Vu que personne n’en a parlé et que j’suis allé le voir hier soir ma foi… Mise en scène de Clint Eastwood, dont le dernier film que j’avais vu (Créances de sang si mes souvenirs ne me joue pas des tours) ne m’avait pas particulièrement emballé (bon ok j’ai carrement trouvé ça à chier), avec dans les rôles principaux Sean Penn, Kevin Bacon, Tim Robbins et Laurence Fishburn (il fait bien de se trouver là celui là, parce qu’à la vue de la BA de Matrix-Revolution je m’attends au pire)… donc reprenons. Bonne distribution, film de 2h17, Eastwood aux commandes, ça s’annonce plutôt pas mal.
On entame, bon ça commence bien tiens un gamin qui s’fait embarquer dans une voiture. De suite on sent qu’on va pas rigoler dans le film. Et effectivement on ne rigole pas, c’est sombre, j’dirais même que du début à la fin toute lueur d’espoir est balayée, laminée, rien de positif en sortie.
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Alors mes impressions : ben franchement c’est assez étouffant. Enfin non pas qu’on flippe à mort ou autre mais c’est regarder cette espèce de banalité sordide, cette vie de petite gens misérables, sans envergure pour la plupart, où même l’amour si puissant et fort dans d’autres films, qui permet en général de se sortir de tout (je caricature) ben là même cet amour est petit, misérable, desesperement humain et banal. Il ne sauvera rien, n’atténuera rien.
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Le jeu des acteurs est particulierement bon Sean Penn et Bacon en tête à mon goût, Robbins ayant un rôle assez particulier ce qui fait qu’on se demande s’il joue juste ou s’il surjoue mais rien de bien méchant, je chipotte. Je dois aussi dire que l’actrice qui joue sa femme, Marcia Gay Hassum, mérite une mention.
En gros j’vais pas vous en rajouter des tartines, ce film est un purée de film noir, très bon, trop bon presque parce qu’on se demande ce qu’on regarde vraiment : un doc ou une fiction. Les 2h17 passent, un peu longues parfois mais pas trop et laissent un goût amer, une impression de vide, de n’avoir rien vu d’original, d’extraordinaire mais justement, j’insiste, d’avoir vue quelque chose de desperement normal. C’est là un drame quotidien de notre monde mis en scène fort justement; c’est qui fait tout le génie du film et de son réalisateur.