mais là encore je m’égare, tout comme la Police qui n’avait aucune trace des 5 occupants du véhicules.
Alors à froid, ici avec vous je ne peux m’empêcher je vous l’avoue d’avoir un rictus légèrement moqueur lorsque je songe à l’effet que cela à dû faire à nos 4 “brigands amis”, enfermés avec une moto de 180 kg dans une camionette qui entreprit la périlleuse manoeuvre de faire des tonneaux sur la route.
Pour emprunter le charmant verbiage fleuri de nos compagnons motard, je pense qu’ils ont “mis la tête dans le guidon” et “la poignée dans le coin” mais au sens littéral du terme…
En langage Geek on pourrait traduire ainsi: p0wned by F0rceF33dB4ck, n00b
Quelle mystérieuse soirée cela fut…
EDIT: des fautes, encore des fautes