Ben des Hasselblad d’occasion et sur support argentique, on en trouve facilement. Ce qui tue, c’est le dos numérique. (J’explique pour ceux qui ne sont pas au courant: l’appareil est une sorte de cube. Une face où l’on fixe l’objectif, la face opposée où l’on fixe la “boîte” qui contient le film, protégé par une lamelle en inox, la face supérieure où un miroir renvoie l’image sur un verre dépoli et gradué sur lequel le regard se porte pour cadrer. Le tout donne des images négatives carrées de 6cm de côté. Je vous laisse imaginer les possibilités d’agrandissement lorsque un film conventionnel fait seulement 2,4cm x 3,6cm.) Bref, vu que les appareils numériques sont arrivés et ont permis aux photographes de reportage de s’équiper, il a fallut inventer une solution pour la publicité et le studio. La solution est arrivée: le dos numérique.
C’est ce qui remplace la “boîte” où l’on mettait le film. Les dos d’ancienne génération fonctionnaient comme un scanner à plat. Un scanner balayait l’image plus ou moins lentement en fonction de l’exposition souhaitée. Il n’y avait donc pas de flashes, ni de déclenchement de l’obturateur. Inconvénient de taille: aucun objet mobile ne pouvait être photographié. On pouvait donc oublier le portrait et autres photos de pub avec des bouchons de champagne qui sautent, etc.
Ensuite, il y a les dos “capteur”. Mais çà, je n’en ai jamais utilisé.
Par contre, je suis moins fan du modèle uniquement numérique. Je n’ai jamais voulu y toucher. Eerk, il ressemble à un gros bridge puant B)
En tout cas, chapeau bas pour posséder tout çà, car moi je dois seulement les louer ou bien les emprunter à mes anciens profs avec qui j’ai gardé des contacts. Peut-être que plus tard…
Mais est-ce seulement vrai, ou juste pour se moquer du thread “qui a le plus gros” ?
Edit: çà vous regarde? j’édite si je veux d’abord. Na.
Edit2: Un autre edit pour parler de la chambre Sinar. Une chambre technique, pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un appareil le plus basique qui soit. Un objectif, un film. Oui mais. Le tout forme un banc optique aussi long que souhaité, l’objectif et le film peuvent pivoter dans tous les sens, ce qui permet de jouer sur les perspectives (redresser un bâtiment, par exemple, en photo d’architecture), ou sur le plan de netteté (sur un portrait de face, on peut très bien imaginer avoir les oreilles et les yeux nets, et le reste flou. Le plan de netteté se trouverait donc non plus vertical mais oblique). Tout çà est bien entendu réalisable sur photoshop, mais le prix est une perte de qualité indéniable. Pour redresser un bâtiment, il faut y penser avant et cadrer assez large. Qui dit cadrage large dit moins de pixels utilisés. Et qui dit redressement photoshop dit “extrapolation de pixels”. Bref, pas bon. (quoique, aujourd’hui, j’arrive à de très bons résultats avec le d2x, mais faut pas l’agrandir trop fort, héhé) Car çà aussi, c’est un avantage de la chambre technique: la taille du film et donc de l’image négative. C’est encore plus gros que du 6cmx6cm. On parle en pouces pour les chambres en les nommant les “quatre cinq”. Quatre pouces sur Cinq. Quand j’étais à l’école, on ne les agrandissait même pas. On les rendait tels quels au prof. Il suffisait de regarder le film tellement c’était grand. Donc çà c’est pour faire des énormes agrandissements, ou bien des effets très spécifiques sur l’image lors de la prise de vue.
En me relisant, je pense à la fois où j’ai dû faire une photo assez macro d’un détail d’orfèvrerie. J’ai dû retourner chercher des rallonges pour le banc optique tellement l’objet était proche de l’objectif. Je me suis retrouvé à faire la photo en haut d’une échelle, avec un tirage (la longueur entre l’objectif et le film ou dos numérique) de plus de 2 mètres !!!