Prof au rabais ?

Bon,

allez, ok, moi aussi j’me lance ! :wink:

Le coup de pied au cul ? Ca ne marche qu’aléatoirement, c’est trop sensible aux conditions de départ et environnantes.

L’armée ? Où t’as vu que les militaires savaient lire ? :heu:

Mon morceau préféré : « c’était mieux avant ». Ah, oui, c’est sûr, sélection sociale avant même l’entrée, donc en moyenne, des personnes qui représentaient 20% de la population « en vrai » représentaient 80% des élèves à l’école. C’est sûr, quand 80 % des élèves sont issus de classes sociales dites éduquées, c’est plus facile de leur apprendre des choses…

Bien entendu, ça n’est pas vraiment que c’était mieux avant, c’est juste que les pauvres n’apparaissaient pas dans les statistiques, vus qu’ils ne pouvaient que très rarement accéder à l’école « supérieure ».

Argument contraire principal : certains réussissent, donc ceux qui ratent sont des merdes/des incapables/des « à dresser ». Je peux vous dire par expérience qu’il n’y a personne de plus intolérant envers des personnes de classe sociale basse qui ne réussissent pas que ceux des mêmes classes qui réussissent (même s’ils ne représentent qu’une minorité). Un fils d’ouvrier qui devient professeur d’université, il en a tellement chié pour y arriver malgré des conditions de départ très défavorables, qu’il est souvent très méprisant pour ceux qui n’y arrivent pas.

Les filières manuelles ou techniques sont considérées comme des voies de garage ? Mais quand est-ce qu’elles ne l’étaient pas ? Dans ce merveilleux paradis de « l’avant », elles n’existaient pas, ces voies, donc idem, c’est sûr, elles ne pouvaient pas être déconsidérées. Par contre, ça n’a jamais empêché l’intellectuel de mépriser l’ouvrier ou le « manuel ».

Comment un professeur, un comptable ou un journaliste début 20e siècle considérait-il le plombier, le travailleur à la chaîne ou l’ouvrier agricole ? Mieux que le Bac S considère maintenant le Bac Pro, tu es sûr ?

Tu ne peux malheureusement pas séparer les conditions sociales de la réussite (ou non) à l’école. 35 % des élèves de 6e ne savent pas lire, donc on va dans le mur ? « Avant », tu l’as écrit toi-même, s’ils ne savaient pas lire, ils n’entraient pas en 6e, alors c’est sûr, il y avait plus de gens sachant lire en 6e…

C’est comme de dire « Louis le Grand (grand lycée parisien très côté), c’est un très bon lycée car ils ont de très bons résultats ». C’est sûr, en réservant l’entrée au lycée uniquement aux élèves au-dessus de 16 de moyenne, ils ne risquent pas d’avoir beaucoup de branleurs… Effet pervers de cette sélection, par ailleurs : les mauvais élèves se retrouvent ensemble dans les ZEP. Alors là, c’est sûr, quelle stimulation pour eux !

C’est le même phénomène que les ZUP : tu regroupes toutes les populations pauvres (immigrés récents, couches sociales basses, …), et tu t’attends à quoi ? Qu’ils deviennent tous experts de Molière ou Racine ? Qu’ils soient stimulés par les conditions de vie environnantes ?

Mais dites-moi, il y en a ici qui croient réellement que, globalement, l’action de Sarkozy va être positive ? Non, c’est juste pour savoir, comme ça…

Bon, pour prévenir certaines critiques : je ne cherche pas à justifier les comportements violents en classe, les dégradations dans les immeubles ou les lieux publiques ou autres. J’essaie juste d’expliquer que certains enchainements sont logiques :

Vous êtes pour la radicalisation de la répression ? Alors ne venez pas vous plaindre de la radicalisation de la délinquance. Vous êtes pour les lycées élitistes ? Alors ne soyez pas étonnés qu’en parallèle apparaissent des « lycées ZEP ».

Evidemment, c’est toujours plus facile d’essayer de reporter toute la faute sur « les autres », ça évite d’avoir à réfléchir sur sa part de torts… (et je m’inclue dans le lot)

Xentyr je serais d’accord avec toi si le CAPES etait un diplome, mais ce n’en est pas un c’est un coucour et c’est là toute la différence. De plus, la “pédagogie” ne fait absolument pas partie du panel de “connaissances testées”. LEs notions de pédagogies ne sont données qu’APRES l’admission au concour.

[Edité le 17/1/2003 par killian68]

[quote]Voilà une bonne proposition pour améliorer l’enseignement supérieur en France : Avoir des Enseignant chercheurs VOLONTAIRES et non pas désignés.[/quote]Le problème de cette solution, c’est qu’il n’y aura quasiment plus de volontaires, ou tellement peu par rapport aux besoins :heu: En effet, si tu as choisi de t’orienter vers la recherche, pourquoi ensuit aller faire de l’enseignement qui boufferait du temps sur ta recherche…

Sinon, les connaissances requises pour obtenir le CAPES sont très élevées, personne n’en doute, je pense, mais simplement baisser le niveau de ce diplôme [Edit: concours, merci killian68 ;)] pour permettre à un plus grand nombre de profs d’arriver sur le marché [Edit: donc on baisse le niveau du concours en augmentant le numerus clausus ;)] sans pour autant augmenter, ou au moins contrôler leur niveau pédagogique [Edit: après qu’ils ont passé le CAPES], c’est pour moi, uniquement jeter de la poudre aux yeux des syndicats. En plus, c’est tellement mal fait que justement, le grand public perçoit qu’on veut lui refourguer des profs au rabais !!! Bref ça ne résout en rien le schmilblick :frowning:

[Edité le 17/1/2003 par xentyr]

ZEKILLER > C’est partout pareil : Il n’y a rien de pire qu’un prof pas motivé qui s’en fout. En France, on en beaucoup, ca s’appelle : Les enseignants chercheurs.

En gros, les docteurs qui bossent dans les labos universitaires sont obligé de donner des cours aux étudiants.

Depuis que je suis dans l’enseignement supérieur, je me rend compte que c’est catastrophique. La plupart prennent ça comme une corvée et sont très mauvais. La pédagogie, je n’en parle même pas !

Et c’est dommage. Car un chercheur qui est content de faire de l’enseignement, ca se voit tout de suite et c’est en général, un pur bonheur : Il est heureux de parler de ses recherches et du sujet scientifique qu’il maitrise.

Voilà une bonne proposition pour améliorer l’enseignement supérieur en France : Avoir des Enseignant chercheurs VOLONTAIRES et non pas désignés.

[Edité le 17/1/2003 par Ash_Barrett]

Quelques petites explications.
Le CAPES est un coucour, pas un examen. Conclusion, le niveau général des gens qui s’y présentent n’a strictement rien à voir avec son obtention ou non. Tout le monde se branle de savoir que tu as eu 3, si tous les autres on eu 2 c’est toi qui sera pris. (C’est un peu schématique mais l’idée y est).
“Réduire” le niveau du CAPES, n’est absolument pas “baisser” la qualité des profs qui vont y passer mais reflète une autre réalité. Le nombre de places au CAPES, donc à l’IUFM (car il y a après deux années de formation théorique et de stage) est EXCLUSIVEMENT fonction du nombre de postes qui sont disponibles.
Ensuite, il faut que l’initiateur de ce thread sache que les connaisances requises pour un CAPES (en langues par exemple) est monstrueusement élevé et n’a surtout RIEN A VOIR avec la réalité de l’enseignement en lycée (donc à fortiori en collège).
Pour un CAPES d’anglais, les épreuves écrites sont, Thème version, littérature (dissertation ou commentaire de texte sur l’un des trois ouvrages au programme) etcivilisation (dissertation ou commentaire de texte) selectionné pour coller à un programme. Le programme de civilisation de ces dernières années, "La politique anglaise du Wellfare state (état providance) depuis le Beveridge report de 1941 et sa mise en application en 1945 jusqu’à l’éviction de Thatcher en 1989 de la tête du parti conservateur et donc de son poste de premier ministre (souvenez vous que traditionnellement, le leader du parti majoritaire (jusqu’en 1990 c’était les conservateurs) est aussi nommé premier ministre.
Voulou Koubiak, tout cela c’est pour l’écrit. Pour l’oral, c’est encore plus fumeux, puisque tout porte sur la didactique. En résumé, ce sont une série d’épreuves portant sur la connaissance des règles ministérielles, sur le connaissance des programmes et surtout de l’évolution historiques des méthodes pédagogiques (celui qui trouve ce qu’est la méthode SGAV gagne…toute ma considération).
Cette barre mise si haut reflète une réalité datant de plus de 20 ans. En 1968, l’éducation Nationale ayant recruté à la pelle, et ses établissement étant totalement encombrés, il s’est créé ce coucours avec cette difficulté pour ne récolter que les individus du tout haut du panier (pas besoin de beaucoup de personnes donc sélection très ardue c’est logique).
SEULEMENT, la difficulté ne porte absolument pas sur les choses qui serviront réellement pour l’enseignement, et aujourd’hui, les établissements ont cruellement besoin de profs, donc, le niveau de recrutement DOIT etre baissé. Mais rassures toi, d’ici à ce que les baderrnes des académies appliquent cela, il y a encore beaucoup de temps qui passera, et la situation des établissements à encore bien le temps de se pourrir.

Donc mon cher Kouby su ce coup là tu es totalement à coté de la plaque :heu:

Alors moi je suis étudiant en prépa CAPES de maths (oui vous savez le concours au rabais comme vous dites… :heu: ). Mais ceux qui trouvent les ECRITS du CAPES de maths sont faciles, vous en avez fait au moins 1 dans votre vie ??? Non parce qu’à moins que vous n’ayez une thèse en maths, je vois mal comment vous arriveriez à finir en 5h un sujet (si ça continue je vais aller vous scanner les sujets de l’an dernier moi…). Donc non les CAPES ne sont pas faciles, faites en un vous verrez (et pis envoyez-moi vous copies que je rigole un bon coup :wink: ).

Après les écrits, si vous êtes admissible, il y a les oraux…

Par contre, pour ce qui est d’embaucher les profs des listes complémentaires, ça fait 3 ans que ça se fait en maths, et toute la liste à chaque fois en plus !!! Êt il y a deux, ils en ont repris 200 de plus à cause du manque d’effectif… Mais bon l’an dernier entre le dernier de la liste complémentaire et le dernier admis il n’y avait que 1.20 points de différence (sur 80 c’est pas énorme non plus). Et encore une erreur qui est faite, c’est que les gens qui n’ont pas les meilleures résultats au CAPES, ne sont pas forcément les plus mauvais profs !!! La pédagogie, ils s’en foutent dans les jurys…

D’ailleurs nos profs qui nous préparent à l’oral, nous disent bien qu’avant tout dans une leçon, il faut mettre en avant son « savoir mathématiques » plutôt que notre pédagogie, car ça ne rapporte pas de point (hum ??? chercher l’erreur… ya des fois j’me pose des questions).

Enfin en ce qui concerne l’enseigenement ou la mise en pratique de la pédagogie, je ne dirais que : " la péda-quoi ???".
Ben oui parceque à part 2 stage de 10h (un en collège et un en lycée) où on regarde ce que fait un prof, ya rien… Et pis en DEUG et en licence pareil… Mais pour les maths le problème c’est déjà que le DEUG et aussi fait pour les informaticiens, et qu’en licence, il n’y a pas beaucoup d’élève que veulent faire le CAPES ensuite… donc pas de stage à ce niveau.
Et pout les cours à des particuliers, c’est bien mais gérer et aider 1 élève, c’est pas comme en gérer 35 !!!

Bon aller je vous laisse j’ai un concours à préparer moi merde :wink:

J’apporte mon petit grain de sel, inutile vu qu’on parle de l’education en France et que je suis en Espagne, mais j’ai envie de savoir si là-bas c’est aussi comme ça. J’explique:

[Mode JE RACONTE MA VIE On]
Je suis en train de faire une formation technique en info (sais pas a quoi ça correspond en France), j’en ai dejà fait une de 2 ans, et là c’est 2 ans de mieux. Bon. La première etait plutôt bien, avec des profs relativement jeunes, qui s’interessent a leur branches, qui préparent leur classes et qui se mettent a jour!. À mon avis pour l’informatique on va dire que c’est basique :wink: . Ben là je suis dans une autre école, c’est des profs qui ont la cinquantaine, COBOL c’est raaah lovely, et la programmation orientée objet, beuh? vous avez bien compris, ils sont plutôt deplacés :heu: .

Mais là encore, on peut rien y faire, personne ne va les foutre dehors (controles assez peu frequents par ici), donc ils s’en foutent royalement, ils ne se mettent pas à jour, de toutes façons ils ont la places assurée. Et à mon avis c’est un gros problème: ils ne sont pas motivés a bien enseigner. C’est dire, dans une majorité de branches (sans vouloir me la péter, je suis vraiment pas une lumière), j’ai plus de connaissances que le prof. C’est un peu triste.

Et là je compare avec l’autre école, ou les profs etaient vraiment bien, mais eux, ils avaient envie de t’apprendre quelque chose. Tandis que là, beuh, ouais, ah tu sais pas? bah, touche F1 et quand tu sais comment ça marche tu me fais signe. C’est plus triste, ça fait pitié. Et comme prof’ d’analyse, on a un prof’ de maths. Rien contre lui, mais le pauvre ne connait rien à rien a l’analyse, mais comme il y avait personne d’autre de libre, hop, on le refourgue. Il est dans la merde et nous aussi. Moralité : je ne vais plus au classes, j’apprend rien, j’ai cherché un boulot, là j’apprend chaque jour des nouveaux trucs, et au moments des exas, je les bosses 1 semaine avec les notes de mes copains et basta. C’est dire le niveau…

Pourtant les profs des deux écoles ont la meme formations en theorie (licenciés en info à l’uni locale, qui a un niveau pas trop nul), simplement dans une école ils sont jeunes et motivés, et dans l’autre ils s’en foutent royalement. Question de mentalité, d’age? beuh, mais si ils savaient que leur place etait en péril si ils enseignent mal, ça les motiverait :wink: . Mais là se pose un autre problème : si ils foutent dehors tous les incompetents, il y a manque de profs! surtout en info, ou ils ne se courent vraiment pas de dessus (cf. mon prof d’analyse qui est un de maths). Donc que faire? moi je vois pas trop…et ça me désole…
[Mode JE RACONTE MA VIE Off]

P.S: je sais que je ne fait pas avancer le sujet, mais je voulais vous montrer qu’en Espagne, à mon avis, c’est pire qu’en France…

Ouaiis envoyez Glop et Nighty et ils vont vous régler la situation en deux coups de cuillère à pot. Facile. :heu:

Le c’était mieux avaaannt, ouiii bien sûr.

Néanmoins, je trouve également inadmissible que des mômes en 6ème ne sachent pas lire c’est très clair, m’enfin quand je lis ton post Glop, mes poils se hérissent. Ca pue la ségrégation et les méthodes inacceptables.
La fin ne justifie pas les moyens.

[quote]Je suis d’accord avec toi nighty ce qui leur faut c’est un coup de pied au cul, voire deux. Et les methodes d’educations a l’ancienne ont fait leur preuve, il n’y a qu’a voir le niveau des eleves au bac il y a 30 ans et maintenant. Moins de gens l’avaient mais apres tout c’etait normal il y avait la moitie du programme de sup deja inclus et si on savait pas lire on entrait pas en 6eme. Aujourd’hui c’est facultatif. Comme ca on peut aller surpeupler les facs pour obtenir un diplome inutile (parceque tout le monde les a et qu’elle ne valent rien) au lieu de former les gens a un metier, on les eduque a l’assistanat et au pipo universitaire. Les formations manuelles sont considerees comme des voies de garages pour idiot du village et les voies techniques sont a peine meilleures. On va dans le mur. En fait je corrige, on y est deja. 35% des eleves de 6eme qui ne savent pas lire correctement c’est le mur.

Enfin, ca va flammer :heu: C’est parti. Go ! Fight![/quote]Héhé GloP est parti !!! :smiley: Enfin pour moi, il y a quand même une différence entre l’envoi de l’armée et le retour aux anciennes méthodes autoritaires d’éducation ! Mmmmmh to flame or not to flame, that is the question … :wink:

Donjohn : Le problème de la France, c’est que sa politique d’éducation change tous les ans !!! Tu n’as même pas le temps de définir les termes de l’application d’une loi/réforme qu’une autre apparaît illico presto !!! Je vois le bon côté des choses : La preuve, j’ai assez bien réussi en partant moi aussi des bas-fonds de la banlieue parisienne. Mais il ne faut pas se leurrer, les gadgets mis en place il y a peu pour faire croire qu’on axait maintenant sur la pédagogie ne servent à rien, si ce n’est à des pédo-psy qui expérimentent leurs hypothèses in vivo, faisant ainsi des élèves et des profs des cobayes qui se balancent au gré du vent politique ! Et baisser le niveau du CAPES au lieu de poser le problème de fond et repenser VRAIMENT la formation des profs ne fait qu’empirer les choses AMHA…

[Edit]
Yeah, Lord Jedi sans (presque) jamais flooder :wink: :wink: :frowning: Sissi, c’est possible :wink:

[Edité le 17/1/2003 par xentyr]

Il me semble que les IUFM ont plutôt été créés pour REVALORISER la formation plutôt que pour l’améliorer. Ca a permis (notament) aux ex-instituteurs (professeurs des écoles) de bénéficier d’un cycle de formation équivalent à celui des enseignants du secondaire. Par conséquent, les professeurs des écoles peuvent maintenant bénéficier d’une « passerelle » entre le primaire et le secondaire (enfin tout du moins sur le papier).
En ce qui concerne la pédagogie, je ne suis pas sûr que l’on puisse mettre en oeuvre des cours de manière efficace; tout au plus des cours que l’on pourrait qualifier de « méthodologie de l’apprentissage » (donc rien de bien concret). A mon avis, la pédagogie relève plus du « feeling » (désolé pour l’anglicisme) que d’une connaissance. En bref : on est pédagogue ou on ne l’est pas. Quelqu’un de pédagogue à la base pourra se parfaire le cas échéant avec des cours bien conçus (mais surtout de l’expérience). Mais pour quelqu’un qui n’a aucune pédagogie à la base, je ne crois pas qu’il y aie de solution miracle.

WARNING - SUJET SENSIBLE A FORTE PROBABILITE DE PARTAGE EN COUILLE
Avant de répondre, soyez calmes, écrivez votre prose, faites un tour dans la nature et revenez la lire. Si vous ne percevez pas une once d’aggressivité, appuyez sur “envoyer”.

Merci !

Pour une discussion cordiale, ouverte et ne faites pas chier…
(oui cette construction de phrase est pourrie)

MERCI donjohn pour l’excuse, je la resortirais celle la quand on me fera des remarques sur l’IRC :wink:

c marrant comme les gens ne remarquent que ce qu’il ne marche pas…

L’education Nationale, 25 ans que j’y baigne tous les jours et TOUS les soirs (enfin plus depuis 2 ans , raaah la vie sans les parents…). Des cas comme vous en citez evidemment que ca existe, mais il existe AUSSI des gens qui sont assez solides moralement pour tenir, pour se former et qui sont suivi par leur inspecteur et autre conseillers pedagogiques responsables…

Vous dites que c’est à l’education nationale de former les enseignants, c’est vrai !!! Mais est ce à votre boite de vous former aux nouvelles technologies ?? est à votre boite de vous donner les derniers depeches, infos… ???
Moi dans ma boite c’est à moi de me debrouiller et pourtant ca n’a jamais géné personne ! Les enseignant se doivent de se tenir au courant (en lisant le BO par ex…) et dans la majorité des cas ils ne le font pas ou jette un oeil vite fait… Combien d’instits refont tous leurs cours chaque années ? Combien lisent les nouvelles formes d’apprentissage (genre les changements de méthode etc…) Et pourtant c’est quasi obigatoire dans les textes !! (un inspecteur le voit tres facilement et sanctionne souvent ce point). L’education nationale essaie de tout emttre en oeuvre pour assurrer de bonnes formations mais si de la part des profs/instits il n’y a pas de retour, c’est un coup dans l’eau (et c’est assez frequent…)

L’IUFM a été crée car il n’y avait aucune homogeneité lors de la formation des professeurs/instits, elle a eu au moins le merite de regler ce probleme.
Savez vous que des inspecteurs (donc pas petit dans la hierarchie qd meme) se doivent de donner des cours en faculté aux jeunes suivants les cours preparatoires aux CAPES ? Que les instits en PE2 (ex : . Elle a aussi dans le cadre de l’option fait un petit stage dans une classe de primaire (elle veut etre professeur des écoles), en passant professeur des ecoles c’est un concours (ou examen, je sais plus) qui donne des droits et surtout du fric en plus), ne sont pas mis dans les classes les plus nuls ? etc… etc…

Le metier a changé, on a plus le maitre et les eleves dociles, c’est autre chose et il est vrai que on a du mal à s’en rendre compte. Et du coup beaucoup de personne pense que l’education nationale c’est encore les petits eleves bien dociles genre fleures bleues. Bah nan ! Alors les gens qui ne sont pas assez solides mentalement pour ce type de taf, s’ecroulent malheureusement (alors qu’ils pourraient faire de bon enseignants en temps normal). Pour reprendre la parrallele avec les medecins c’est comme demander à un medecin de reparer une plaie alors qu’il supporte pas le sang… bah oui les jeunes de nos jours sont parfois des plaies (fallait que je le case celui là :heu:)

Donc oui il y a des pbs mais comme dans tous les autres corps de metier, si les problems sont hyper visibles c’est qu’à mon avis c’est l’un des metiers les plus durs au monde.

PS : j’aimerais bien que mon pere vous fasse un recapitulatif des formations, yen a plein qu’on soupsonne meme pas !
PS2 : si je suis nul en francais, c’est une forme de rebellion contre mes parents :wink: (je sais c’est une sale excuse mais je l’aime bien ;))

ya une plus forte concentration de connard qui veulent pas aprendre dans les ZEP [experience collège inside] et oui la plupart des profs passe leur temps a faire la police plutot qu’a enseigné, d’ou le fait que l’armée seraient plus efficasse…

enfin pour ce qui me concerne, j’avais en profs des vieux de la vielle qui virait les connards des cours, du doup les classes de 20 au lieu de trentre ca passait mieux et j’ai quand meme pu apprendre des choses…

mais maintenant, dans ce collèges les “anciens” sont partis et les “nouveaux profs” non pas la meme autorité, d’ou mon enervemant et le “petit” lien avec le sujet :heu:

Mais non les pauvre c’est parcequ’ils sont incompris et qu’ils se rebellent contre la societe qui les a laisse pour compte. Il faut les comprendre c’est pas leur faute si ce sont des delinquants. C’est la faute a dans le desordre: leur parents, leur quartier, le milieu pourri, la pauvrete, les autres, la drogue. Bref tout, sauf eux. Alors moi je propose qu’on les envoie en vacances aux frais du contribuable pour aller tout peter a la plage ou a la montagne :heu: Et on pourrait en profiter pour leur filer deux trois agents d’ambiance parceque bon bruler des caisses ca met l’ambiance mais si un gars veut leur apprendre a jouer au bingo a mon avis ca va faire un carton! (a la 22 achete au fournisseur du Hall C). Et le metro gratuit aussi pour qu’ils soient pas prisoniers des banlieux. Ha. Ils payent pas quand meme. Bon ben alors autant officialiser la chose!

Je suis d’accord avec toi nighty ce qui leur faut c’est un coup de pied au cul, voire deux. Et les methodes d’educations a l’ancienne ont fait leur preuve, il n’y a qu’a voir le niveau des eleves au bac il y a 30 ans et maintenant. Moins de gens l’avaient mais apres tout c’etait normal il y avait la moitie du programme de sup deja inclus et si on savait pas lire on entrait pas en 6eme. Aujourd’hui c’est facultatif. Comme ca on peut aller surpeupler les facs pour obtenir un diplome inutile (parceque tout le monde les a et qu’elle ne valent rien) au lieu de former les gens a un metier, on les eduque a l’assistanat et au pipo universitaire. Les formations manuelles sont considerees comme des voies de garages pour idiot du village et les voies techniques sont a peine meilleures. On va dans le mur. En fait je corrige, on y est deja. 35% des eleves de 6eme qui ne savent pas lire correctement c’est le mur.

Enfin, ca va flammer :wink: C’est parti. Go ! Fight!

[quote]mais pourquoi ce casser le cul a essayer d’enseigner a des connards qui ne veulent pas apprendre, a faire la police dans les cours, bref a faire tout sauf sont boulot… au lieu d’envoyé des profs dans les ZEP pour enseigner, ils feraient mieux d’envoyer l’armée, il serait plus efficasse que les profs…[/quote]Humhum nighty, t’as oublié quelques smileys là. Car je te rassure, “des connards qui ne veulent pas apprendre”, il y en a PARTOUT, hein, pas que dans les ZEP, même si dans celles-ci il y a un fort taux de concentration (et pas de vieux jeux de mots ;)). Par contre, je ne vois pas en quoi l’armée serait plus efficace, au niveau éducation que des profs…

L’armée leur apprendrait à obéir aux lois, ou plutôt, à tout faire pour ne pas se faire chopper. Dans le meilleur des cas, elle leur apprendrait la loi du plus fort : C’est celui qui a une arme qui commande… Bref primo elle ne les éduquera pas, et deuxio (;)) je crois qu’on s’écarte BEAUCOUUUUUUP du sujet :heu:

mais pourquoi ce casser le cul a essayer d’enseigner a des connards qui ne veulent pas apprendre, a faire la police dans les cours, bref a faire tout sauf sont boulot… au lieu d’envoyé des profs dans les ZEP pour enseigner, ils feraient mieux d’envoyer l’armée, il serait plus efficasse que les profs…

Pas toucher au cours particulier !!! Moi ca m arrondit bien mes fisn de mois qui a dit que j etais un voleur (35€/h.) a si peut etre en faite

Koubiak qui sort en courant pour pas se faire raqueter

[quote]PS: c’est pas ZUP mais ZEP (Zone d’Education Prioritaire) ;)[/quote]Oups l’erreur : les ZUP, c’étaient les Zones Urbaines Prioritaires. En gros quasiment toutes les ZUP (je sais plus quel nom ils ont donné maintenant) sont toutes en ZEP, mais les ZEP ne sont pas toutes en ZUP… Euh bon, en gros, les ZUP, c’étaient les cités, qui se recoupent avec des les ZEP bien sûr… Pfioouuu je m’en sortirais pas :slight_smile:

Ismar : Ce n’est pas normalement aux profs de faire ce qu’a fait ta copine, même si c’est déjà un bon début. Sinon, si tous ceux qui voulaient être profs faisaient pareil, on pourrait se foutre notre BAFA au cul :wink: Idem pour les cours particuliers qu’on donne aux gamins :slight_smile: Bref, pour moi, c’est logiquement à l’Éducation Nationale de s’occuper de la formation de ses futurs profs, pas aux profs d’être obligés de se démener comme de beaux diables pour arriver à voir des enfants de près. En plus, gérer une classe de gamins qui ne veulent pas travailler, ce n’est pas comme une colonie, ou un centre aéré. C’est vraiment tout un art. La prof dont j’ai parlé a aussi fait plein de trucs en dehors de sa formation. N’empêche qu’elle est tombée sur le cul en voyant l’ampleur d’une tâche à laquelle elle était pourtant mieux préparée que d’autres !!!

Ash_Barrett :

[quote]J’ai entendu un type à la radio qui comparais les profs au médecins :
Actuellement, l’éducation nationale envoie des jeunes docteurs (profs) a peine diplomés dans des salles d’opération (de cours) : Ils ne peuvent pas y arriver.[/quote]Pour être encore plus précis, c’est comme si de jeunes internes avaient d’un coup la responsabilité du service chirurgie d’un hosto :-/

[Edité le 17/1/2003 par xentyr]

Pour moi le manque de prof vient principalement du fait qu’il n’y a pas beaucoup de jeunes motivés pour faire ce métier ingrat. Moi c’est clair que jamais je pourrais être prof.

La paye est dérisoire, on ne compte pas ses heures (faut pas croire que ca se limite aux heures de cours… sauf en EPS :-/ )…

En plus, l’éducation nationale est gangrénée par un corporatisme enseignant qui favorise l’immobilisme : Il est quasi impossible de réformer le système alors qu’il ne marche plus trop.
Ma mère est instit’ et elle n’en peut plus. On demande de plus en plus aux enseignants, ils croulent sous la paperasse…

J’ajouterais en plus la manière inadmissible dont son considéré les jeunes profs qui croient encore en leur vocation : a peine sortit du CAPES, on les balance dans des ZEP que les anciens fuis et se retrouve avec des classes très difficiles (doux euphémisme !)

J’ai entendu un type à la radio qui comparais les profs au médecins :
Actuellement, l’éducation nationale envoie des jeunes docteurs (profs) a peine diplomés dans des salles d’opération (de cours) : Ils ne peuvent pas y arriver.

Les médecins passent par plusieurs phases externat, internat…etc. Avant d’être lachés seuls.

Peut-être qu’amener plus progressivement les jeunes profs dans le bain leur permettrait de paufiner leur pédagogie qui est souvent catastrophique.

Et puis surtout éviter de les envoyer directement dans les écoles de banlieue à problèmes. Ils apprennent leur métier et n’ont pas besoin de ça.